François Fillon semble se rappeler qu'il a été Ministre de la Recherche du 31 mars 2004 au 31 mai 2005. Lors d’un entretien aux « Échos » il a dit: « Il faut changer le principe de précaution en principe de responsabilité ».

Source: Les Echos.fr du 27.06.2013

Information "les2ailes.com"

Le discours de François Fillon est en rupture par rapport au discours de 2007, au Grenelle de l’environnement, à l’encadrement des OGM et à la loi interdisant la fracturation hydraulique pour exploiter les gaz de schiste votés par la droite. « Je ne change pas de braquet par rapport à l’ex-majorité, mais par rapport aux élites françaises », explique-t-il. « J’avais essayé, sur les gaz de schiste, de limiter les dégâts, assure-t-il. Le gouvernement s’est fait battre en séance par les élus de gauche et de droite. Si l’ancienne majorité a agi avec cette prudence extrême que je regrette, ce n’est pas parce qu’elle est de droite, mais parce qu’elle est française ».

François Fillon propose « d’inverser le discours politique sur la science et le progrès technique ». Lui qui déplore que les responsables politiques aient «  alimenté un discours de défiance, avec la peur des OGM, du nucléaire, des gaz de schiste, des nanotechnologies, de l’Internet et de ses conséquences sur l’exception culturelle et la protection de la vie privée » estime au contraire qu’à « chaque avancée technologique, le rôle d’un responsable politique devrait être d’en valoriser les potentialités, les conséquences qu’elle peut avoir sur l’amélioration de la vie avant de commencer à en dresser le procès. »

Parmi les secteurs indispensables au progrès et à pousser davantage, François Fillon cite d’emblée les biotechnologies. «  La France a à la fois un passé, une expérience, une excellence, mais pour des raisons largement liées au principe de précaution, nous avons pris beaucoup de retard. Ce secteur d’excellence pour la France conditionnera vraiment le fait d’avancer ou pas dans le débat sur les OGM. Nous avons pris des positions très fermées via le Grenelle dans une sorte de « deal » de Nicolas Sarkozy avec les écologistes : le nucléaire contre les OGM. Mais qui peut dire aujourd’hui que dans cinquante ans, le nucléaire sera plus important que les OGM ? »

Comme le dit l’Association Française des Biotechnologies Végétales (AFBV), ces propos de François Fillon confirment que les OGM ont bien été sacrifiés par le Grenelle de l’environnement sur la base d’arguments politiques et non scientifiques en déclarant : « Nous avons pris des positions très fermées via le Grenelle dans une sorte de "deal" de Nicolas Sarkozy avec les écologistes : le nucléaire contre les OGM. »