Dès la seconde phrase, Benoit XVI déclare : « J’ai choisi comme thème pour cette XLIIIème Journée Mondiale de la Paix: Si tu veux construire la paix, protège la création. Le respect de la création revêt une grande importance ».
Que peut-on retenir de ce message ?
(source www.vatican.va)

Commentaires de "les2ailes.com"

Il est toujours risqué de lire rapidement un tel message quand on a été imprégné, depuis plusieurs mois, par la problématique du réchauffement climatique et par le sommet de Copenhague.
Or nulle part dans le message de benoît XVI, il n’ya le cautionnement de l’idéologie de la cause humaine du réchauffement climatique.  Au contraire, Benoît XVI souligne  « qu’évitant d’entrer dans des solutions techniques spécifiques, l’Église, «experte en humanité» (§4).

Que dit donc Benoît XVI ? En fait, il reprend les thématiques du « compendium de la doctrine de l’Eglise », largement analysées dans les pages de ce site.

Ainsi : il rappelle le concept de « développement humain intégral … étroitement lié aux devoirs qui découlent du rapport de l’homme avec l’environnement naturel » (§2). Certes le message de ce jour interroge : « Comment demeurer indifférents face aux problématiques qui découlent de phénomènes tels que les changements climatiques, la désertification, la dégradation et la perte de productivité de vastes surfaces agricoles, la pollution des fleuves et des nappes phréatiques, l’appauvrissement de la biodiversité, l’augmentation des phénomènes naturels extrêmes, le déboisement des zones équatoriales et tropicales? ». La question est celle des conséquences du réchauffement et non celle de la cause dite humaine. Et la réponse de Benoit16 est toujours la même : il y a une «nécessité morale urgente d’une solidarité nouvelle» (§ 4).

Benoît XVI reprend également la thématique largement développée dans le Compendium de l’Ecologie Humaine : « La dégradation de la nature est, en effet, étroitement liée à la culture qui façonne la communauté humaine, c’est pourquoi «quand l’“écologie humaine” est respectée dans la société, l’écologie proprement dite en tire aussi avantage» (§ 12)

Quant au culte à Gaïa, si populaire dans le discours écologiste, Benoit16 le condamne indirectement en répétant encore aujourd'hui: « Si le Magistère de l’Église exprime sa perplexité face à une conception de l’environnement qui s’inspire de l’éco-centrisme et du bio-centrisme, il le fait parce que cette conception élimine la différence ontologique et axiologique qui existe entre la personne humaine et les autres êtres vivants. De cette manière, on en arrive à éliminer l’identité et la vocation supérieure de l’homme, en favorisant une vision égalitariste de la «dignité» de tous les êtres vivants. On se prête ainsi à un nouveau panthéisme aux accents néo-païens qui font découler le salut de l’homme de la seule nature, en son sens purement naturaliste. » (§ 13).


Puisse les médias ne pas filtrer les propos de Benoit 16 qui répète inlassablement, à chaque discours sur ces questions : « J’encourage donc volontiers l’éducation à une responsabilité écologique, qui … préserve une authentique «écologie humaine», et affirme ensuite avec une conviction renouvelée l’inviolabilité de la vie humaine à toutes ses étapes et quelle que soit sa condition, la dignité de la personne et la mission irremplaçable de la famille, … » (§ 12).