
- a) N. marquis de la RURE.

« Mme de Luynes fit pour la première fois, avant-hier, cette fonction de surintendante pour recevoir les serments des femmes de chambre de la Reine; une des femmes de la reine, nommée Mme de la RURE (alias LARRARD ?), fille de MARTIN, l’apothicaire de la Reine, qui est d’une fort jolie figure et qui joue parfaitement bien du clavecin, a demandé la permission de se retirer, et MARTIN a présenté, pour la remplacer, une autre de ses filles qui est aussi mariée. Il l’amena avant-hier ; on lui donna un carreau, elle se mit à genoux et le secrétaire de Mme de Luynes lut le serment. »

Une des plus célèbres résidente du « Parc aux Cerfs » a été Marie-Louise O’Murphy, maîtresse de Louis XV, immortalisée par François Boucher.

« Mme de la RURE » était-il le surnom de Mme de LARRARD ?
Les sources sont confuses.
Edme-Théodore Bourg écrit dans « Amours et galanteries des rois de France... » (vol .3, p. 222) que « Madame de la Rure était la fille d’un apothicaire nommé MARTIN, elle avait reçu une brillante éducation. Louis XV l’entendit chanter et en devint amoureux. Madame de la RURE céda. Cette dame, à 55 ans, se prit de belle passion pour un garde du corps, qui ne répondit point à ses avances. Désespérée de ses rigueurs, elle tomba dans une espèce de mélancolie frénétique qui la conduisit au tombeau. »
Jean Hervez complète cette hypothèse dans « Les chroniques du XVIII°- Le Parc-aux-Cerfs et les Petites Maisons Galantes » que « Madame de la Rure est fille d’un apothicaire appelé MARTIN ; elle avait des talents, et quoique très jolie, c’est moins à sa figure qu’à sa voix, qu’elle dut la conquête qu’elle fit de Louis XV. Mme de la Rure est morte folle : elle se prit de belle passion pour un garde du corps, le plus beau cavalier de la compagnie écossaise ; et comme il ne répondit point à sa passion (Mme de la Rure avait alors 50 ans passés), elle tomba dans une espèce de mélancolie frénétique qui la conduisît au tombeau. »