Les calendriers font l’objet d’observation attentive pour respecter le programme convenu.
« Le mauvais temps nous a fort contrarié aussi depuis notre retour d’Italie pendant le dernier séjour que nous avons fait à Berne. Il n’a pas cessé une minute de pleuvoir. En quittant cette ville, lundi, il pleuvait encore à verse, ce qui nous a forcés de rester à Thousse, et nous mettait en arrière d’un jour sur notre itinéraire. »
A chaque étape, il faut préparer la logistique : « Nous avions pris à Kaudersteg deux mulets, un pour le bagage, et l’autre pour monter alternativement. C’est la première fois que je m’en suis servi. »
Mais les problèmes de mulets ne font que commencer...
Nos voyageurs escaladent le mont Gemmi. Beau ? Bof ! dit l’oncle : « Je n’avais encore rien vu de plus laid, de plus déchiré, de plus affreux que le mont Gemmi sur la hauteur et dans la descente vers Loèche ».
Mais peut-être sont-ils surtout dépités par leurs ânes : « Mon diable de mulet s’est abattu sous moi, vers le haut du Gemmi et il s’est retourné de la tête à la queue en se relevant. Heureusement, il n’y avait pas de danger, de précipice à cet endroit ; c’étaient de larges rochers unis, principale route de la Châte. Je ne me suis pas fait mal, mais cela m’en a dégoûté ; aussi bien, j’avais froid, il tombait du grésil et il y avait beaucoup de neige autour de nous ».
On redescend. On fait des mondanités dans la station balnéaire : « nous n’avons pas eu besoin de rester un jour franc aux bains de Loèche. Il n’y avait presque plus de baigneurs. Nous y avons vu Mr de Montesquiou, fils et un Mr Rothschild ; ce n’est pas celui de Paris. Nous avons mis là nos affaires en ordre, c'est-à-dire qu’Antoine y a obtenu le certificat dont il avait besoin, et moi j’ai écrit à Valory pour demander une prolongation de congé. Puis nous avons été à la cascade de la Dala ».
Qu’est-ce que ce "certificat" pour notre aïeul ? Serait-ce un certificat médical pour obtenir un congé auprès de l’administrtaion des contributions ?