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Le 18 avril 2011, la région Poitou Charente a lancé les « Trophées Croissance verte-innovation 2011 ». Voilà bien une thématique à la mode ! Que faut-il en penser ? Il faut relire le très officiel « Conseil d’Orientation pour l’Emploi » (COE) qui a produit le 25 janvier 2010 un rapport sur « croissance verte et emploi ». Les contrevérités de l’écologisme sont en général véhiculées par la peur. Comme pour mieux en assurer la crédibilité, on voudrait rassurer l’opinion avec cette illusion que la croissance verte serait créatrice d’emplois.
Source : rapport de la Documentation Française du Conseil d’Orientation pour l’Emploi « croissance verte et emploi ».
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Mark Hunyadi[1] a publié, en 2004 dans la « Revue européenne des sciences sociales » aux éditions de la librairie Droz[2], un article sur la logique du raisonnement par précaution.
Cet article montre les écoles d’interprétation du Principe de Précaution : l’école catastrophiste, en particulier celle de J.P Dupuis, l’école prudentielle et l’école dialogique de la démocratie participative.
L’auteur montre la logique insoluble du Principe de Précaution quand l’Europe, par exemple appelle à ce que « les risques hypothétiques doivent faire l’objet de mesures d’évitement aussi contraignantes que les risques avérés ». Avec une telle ligne, on ne saurait caractériser plus précisément la paralysie totale de l’action.
Mark Hunyadi réfléchit à la logique du principe de précaution : ce n’est pas la nature des risques en général, mais la nature des hypothèses qui font d’un risque un risque hypothétique. Or, toutes les hypothèses ne se valent évidemment pas, et qu’il ne suffit pas qu’un risque soit hypothétique pour qu’il faille devoir l’éviter à tout prix.
Un usage inflationniste du Principe de Précaution pourrait hypnotiser la rationalité politique au point de faire de l’évaluation des risques le seul critère de décision légitime, comme si les risques étaient le seul aspect sous lequel il faille évaluer une situation d’incertitude. Une idéologie du risque peut se donner la bonne conscience du PP tout en soustrayant les décideurs à leur responsabilité politique .
« Il y a donc un usage scientiste du PP en politique qui risque d’en faire, plutôt que le contrepoids, le symptôme de la civilisation technologique qui a été son contexte d’émergence. Le PP menace de devenir le cache-sexe de l’irréflexion politique », conclut l’auteur de l’article.
Nous publions ici, à la fois notre interprétation et le texte intégral de cet article.
Source : Revue européenne des sciences sociales
Commentaire et transcription « les2ailes.com »