Mgr Sanchez Sorondo a donné une interview en allemand à RadioVatican.de, le 14 juillet 2017. Il y a deux erreurs historiques majeures dans les propos de  Mgr Sorondo : la première  concerne Galilée et la seconde est relative à la bulle Unam Sanctam

A l’époque de Galilée, le Pape avait soutenu l’astronome qui tournait complètement le dos à la science de son temps. Mgr Sorondo n’est donc pas fondé à dire que « comme au temps de Galilée, le Pape a cherché à trouver la vérité, et s’est fondé sur la science de son temps »[1].
D’autant que le Pape n’a pas fait de recherches personnelles mais s’est fondé sur des travaux partiaux et partiels de l’Académie que dirige son chancelier Mgr Sorondo.  Pourtant Laudato si appelle à un « débat honnête et transparent » (§ 188). Or, à aucun moment  l’Académie, n’a fait appel à un débat scientifique contradictoire et public.  En l’absence de ce débat, la cause humaine n’est pas une vérité de foi non négociable, même si Mgr Sorondo invoque la rotondité de la terre comme argument.

Mgr Sorondo ose, par ailleurs, interpréter une bulle Unam Sanctam de 1302 de Boniface VIII. Il lui fait dire que «  toutes les activités humaines doivent se plier au Pape ». Il y a là un abus dans lequel les historiens ne tombent pas: ils rappelent que Boniface VIII avait lui-même désavoué sa propre bulle et que son successeur, Clément V a rappelé que " Unam Sanctam ... ne porte aucun préjudice au roi et au royaume de France, aussi bien que ...ses sujets, ne se sentent pas plus sujets de l’Église romaine qu’ils ne l’étaient auparavant" . Mgr Sorondo voudrait revenir à un royaume temporel de l’Église qui n’avait même pas cours au moyen âge ! On peut être affligé quand on voit que Mgr Sorondo, qui n’a déjà aucune expérience scientifique, n’est pas plus compétent en histoire de l’Église  qu’il a pourtant enseigné à l'Université du Latran.
Dans un entretien avec le quotidien italien Il Foglio du 26 juillet 2017, S.E. le cardinal Gerhard Müller, qui vient d’être démis de sa fonction de préfet de la Doctrine de la FOi, a insisté le 21 juillet 2017 sur cette séparation nécessaire des pouvoirs : «  Parle-t-on aujourd’hui de responsabilité à l’égard de la culture et de l’environnement ? Oui, mais nous avons beaucoup de laïcs compétents pour s’en occuper. Des gens qui ont des responsabilités dans le domaine politique ; nous avons des gouvernements et des parlements, et ainsi de suite. Jésus n’a pas confié le gouvernement temporel aux apôtres. Les princes-évêques ont existé il y a des siècles, et ce n’était pas une bonne chose pour l’Église.... l'Église ne peut pas être soutenue avec les applaudissements du monde... ». Il souligne qu’il a toujours été fidèle au Pape François : « Ça n’a jamais été une loyauté réduite à de l’adulation »[2].
Quand on connait l’obscurantisme scientifique dans lequel Mgr Sorondo maintient l’Académie Pontificale, on a de la peine à comprendre son appel à se soumettre au Pape !

Nous recommandons au lecteur les commentaires qu’ont fait  Lifesitenews et  Réinfomation.TV à propos de  cette interview, mais reprenons ici l’intégralité de la traduction de l’article de Radiovatican.de

Source :  -  Interview de Mgr Sorondo du 14.07.2017 « Vatican : le changement climatique est un fait » sur Radio vatican

Traduction: "les2ailes.com"

Notre site n’étant pas germanophile, nous reprenons simplement la traduction de Google de l’intégralité de l’article de Radiovatican

Vatican: « Le changement climatique est un fait » 

Le changement climatique a atteint le Vatican: c’était il y a deux ans. Avec l'encyclique « Laudato si » du pape François la question a été placée dans le courant dominant du christianisme. Et comme il se doit,  le chancelier de l'Académie pontificale des Sciences, Mgr Marcelo Sánchez Sorondo,  le dit dans une interview.

« D'un point de vue scientifique, la proposition selon laquelle la terre se réchauffe en raison de l'activité humaine, est aussi vraie que la proposition: La Terre est ronde! C'est pourquoi même un pape doit faire face à ce problème. Comme au temps de Galilée, le Pape a cherché à trouver la vérité, et s’est fondé sur la science de son temps. Aujourd'hui encore, le pape a non seulement le droit mais même le devoir de s’appuyer non seulement sur la doctrine et la philosophie, mais aussi sur  la science ".

Et le fait que le réchauffement de l'atmosphère est au moins partiellement dû à l'homme, est aujourd'hui un des acquits de la science, a insisté l'évêque. Les négationnistes du changement climatique sont « une petite minorité insignifiante ».

Si le pape s’exprime sur une telle question, alors cela n’a rien d’arbitraire: On ne peut pas limiter la portée des remarques du Pape à la « foi et la morale ». « Le pape utilise les vérités qui exposent la science ou la philosophie pour expliquer aux gens non seulement les réalités du ciel, mais aussi ce qu'il faut faire sur terre. Toutes les activités humaines doivent être faites avec l'éthique - elles doivent se plier à la juridiction du pape, disait [3]Boniface VIII dans une bulle célèbre. Toute créature est soumise au pontife romain. Cela fait sourire aujourd'hui, mais nous devons prendre au sérieux ce que le pape François écrit dans « Laudato si » que l'activité humaine retombe sur terre comme un boomerang sur les gens eux-mêmes".

Même des institutions catholiques se liguent avec le lobby pétrolier

François a élargi le style existant d’une Encyclique sociale qui existait depuis Léon XIII. A la fin du 19ème siècle il s’agissait essentiellement de la question sociale; François maintenant a mis la question de la conversion écologique « sur un pied d'égalité avec les questions habituelles telles que le bien-être ou la justice ».

« Bien sûr, dit Sorondo, certains secteurs qui dépendent du lobby pétrolier - dont certaines institutions catholiques-  n’ont pas été d'accord avec la réception de l'Encyclique Laudato si. Et ils font des ravages, -car le climat continue de se détériorer y compris sur court ou à long terme et continue à faire des victimes - ils sont les adversaires du changement climatique. La réception de l'Encyclique était accablante en particulier dans le monde académique et les zones qui étaient auparavant concernées (pas nécessairement chrétiens) sur le changement climatique. En général, je ne me souviens pas que jamais une prise de position du pape aurait obtenu un tel succès, un tel effet moi »[4].

Les universités catholiques devraient s’investir dans la recherche sur le climat

L'Assemblée générale de l'ONU, immédiatement après la visite du pape à l'Organisation des Nations Unies, a adopté de nouveaux objectifs pour le développement durable, a rappelé Sorondo, dans lesquels il y a plusieurs points qui traitent des changements climatiques. En outre, on a vu le succès qu’a eu cette Encyclique.

L'Académie Head[5] annonce plus de recherche catholique sur le changement climatique. « Normalement, un évêque local ne traite pas un sujet - pourquoi les universités catholiques, si possible, créer des institutions qui traitent des questions de recherche sur le climat, tout comme le font les universités laïques. Certaines universités catholiques, comme l'université jésuite en Colombie, ont des institutions, mais il y a encore peu. Les universités devraient être guidés par le fait que le Pape a défini le climat aussi commun que la maison commune, comme une question très importante qui devrait être étudiée d'une manière ou d'une autre dans toutes les universités".

 

[1] Jeanne Smits, signataire de l’article de RéinformationTV a raison de rappeler que « on reproche à l’Eglise d’avoir voulu imposer l’idée que la Terre est plate.  [Mais,] la condamnation de Galileo Galilei ne saurait pourtant se résumer à quelque chose d’aussi simpliste : Galilée n’était pas, loin s’en faut, le premier à affirmer que la Terre est ronde – en revanche, il en tirait des conclusions philosophiques avec d’évidentes répercussions théologiques qui pouvaient justifier la mise en cause du raisonnement. Avec Sanchez Sorondo, sous le prétexte apparemment d’éviter à l’Église de commettre une erreur scientifique, on a affaire à quelque chose de semblable : une confusion des domaines. Il n’appartient certes pas à l’Église de définir les causes d’un réchauffement climatique, à supposer d’ailleurs que celui-ci ait lieu – les faits démontrent en effet que depuis une petite vingtaine d’années, malgré l’augmentation des émissions de CO2 par l’homme, la température de la planète reste stable. Quant à la réponse à apporter à cette situation, elle est elle aussi d’ordre temporelle et prudentielle. Faudrait-il donc que l’Église s’en mêle ? » .
Dans tous ces débats, il ne faut pas confondre celui entre platitude et sphéricité de la Terre, une affaire déjà réglée avant J.C (la circonférence de la Terre avait même été correctement évaluée par Eratosthène), et celui de l’affaire Galilée entre géocentrisme et héliocentrisme. Sur le second, Galilée (et avant lui Copernic), n'adhérait pas au consensus scientifique du moment:

La réaction des dominicains est nettement plus réservée. Beaucoup de Dominicains, étaient très réservés sur les thèses de Galilée. Ils faisaient de l’Inquisition, l’instrument de la construction de leur identité et de leur carrière. Ce seront donc des dominicains, très hostiles aux jésuites, qui menèrent l'offensive contre Galilée et le dénoncèrent au Saint-Office. En particulier, le dominicain Tommaso Caccini attaquera très violemment Galilée dans l’Eglise Santa Maria Novella. Beaucoup de protestants avaient , eux aussi, pris, à leur tour, position contre l’héliocentrisme: Le pasteur protestant Luther avait déjà traité Copernic de sot, et argué que le Soleil ne peut être fixe, puisque, dans le Livre de Josué qui fait partie de la Bible, Josué ordonne au Soleil de s'arrêter (Js 10, 12-13); les découvertes de la nouvelle astronomie ne correspondaient pas aux écritures. En 1539, Luther avait assuré Copernic de son profond mépris : « Ce fou prétend bouleverser toute l’astronomie ». Calvin et Melanchton, autres réformateurs, eux aussi, restaient attachés au géocentrisme.

[2] Source :
Il Foglio : http://www.ilfoglio.it/chiesa/2017/07/21/news/chiesa-non-puo-essere-solo-applausi-intervista-al-card-gerhard-muller-145614/http://www.ilfoglio.it/chiesa/2017/07/21/news/chiesa-non-puo-essere-solo-applausi-intervista-al-card-gerhard-muller-145614/
et RéinformationTV (http://reinformation.tv/cardinal-gerhard-muller-amoris-laetitia-dubia-smits-73008-2/)

[3] Mgr Sorondo fait allusion à la dernière phrase de la bulle « Unam Sanctam » de Boniface VIII en 1302 sur l’unité de l’Eglise. Elle évoque le thème de la thème de la « soumission au Pape » . L’argument est complètement sorti de son contexte. La bulle fut écrite au moment d'un dur conflit entre le pape Boniface VIII et Philippe le Bel, qui voulait s'émanciper de la tutelle de l'Église sous la gouverne du pape.

En réalité, la bulle réaffirme surtout la nécessité d'appartenir au corps du Christ pour obtenir le salut éternel. Elle parle également de la  théorie médiévale des deux glaives.  Cette bulle donne, en pratique, une vision chrétienne du monde qui est définie : toute réalité humaine, personnelle ou collective, entre dans le processus de sanctification. Si la dernière phrase de Boniface VIII a pu choquer Philippe Le Bel, il ne faut pas oublier que le Pape a « clairement désavoué [certaines expressions] par une explication authentique de ses véritables sentiments... Persuadé que cette bulle était contraire à l’indépendance des souverains, il mit tout en oeuvre pour en obtenir la révocation. Mais, il est également certain que, malgré toutes ses instances, il ne put jamais réussir. Tout ce qu’il put obtenir, ce fut une déclaration du pape Clément V conçue en ces termes : "Nous voulons et entendons que la bulle... Unam Sanctam de notre prédécesseur le pape Boniface VIII, ne porte aucun préjudice au roi et au royaume de France, aussi bien que son royaume et ses sujets, ne soient pas plus sujets à l’Église romaine qu’ils ne l’étaient auparavant" » (M. Front Cover, « Pouvoir du Pape au Moyen âge », Ed. Périsse frères, 1845, page 574, § 219)

Pour ceux qui souhaitent relire cette bulle, nous reprenons ici sa traduction française :

« La foi nous oblige instamment à croire et à tenir une seule sainte Église catholique et en même temps apostolique, et nous la croyons fermement et la confessons simplement, elle hors de laquelle il n'y a ni salut, ni rémission des péchés, comme l'Epoux le proclame dans le cantique : " ma colombe est unique, elle est parfaite. Elle est la mère qui a été choisie pour être sa génitrice." Elle représente l'unique corps mystique corps dont le Christ est la tête, Dieu cependant étant celle du Christ. En elle il y a " un seul Seigneur, une seule foi, et un seul baptême " Ep 4,5. Unique en effet fut l'arche de Noé au temps du déluge, qui préfigurait l'unique Église ; achevée à une coudée, elle avait un seul pilote et chef, à savoir Noé, et hors d'elle, nous l'avons lu, tout ce qui subsistait sur terre fut détruit.
Nous la vénérons également comme l'unique, car le Seigneur dit dans le prophète : " Dieu, délivre mon âme de l'épée, et des pattes du chien mon unique " Ps 22,2. Car il a prié à la fois pour l'âme, c'est-à-dire pour lui-même, la tête, et pour le corps, puisque le corps il l'a appelé l'unique, c'est-à-dire l'Église, à cause de l'unité de l'époux, de la foi, des sacrements, et de la charité de l'Église. Elle est cette " tunique sans couture " Jn 19,23 du Seigneur qui n'a pas été déchirée, mais tirée au sort.
C'est pourquoi cette Eglise une et unique n'a qu'un seul corps, une seule tête, non pas deux têtes comme pour un monstre, à savoir le Christ et le vicaire du Christ, Pierre, et le successeur de Pierre, car le Seigneur dit à Pierre lui- même : " Pais mes brebis " Jn 21,17. Il dit " mes " en général, et non telle ou telle en particulier, d'où l'on comprend que toutes lui ont été confiées. Si donc les Grecs ou d'autres disent qu'ils n'ont pas été confiés à Pierre et à ses successeurs, il leur faut reconnaître qu'ils ne font pas partie des brebis du Christ, car le Seigneur dit lui-même en Jean : " il y a un seul bercail, un seul et unique pasteur " Jn 10,16.
Le pouvoir spirituel de l'Église.
Les paroles de l'Évangile nous l'enseignent : en elle et en son pouvoir il y a deux glaives, le spirituel et le temporel[...] Lc 22,38 Mt 26,52 ... Les deux sont donc au pouvoir de l'Église, le glaive spirituel et le glaive matériel. Cependant l'un doit être manié pour l'Église, l'autre par l'Église. L'autre par la main du prêtre, l'un par la main du roi et du soldat, mais au consentement et au gré du prêtre.
Or il convient que le glaive soit sous le glaive, et que l'autorité temporelle soit soumise au pouvoir spirituel...Que le pouvoir spirituel doive l'emporter en dignité et en noblesse sur toute espèce de pouvoir terrestre, il nous faut le reconnaître d'autant plus nettement que les réalités spirituelles ont le pas sur les temporelles... Comme la Vérité l'atteste : il appartient au pouvoir spirituel d'établir le pouvoir terrestre, et de le juger s'il n'a pas été bon...
Si donc le pouvoir terrestre dévie, il sera jugé par le pouvoir spirituel ; et si un pouvoir spirituel inférieur dévie, il le sera par celui qui lui est supérieur ; mais si le pouvoir suprême dévie, c'est par Dieu seul et non par l'homme qu'il pourra être jugé, comme l'atteste l'Apôtre : " L'homme spirituel juge de tout, et n'est lui-même jugé par personne " 1Co 2,15. Cette autorité cependant, bien que donnée à un homme et exercée par un homme, n'est pas un pouvoir humain, mais bien plutôt divin. Donné à Pierre de la bouche de Dieu, confirmé pour lui et ses successeurs dans le Christ lui- même qu'il a confessé, lui, le roc, lorsque le Seigneur dit à Pierre lui-même : "Tout ce que tu lieras", etc. Mt 16,19. Quiconque par conséquent résiste à ce pouvoir ordonné par Dieu, "résiste à ce que Dieu a ordonné" Rm 13,2, à moins qu'il n'imagine, comme Manès, deux principes, ce que nous jugeons faux et hérétique, car au témoignage de Moïse ce n'est pas dans les principes, mais " dans le principe (que) Dieu a créé le ciel et la terre " Gn 1,1.
En conséquence nous déclarons, disons et définissons qu'il est absolument nécessaire au salut, pour toute créature humaine, d'être soumise au pontife romain ».

[4] Le texte allemand est le suivant : « Vatikan: „Klimawandel ist Tatsache“

« Der Klimawandel hat den Vatikan erreicht: Gut zwei Jahre ist das her. Mit der Enzyklika Laudato si’ rückte Papst Franziskus das Thema in den Kernbereich des Christlichen. Und da gehört es auch hin, sagt uns der Kanzler der Päpstlichen Akademie der Wissenschaften, Bischof Marcelo Sánchez Sorondo, im Interview.
Aus wissenschaftlicher Sicht ist der Satz, dass sich die Erde durch menschliche Aktivität erwärmt, genauso wahr wie der Satz: Die Erde ist rund! Darum muss sich auch ein Papst mit diesem Problem beschäftigen. Schon in Zeiten Galileis hat sich der Papst darum bemüht, die Wahrheit herauszufinden, und sich dabei auf die Wissenschaft seiner Zeit gestützt. Auch heute hat der Papst nicht nur das Recht, sondern sogar die Pflicht, sich nicht nur auf Doktrin und Philosophie zu stützen, sondern auch auf die Wissenschaft.“
Und dass die Aufheizung der Atmosphäre zumindest teilweise menschengemacht ist, sei nun einmal der derzeitige Stand der Wissenschaft, insistiert der Bischof. Die Leugner des Klimawandels seien „eine kleine, zu vernachlässigende Minderheit“. Wenn sich der Papst zu einem solchen Thema äußere, dann habe das nichts Beliebiges: Man könne Papst-Äußerungen nicht auf den Bereich von „Glaubens- und Sittenlehre“ einengen. „Der Papst bedient sich der Wahrheiten, die Wissenschaft oder Philosophie freilegen, um dem Menschen nicht nur zu erklären, wie er in den Himmel kommt, sondern auch, was er auf Erden zu tun hat. Alle menschlichen Aktivitäten haben mit Ethik zu tun – damit fallen sie schon in den Zuständigkeitsbereich des Papstes. Bonifaz VIII. formulierte in einer berühmten Bulle, alle Kreatur sei dem römischen Pontifex unterworfen. Darüber mag man heute lächeln, aber wir sollten es sehr ernstnehmen, wenn Papst Franziskus in Laudato si’ schreibt, dass die menschliche Aktivität auf Erden wie ein Bumerang auf den Menschen selbst zurückfällt.“
Auch katholische Einrichtungen mit Öl-Lobby verbandelt
Franziskus habe den schon bestehenden Typus der Sozialenzyklika erweitert. Da gehe es nicht mehr, wie das seit Leo XIII. Ende des 19. Jahrhunderts eigentlich üblich war, im wesentlichen um die soziale Frage; Franziskus stelle jetzt das Thema der ökologischen Umkehr „auf eine Stufe mit den üblichen Themen wie Gemeinwohl oder Gerechtigkeit“.
Zur Rezeption der Enzyklika sagt Sorondo: „Natürlich, einige Sektoren, die von der Öl-Lobby abhängen – darunter auch einige katholische Einrichtungen! – sind nicht einverstanden mit Laudato si’. Und damit richten sie großen Schaden an, denn das Klima verschlechtert sich weiter – auch die Gegner des Klimawandels werden, auf kürzere oder längere Sicht, zu seinen Opfern gehören. Überwältigend war die Rezeption der Enzyklika vor allem in der akademischen Welt und in den (nicht notwendigerweise christlichen) Bereichen, die schon zuvor über den Klimawandel besorgt waren. Generell kann ich mich nicht daran erinnern, dass jemals eine päpstliche Verlautbarung einen solchen Erfolg, eine solche Wirkung erzielt hätte.“
Katholische Unis sollten in Klimaforschung einsteigen
Unmittelbar nach dem Papstbesuch bei den Vereinten Nationen hat, daran erinnert Sorondo, die UNO-Vollversammlung neue Ziele für nachhaltige Entwicklung beschlossen, und darunter seien auch mehrere Punkte, die sich mit dem Klimawandel beschäftigen. Auch daran könne man ablesen, welchen Erfolg diese Enzyklika habe.
Der Akademie-Leiter wirbt um mehr katholische Forschung im Bereich Klimawandel. „Normalerweise beschäftigt sich ein Ortsbischof nicht mit so einem Thema – darum sollten katholische Universitäten, sofern möglich, Institute gründen, die sich mit Fragen der Klimaforschung beschäftigen, so wie das ja auch weltliche Unis tun. Einige katholische Universitäten, etwa die Jesuitenuniversität in Kolumbien, haben schon solche Institute, aber es sind noch wenig. Die Unis sollten sich daran orientieren, dass der Papst das Klima als Gemeingut definiert hat, als gemeinsames Haus, als sehr wichtiges Thema, das auf die eine oder andere Weise an allen Unis studiert werden sollte.“

[5] L’Académie HEAD est le pôle de formation continue (Executive Education) de HEAD. Issue de la rencontre entre des avocats et des professeurs qui souhaitent innover dans l'enseignement du droit des affaires en France, l'école HEAD a été fondée en 2012 et a ses locaux au 120 rue La Fayette - 75010 Paris