L'ONU a annoncé, lors de la conférence du 26 février 2010 du Programme des Nations Unies pour l’Environnement à Nusa Dua en Indonésie, qu'une commission scientifique « indépendante » allait être nommée pour examiner les travaux et le fonctionnement du Groupe Intergouvernemental d'Experts sur les changements Climatiques (GIEC). Que peut-on attendre de ce qualificatif « indépendant » ?....

Source : The Telegraph du 1er mars 2010

Commentaire de «les2ailes.com»

Selon le journal britannique The Telegrap, l’annonce officielle de cette enquête doit être faite une fois décidé le périmètre exact de l’enquête.

Comment être sûr de la qualité d’indépendance de cette enquête ? La qualité des décideurs nous amène à en douter :

  • D’une part, le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (UNEP) , en la personne de son porte-parole, Nick Nuttall, … autrement dit, des politiques,
  • D’autre part, la World Meteorological Organisation (WMO), … autrement dit des météorologues vont juger leurs pairs !

Aucun des deux ne cache l’objectif recherché : "Il s'agira d'une étude crédible, raisonnée sur le fonctionnement du Giec, afin de renforcer la publication de son cinquième rapport".  L’objectif est donc de renforcer le GIEC et non de le réformer en profondeur. On ne sait pas encore de qui sera composée la commission : "Elle sera composée de hautes sommités scientifiques. Je ne peux pas encore dire de qui il s'agira. Leur rôle sera d'examiner le Giec et de rédiger un rapport, disons, pour août. Ensuite, il y aura une séance plénière du Giec en octobre en Corée du Sud. Le rapport y sera présenté pour y être adopté", a dit Nick Nuttall.

La World Meteorological Organisation (WMO) est-elle credible?

Cela pose « la question du consensus scientifique » qui fait l’objet de larges débats entre les intéressés. Un rapport de 2007, appelé « Futuris », publié par l’ « Association nationale de la recherche et de la technologie » (ANRT)  a l’honnêteté de conclure que tout ce qui est imaginé autour de la question du contrôle des débats scientifiques ne donne pas beaucoup de garanties : « ces options présentent chacune des intérêts et des limites mais elles posent toutes la question du difficile métier de juge » [1]. La question est donc bien celle-ci quel scientifique est fondé à juger ces pairs ? Sa légitimité sera toujours, en dernier ressort très politique. Or quel est le regard politique en matière de climat ?

L’UNEP est-elle crédible pour commander cette enquête?

On aimerait que soit annoncé, au préalable, la modification du fonctionnement du GIEC qui, à notre sens, est la cause de tous les vices du GIEC : la page d’accueil de son site: « Le GIEC a pour mission d’évaluer, … les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine humaine » (source: Principes régissant les travaux du Giec- § 2).  Autrement dit, le GIEC-IPCC n’aurait pour mission que de s’occuper de CO², dont l’émission aurait une cause humaine, mais n’aurait pas à évaluer les informations permettant de comprendre les fondements scientifiques des risques qui ne sont pas liés à l’activité humaine, tels que le rayonnement solaire, la vapeur d’eau, … D’autant plus que le GIEC ajoute : « Il n’a pas pour mandat d’entreprendre des travaux de recherche ni de suivre l’évolution des variables climatologiques ou d’autres paramètres pertinents ». Raison de plus, donc, pour ne pas entreprendre des travaux sur les autres paramètres en question. Peut-on parler de science quand on a une mission, pourtant gouvernementale et donc d’intérêt public, de rechercher ce que l’on veut prouver ?  Ce n’est pas parce qu’il est très difficile de modéliser le cycle de l'eau, et surtout de modéliser les nuages, de déterminer la proportion de cirrus (qui contribuent à réchauffer) et celle de stratus (qui refroidissent), qu’il faut se désintéresser de ces questions. Tant que la mission du GIEC ne sera pas changée, il y a fort à parier que les erreurs scientifiques se répéteront faute d’une véritable indépendance du pouvoir politique qui anime et finance cette institution.

Conclusion

Il est donc à craindre que cette affaire ne se termine qu’avec l’annonce de quelques fusibles qui « sauteront ». On en connait déjà quelques uns :

  • Phil Jones, directeur de l'unité de recherche sur le climat à l'université d'East Anglia a du quitter provisoirement ses fonctions après avoir été accusé d'avoir supprimé avec d'autres, des données sur le changement climatique.
  • Yvo de Boer, "M. Climat" de l'ONU,  avait annoncé jeudi 18 février, amer, sa démission, Après l'échec de Copenhague, le secrétaire exécutif de la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique

D’autres pourraient suivre :

  • James E. Hansen ou Jim Hansen, président du Goddard Institute for Space Studies de la NASA, activiste politique de l'écologisme radical, régulièrement critiqué pour son alarmisme, mis à des fins politiques. Certains vont jusqu'à demander qu'il soit remplacé pour laisser la place à un scientifique sans de tels partis-pris.
  • Rajendra Pachauri, lui-même, Président du GIEC, est accusé d’avoir volontairement masqué des erreurs du GIEC pour continuer à cultiver l’alarmisme.

Et après ?

C’est une véritable réforme des esprits et des philosophies qui sous-tendent l’écologisme qu’il faudrait changer. Notre site « les2ailes.com » s’emploie à expliquer et changer de regard.


[1] Rapport Futuris 2007 de l’AEST « la recherche et l’innovation en France » Page 403