Le 17 juillet 2017, le site officiel de la conférence des Évêques de France annonce le lancement du « Label Église Verte ». On y apprend que « Le label sera lancé lors d’une Journée nationale Église vertele samedi 16 septembre à Paris »  avec une table ronde œcuménique : “Écologie un enjeu spirituel, pastoral et universel”, au Temple de Pentemont, rue de Grenelle. .
Qui seront les Intervenants à cette table ronde ?

- François Euvé, théologien jésuite, directeur de la revue Études . Ce jésuite est connu pour ses idées écologistes. Il a signé l’Appel aux évêques pour l'écologie, publié le 2 novembre 2011 dans La Vie.fr.  On y lisait que « des hosties et du vin de messe issus de l’agriculture biologique est un premier pas essentiel ». 
- Michel Maxime Egger, sociologue orthodoxe auteur de La terre comme soi-même. Dans un article du 14 février 2016 publié dans Trilogies, il commente Laudato si et dit « regretter certaines lacunes (le nucléaire, la dimension féminine, la surconsommation de viande, le rôle du jeûne), des ambiguïtés (les OGM), des positions discutables (la croissance démographique), la persistance – sous une forme heureusement très atténuée – de liens discutables entre le défi écologique et des questions de bioéthique (l’avortement comme expression de la « culture du déchet »). »
-Martin Kopp, doctorant en théologie, coordinateur du groupe Climat de la Fédération Protestante de France.  Martin kopp s'est autoproclamé « théologien de l’urgence climatique ». Non seulement, ce titre fait la une d’un article du journal la Croix du 20 février 2015. Mais quand on fait une recherche sur Google associant ce titre et celui du titulaire, Martin Kopp, on trouve une vingtaine d’articles reprenant ce « titre » ! C’est à Strasbourg, le 12 octobre 2014,  que Martin Kopp se voit, pour la première fois, affublé de ce titre comme intervenant lors d’une conférence à l’occasion de l’AG d’Automne du conseil protestant. Ç’a été ensuite le titre d’une interview le 20.2.2015 par Louis Besmond de Senneville dans le journal La Croix. L’intéressé se complaît à reprendre ce qualificatif quand il intervient à Taizé le 14.8.2015, à une table ronde à Toulouse le 4.2.2016, à Marmoutier le 17.6.2016, à Strasbourg le 12.10.2016...

Comment fonctionnera ce Label ?
Dans une interview, le 7 août 2017, toujours dans « La Croix », Martin Kopp parle d’un  «  outil facilitateur », permettant aux paroisses de « rénover son presbytère avec le moins d’énergie possible », bref, d’établir « en ligne son « éco-diagnostic » par le biais d’un questionnaire à choix multiples ».

Voilà donc l’« urgence climatique » rangée dans les disciplines théologiques à côté de la christologie, de la mariologie ou de l’eschatologie. De qui se moque-t-on ? Tous ces intervenants de tables rondes chrétiennes tantôt jouent les Précieuses Ridicules, à qui Mascarille explique que "les gens de qualité savent tout sans avoir jamais rien appris”, tantôt se déguisent en Toinette, criant à Argan, déguisé en déesse Gaïa souffrant d’une Maladie Imaginaire : « Le CO², le CO², vous dis-je ! C’est du CO² que vous êtes malade » ! On attend un nouveau Molière invectivant tous les autres climatologues: « Ignorant, ignorant »! Et notre Martin Kopp parlerait latin : « Sçavantissimi doctores … Salus, honor et argentum,… En moi satis admirari,… Totus mundus, currens ad nostros remedios,… »[1]

 

[1] Extraits du « Malade imaginaire »