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Il faut « des espaces pour que les gens raisonnables reconnaissent, sans controverse, que le climat est en train de changer et mettre en lumière l’importance de s’adapter en conséquence ». C’est ce qu’on peut lire sur le site de l’épiscopat américain qui publie une lettre envoyée au secrétaire d’Etat Rex Tillerson, le 17 février 2017.
Reste à savoir si l’analyse des conséquences est aussi consensuelle qu’on veut bien le croire. Car, si la politique d’adaptation doit se faire «indépendamment de ces causes», faut-il encore que l’analyse des conséquences soit faite de façon objective. Que dit cet appel épiscopal ? Que dit le GIEC sur les conséquences en matière de réfugiés climatiques, de typhons et de sécheresses ?
Source : United States Conference of Catholic Bishops du 17.2.2017
Commentaire "les2ailes.com"
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Lors d’un colloque à l’Académie Pontificale des Sciences, un des académiciens, Pierre Lena, a fait une intervention sur "Le défi éducatif de la COP22".
Il s’est appuyé sur les "consensus scientifique". Or, une éducation scientifique devrait commencer par apprendre aux enfants que la science progresse en s'interrogeant sur ce qu'on ne connait pas, et non en répétant des pseudos consensus. En effet les consensus n'ont pas leur place en science; seules les preuves importent. A l’argument d’autorité, Descartes opposait l’autorité de l’argument. Or le consensus est une soumission à l'argument d'autorité... le plus faible qui soit en logique.
Pierre Lena a plaidé pour une école favorisant l' "autonomisation des enfants". L'éducation devient une "manière de communiquer .. aux parents". Les enfants sont ainsi appelés à "devenir les agents du changement". On est loin de la doctrine sociale de l’Église qui rappelle que "le droit-devoir des parents d'éduquer leur progéniture est quelque chose d'essentiel ...d'irremplaçable et d'inaliénable, qui ne peut donc être totalement délégué à d'autres ni usurpé par d'autres" (CDSE § 239 - Jean-Paul II, Familiaris consortio, § 36- Catéchisme de l'Église Catholique, 2221).
Jean-Paul II, dans son discours fondateur du 1er janvier 1990 avait dit: "L'éducation à la responsabilité écologique ...ne peut être fondée simplement sur l'affectivité ou sur des velléités mal définies. Son objectif ne peut être ni idéologique ni politique".
Instrumentaliser les enfants pour en faire des agents de changement relève de l'usurpation! Vincent Peillon disait que " l’école est un instrument de l’action politique" [1].Pierre Lena est dans la même logique: il inverse la doctrine et appelle à développer des "écoles actives et inclusives, [1bis] où les solutions locales sont explorées, inventées et analysées, mises en œuvre et analysées par les élèves". Il aspire à "équiper le mouvement des étudiants de bas en haut".
Pierre Lena a mis en exergue la fondation "La Main à la Pâte" dont il est président d’honneur et dont les maîtres mots sont: "l’alphabétisation scientifique des enfants de la planète" [2], les "ateliers de sciences participatives dans les zones rurales" [3]. Cette Fondation a distribué [4] 10.000 guides pédagogiques "le climat, ma planète... et moi !" (photo ci-dessus) gratuitement aux enseignants qui se sont inscrits entre avril 2008 et décembre 2009.
Ces méthodes ne sont pas anecdotiques puisqu’elles sont citées dans le rapport du 9 janvier 2014 déposé au Sénat intitulé "Faire connaître et partager les cultures scientifiques, techniques et industrielles: un impératif" [5]. Il y est écrit que "seulement 50 % des écoles primaires pratiquaient la méthodologie de La Main à la Pâte"... 50% des écoles la pratiqueraient donc !
Nous reproduisons ici l’intervention de Pierre Lena. On s'étonne que l'Académie Pontificale fasse appel à de tels "experts en éducation"!
Source : Académie Pontificale des Sciences
Traduction « les2ailes.com »