C’est la question que se pose le journaliste économique et politique Jean-Michel Belouve,  le 2 février 2010 sur son blog. Il rappelle qu’un véritable séisme financier pourrait subvenir au sein de la profession bancaire et surtout parmi les innombrables hedge funds qui se sont constitués pour attirer des capitaux à investir dans le risque climatique. Il donne l’exemple du réseau « INCR » dont les capitaux représentent plusieurs milliers de milliards de dollars  …

Source : Le Post info – 2 février 2010

Commentaire de « les2ailes.com »

Jean-Michel Bélouve, est le nom d'auteur de Michel Bénard, essayiste, journaliste économique et politique français, qui est l'auteur d'un ouvrage intitulé « La Servitude climatique ».

Il ajoute que cette affaire est suspendue, aux USA, au sort du projet de loi Waxman Markey (Clean Air and Security Act). « Cette loi doit être examinée par le Sénat américain au cours de l'année 2010, et tout donne à penser que le vote des sénateurs lui sera défavorable. Le résultat était déjà très incertain avant la survenue du climategate.  L'opinion publique américaine est maintenant majoritairement hostile aux mesures contraignantes de limitation des émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre, et ils sont 50% à ne plus croire au changement climatique".

Revenant sur l’exemple de l’INCR (Investor Network on Climate Risk), Jean-Michel Bélouve explique que ce réseau d’investisseurs « est dirigé par des gros poissons de la banque, comme Morgan Stanley, ou des fondations comme la fondation Heinz (du nom de la famille de la femme de John Kerry),... gérée par un conseil d’administration où on retrouve des pontes de la finance ainsi que de nombreux fonds de pension… du genre AIG, le GIM d'Al Gore, l’église évangélique luthérienne d’Amérique, l’église presbytérienne… ou encore des évangéliques, comme Vidette Bullock de l’Eglise Méthodiste Unie… »

Jean-Michel Bélouve explique que l’INCR commence à s’inquiéter et a entrepris un important lobby. Ainsi, « l’INCR a  écrit aux chefs de la majorité et de l’opposition au Sénat afin qu’ils prennent conscience du fait qu’il faut continuer à « investir et à produire des crédits taxables » histoire que le business continue à bien se porter. Car, précise le courrier, « on risque de perdre plus de 116.000 emplois et 19 milliards de dollars d’investissement en 2009 rien que dans l’industrie des énergies solaire et éolienne ». Mais ce n’est là qu’une tentative d’influence et de pression parmi tant d’autres, puisque l’INCR est en fait en première ligne pour défendre la cause de l’ économie verte ».

Nous voilà en pleine culture de mort au sens de la typologie du philosophe Fabrice Hadjadj. L'analyse de Jean-Michel Bélouve est, en effet, une parfaite illustration des "discours cyniques" : L'opinion publique ne mérite pas le moindre respect. Peu importe pour l'écologisme que ses discours mensongers puissent avoir de graves conséquences. L'important est de défendre une idéologie dont nous connaissons bien les sous-entendus.