Les scientifiques du GIEC devraient rendre public leur prochain rapport en 2013-14. Une version du projet circule sur internet. Certaines conclusions semblent remettre en cause le dogme accepté jusqu’à présent, qui voudrait que le principal du réchauffement viendrait du CO2 d’origine humaine. L'action humaine pourrait être considérée comme négligeable face à l’activité solaire: non seulement, l'activité solaire ne pourrait plus être oubliée, mais elle serait même très probablement la principale raison des variations de températures observées. Que dit le projet de rapport?

Sources: Projet de rapport GIEC 2013

Commentaires "les2ailes.com"

Où en sont les travaux du GIEC ?

Les scientifiques du GIEC s’apprêtent à rendre public leur rapport 2013-14. Le projet de rapport a fait déjà l’objet d’un long processus d’évaluation et de passage en revue des divers papiers scientifiques sur lesquels il doit s’appuyer. 
Ce processus s’est étalé sur plus de deux mois et s’est achevé le 30 novembre 2012.
L’évaluation du projet de rapport se poursuivra lors d’une réunion prévue à Hobart en Tasmanie (Australie) du 13 au 19 janvier par le groupe de travail.
On peut penser, malgré tout, que le projet de rapport qui circule sur internet n’est pas loin de la version définitive. Il a été mis à la disposition des internautes par un des experts du GIEC, Alec Rawls, qui participe à la rédaction de l’ « AR5 », c’est-à-dire du second avant-projet du prochain rapport du GIEC.
Le GIEC s’est ému de cette fuite dans un communiqué de presse du 14 décembre 2012 ne contestant pas qu’il s’agit bien du projet actuel, mais regrettant que cela mène à « des confusions, car le texte changera nécessairement ». Il sera, effectivement intéressant de comparer la version actuelle et la version définitive.

Le contenu du projet de rapport

Le chapitre 7, page 43 montre que les prédictions annoncées en 1990, 1995, 2001 et 2007 ne se sont pas réalisées. Les relevés de températures sont tous en bas de fourchette, voire en dehors et inférieures de ces fourchettes. C’est ce qui ressort de la figure 1.4 du rapport ci-dessous :

Chacune des couleurs représente un des modèles mathématiques utilisés par le GIEC. Les mesures de températures observées apparaissent sous forme de points noirs.

Quels sont les commentaires du GIEC (source chapitre 7, page 43)?
« Beaucoup de relations empiriques ont été observées entre le rayonnement cosmique des galaxies (GCR) et quelques aspects du système climatique... Le seul forçage provenant des variations  de l'irradiance solaire totale ne semble pas expliquer ces observations, impliquant l'existence d'un mécanisme d'amplification comme l’hypothèse proposant un lien entre le GCR et la formation des NUAGE formulé une hypothèse. Nous nous concentrons ici sur des relations observées entre GCR et les propriétés des aerosols et des nuages »[1].

Un revirement notoire du GIEC : le rôle du rayonnement cosmique dans la formation des nuages

Jusqu’ici, pas un des dizaines de modèles du Giec n’intègrait une possible influence de l’activité solaire sur le climat, sous prétexte que les mécanismes n’en sont pas encore parfaitement élucidés. Les hypothèses existent pourtant sur le rôle des UV dans la haute atmosphère, du rôle magnétique protecteur du rayonnement cosmique, etc… Pour les balayer, le Giec ne reculait pas devant les attaques ad hominem  contre  V. Courtillot[2]. Il leur reprochait de publier dans des revues scientifiques de second ordre, eux-mêmes ayant noyauté les comités de lecture des grandes revues généralistes ou spécialisées[3]. C’est pourtant sur la base de ces hypothèses soi-disant douteuses que le CERN avait accueilli le très sérieux projet CLOUD[4].

Le commentaire du GIEC, relevé dans le projet de rapport 2013, signifie, en langage codé, qu’il n’écarte plus l’hypothèse formulée par Svensmark, qui avait postulé, en 1997, qu’une partie non négligeable de la nébulosité doit sa formation à l’activité solaire (rayons cosmiques) et qu’elle joue un rôle fondamental dans le réchauffement climatique (une abondante couverture nuageuse protégerait la Terre du réchauffement). Le rapport cite même[5] Svensmark à propos du rôle de la nébulosité dans la protection. Il y a là un grand revirement puisque le même  Svensmark était jusqu’ici injurié par d’éminents experts du GIEC qui le qualifiait de « peu scrupuleux » [6] !

Mais le GIEC n’est pas prêt à reconnaitre ses erreurs :

L’aveu du GIEC ne l’empêche pas de dire,
- dans  le projet de résumé à l'intention des décideurs et  le premier chapitre du rapport : «Il est virtuellement certain que cela est causé par les activités humaines, au premier chef par l'augmentation des concentrations de CO2. Il est très probable que les phénomènes naturels ne contribuent qu'à une petite fraction de ce déséquilibre
-  le projet regorge d'affirmations sur les tendances actuelles: il est «virtuellement certain» que les gaz à effet de serre (GES) sont le principal facteur du réchauffement; il est «virtuellement certain» que, dans la plupart des endroits, il y aura plus de températures extrêmement chaudes et moins de températures extrêmement froides; il est «très probable» que l'augmentation du niveau des océans s'accélérera. Elle devrait totaliser au moins 29 cm mais atteindra peut-être 82 cm à l'horizon 2100; il est «probable» que l'activité humaine ait fait augmenter substantiellement la fréquence des canicules; et il est «probable» que l'eau de l'océan Austral devienne trop corrosive pour certaines formes de vie en 2100[7].

Les commentaires de la presse

Dans le Telegraph , Le journaliste James Delingpole se demande ouvertement quelles excuses extravagantes vont pouvoir être trouvées pour expliquer à quel point cette histoire et ce retournement de veste complet sont sans signification, que c’est « business as usual » pour les théories du réchauffement climatique et tout le reste.
Mais, en France, le journal « le Monde » semble s’inquiéter regrettant de voir « les experts du climat mis sous pression par la blogosphère ».

Conclusion

Ce chapitre 7 vient donc en contradiction frontale avec le dogme accepté jusqu’à présent, qui voudrait que le principal du réchauffement viendrait du CO2 d’origine humaine, et plus précisément, cela signifie qu’on ne peut plus dire, comme c’était la coutume auparavant, que le forçage solaire doit être considéré comme négligeable face à l’action humaine : non seulement, il ne peut plus être oublié, mais il est même très probablement la principale raison des variations de températures observées.
Tout ceci arrive dans une période où les scientifiques et les érudits constatent que le Soleil est entré dans une période étonnement calme. Du pas vu depuis 200 ans.
Le site « Hashtable »  a raison de dire que, « du côté francophone, on se réveillera de ce mauvais rêve lorsque tout le monde en sera déjà sorti depuis longtemps. Certains prendront même la peine de calculer les montants faramineux d’argent public qui auront été dilapidés avec ces champs d’éoliennes qui seront bientôt laissés à l’abandon ! Mais en attendant, tout va continuer comme avant » !


[1] « Many empirical relationships have been reported between GCR or cosmogenic isotope archives and some aspects of the climate system (e.g., Bond et al., 2001; Dengel et al., 2009; Ram and Stolz, 1999). The forcing from changes in total solar irradiance alone does not seem to account for these observations, implying the existence of an amplifying mechanism such as the hypothesized GCR-cloud link. We focus here on observed relationships between GCR and aerosol and cloud properties.”

[2] Olivier Talagrand, collaborateur du Giec, cite Courtillot en disant qu’il a contribué à la mise « en évidence, en Europe et sur les derniers siècles, d’une corrélation significative entre l’activité solaire et la température ». Il affirme que « la réalité de cette corrélation est fortement contestée ». Dans un site qui se veut scientifique, on aurait aimé qu’il dise pourquoi. Il se contente de dire de manière péremptoire : « Une seule cause anthropique possible est connue : l’émission de gaz à effet de serre !» (Source : site IPLS/FAQ/ les modèles-1)

[3] Phil Jones, directeur du « Climate Research Unit » à l’ « Université d’East Anglia » à Norwich et auteur important du Giec, a été catégorique pour éliminer son collègue de l’époque, Chris de Freitas (Université d’Aukland) : « Je ne peux concevoir comment un de ces articles pourrait figurer dans le prochain rapport du Giec. Kevin et moi allons les rejeter, même si nous devons pour cela redéfinir ce qu’est le processus de relecture ! » (Source : Mail de Phil Jones à Michael E. Mann  (Penn State University, animateur de RealClimate.org, fréquemment cité par le Giec) du 8 juillet 2004 à 16h30)

Un autre professeur, James Saiers, directeur de la revue « Geophysical Research Letters » (GRL) a également été littéralement évincé pour avoir accepté de publier un article « sceptique » signé par Sallie Baliunas et Wille Soon : « Si tu penses que Saiers est dans le camp des sceptiques pour ce qui est de l'effet de serre, alors, si tu trouves une preuve écrite de cela, nous devrions emprunter la voie officielle de l'AGU [American Geophysical Union] pour l'évincer » (Source : Mail de Tom Wigley à Michael E. Mann du 20 janvier 2005 à 4h30 pm)

[4] L’expérience CLOUD (Cosmics Leaving OUtdoor Droplets – rayons cosmiques créant des gouttelettes) est menée par une collaboration internationale interdisciplinaire de scientifiques d’Autriche (Université d’Innsbruck et Université de Vienne), de Finlande (Institut finlandais de météorologie, Institut de physique d’Helsinki, Université de Finlande orientale et Université d’Helsinki), d’Allemagne (Université Johann Wolfgang Goethe de Francfort et Institut Leibniz pour la recherche troposphérique), du Portugal (Université de Beira intérieur et Université de Lisbonne), de Russie (Institut de physique Lebedev), de Suisse (CERN et Institut Paul Scherrer), du Royaume-Uni (Université de Leeds) et des États-Unis d'Amérique (Institut de technologie de Californie). Pas une ne relève du Giec ! On n’y trouve pas un organisme français ! Même si le Giec décrédibilise ces travaux, cela n’empêche pas Jasper Kirkby, responsable du projet CLOUD, de dire le 25.8.2011: « Sur la base de ces résultats,  il faut substantiellement revoir le traitement des aérosols dans les modèles de simulation climatiques développés empiriquement.» (…) On ne peut exclure qu’on soit en présence d’un nouveau forçage radiatif ».

[5] (lignes 31 à 27 du paragraphe suivant la courbe)

[6] Marie-Lise Chanin, collaboratrice du Giec, qualifie les travaux danois de « peu scrupuleux (Svensmark surtout) » et évoque « l’influence des rayons cosmiques sur l’ionisation et la formation de noyaux de condensation dans la troposphère » en disant que ces chercheurs auraient « contribué à décrédibiliser cette idée » (Source : site IPLS/FAQ/ le rôle du soleil).

[7] Source : http://www.lapresse.ca/environnement/climat/201212/14/01-4603947-climat-limpact-humain-maintenant-sur-a-99.php