C’est ainsi qu’est qualifiée la climatologie par Rolf-Dieter Heuer, le très sérieux directeur général du Cern : « J’ai demandé aux collègues du Cern de ne pas entrer dans l’arène hautement politique du débat sur le changement climatique ».

Le propos est étonnant ! Quel en est le contexte ?

Source : "Watts Up With That?" du 18.7.2011

Commentaire "les2ailes.com"

Rolf-Dieter Heuer est le chef du laboratoire  CERN, leader mondial de la recherche en matière de physique,  physique  à Genève. Ce laboratoire est à l’origine du projet « Cloud » qui examine le rôle que les particules énergétiques de l’espace jouent dans la formation des nuages. Ce projet utilise le synchrotron à protons pour examiner comment Les rayons cosmiques sont des particules chargées qui bombardent l'atmosphère de la Terre depuis l'espace extra-atmosphérique. Des études suggèrent qu'ils pourraient avoir une influence sur l’épaisseur de la couverture nuageuse de par la formation de nouveaux aérosols (minuscules particules en suspension dans l'air qui constituent le germe des gouttelettes des nuages). Jasper Kirkby, responsable du projet CLOUD, avait dit le 25.8.2011: « Sur la base de ces résultats,  il faut substantiellement revoir le traitement des aérosols dans les modèles de simulation climatiques développés empiriquement.» (…) « On ne peut exclure qu’on soit en présence d’un nouveau forçage radiatif»[1].

Pourtant, cette expérience avait déjà été initiée … en 1909 ( !), par le professeur Robert Wood W. à l’université John Hopkins qui confirmait que l’effet de serre ne peut pas provoquer le réchauffement climatique.

Un propos révélateur sur l’aspect politique de la météorologie

C’est dans ce contexte que c’est exprimé Rolf-Dieter Heuer est le chef du laboratoire  CERN pour dire que le débat du changement climatique ressemble à une « arène hautement politique ». Le propos montre que l’auteur estime que la climatologie du GIEC ressemble à une arène politique. Mais il reconnait qu’il le prétendu consensus n’est pas celui qu’on imagine puisqu’il y a « débat ».

Un propos révélateur de la difficulté à s’exprimer contre l’opinion ambiante

Mais ce qui est le plus étonnant, de la part d’un scientifique, c’est d’en arriver à s’autocensurer : Il a en effet « demandé aux collègues de présenter clairement les résultats, mais pas de les interpréter … et de s’abstenir de tirer des conclusions de la dernière expérience ». Est-ce de la prudence scientifique, ou de l’autocensure ? Y aurait-il trop de financements à perdre pour le CERN ? Le message de Rolf-Dieter Heuer s’adresse-t-il d’abord aux politiques qui ont lourdement investit dans le GIEC pour les rassurer en disant que le CERN évitera de s’impliquer dans le bourbier du réchauffement climatique ?
Il faut croire que les résultats sont suffisamment importants pour qu’une telle anxiété tourne autour des résultats du CERN. C’est, en tout état de cause, un excellent moyen d’assurer un maximum de publicité à la diffusion de ces résultats.
Une autre interprétation est possible : le CERN aurait été autorisé à aller de l’avant pour contrecarrer une hérésie, celle d’un physicien danois, Henrik Svensmark qui prétendait que l’activité solaire pouvait être à l’origine de la formation de gouttelettes. Malheureusement, maintenant que les résultats ont été compilés, il y aurait une légère panique au CERN parce que les résultats obtenus sont contraires à ce qui était prévu. Il apparaîtrait que Sevnsmark avait raison ! Le CERN voudrait-il laisser le temps aux différents pouvoirs de formuler leur réponse politique

Décidément, ces satanés nuages sont la bête noire des modèles GAIA. En tout état de cause, le DG du CERN n’a aucun pouvoir sur la quarantaine de groupes universitaires qui travaillent au projet  Cloud, ni sur leurs velléités de publier ou non.

Comme le disait Lord Acton: «Le pouvoir tend à corrompre, et le pouvoir absolu corrompt absolument." Plus la science est financée par les gouvernements sur la base de programmes de recherches, plus la science aura tendance à être corrompue !


[1] Marvin Gellar, professeur à l’Université Stony Brook, avait déjà publié un document de synthèse en 2009 sur la variabilité du climat solaire et de son rôle sur la couverture nuageuse.