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Les sciences qui traitent de systèmes complexes, le système climatique par exemple, ont besoin de faire appel à des modèles que ce soient des modèles numériques très utilisés par le Giec, ou des modèles par identification utilisés par les systémiciens. Dans tous les cas, une des grandes difficultés est celle du « réglage » des paramètres du modèle (en anglais « tuning »). Un membre du Giec, Frédéric Hourdin[1], est réputé pour sa bonne connaissance des difficultés rencontrées par les techniques de modélisation. Il est cité à plusieurs reprises, dans le journal du CNRS, dans une série d’articles intitulés « Évolution du climat: peut-on se fier aux modèles ? ». Il explique la prudence dont il faut faire preuve pour tirer des conclusions à partir des modèles numériques.
Il est surtout le coauteur d’une publication intitulée « The Art and Science of Climate Model Tuning » (L’art et la science du réglage des modèles climatiques) parue le 9 juillet 2016 dans la revue en ligne de l’American Meteorological Society (AMS). Il y explique que 23 des principaux centres de modélisation climatiques ont été interrogés « pour savoir comment ils ajustent les modèles ». La réponse est étonnante : « 22 des 23 groupes ont déclaré avoir ajusté les paramètres du modèle pour obtenir les propriétés souhaitées ». On est donc loin d’une méthode scientifique qui ne devrait pas préjuger des résultats.
Ce qui fait de Frédéric Hourdin un cas étrange, c’est que, malgré sa lucidité, il continue à croire à la cause anthropique de la période chaude contemporaine. Pourquoi cette contradiction ? Très probablement pour une raison simple : il ne remet pas en cause la période d’observation de seulement 150 ans que s’impose le Giec, alors qu’un modèle, pour quantifier des relations de cause à effet devrait a minima retenir au moins 1000 ans de variations climatiques.
Nous résumons ici un certain nombre de points concernant le paramétrage des modèles.
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