En prévision du sommet du 12 décembre 2017 sur le climat et les finances organisé par le  président Macron, un appel a été signé par 80 économistes[1] pour une cessation immédiate des investissements dans la production de nouvelles énergies fossiles et à l'infrastructure. Ils  encouragent une augmentation spectaculaire des investissements dans les énergies renouvelables.
Comment expliquer le succès médiatique de cet appel ? Il a, à l’évidence été orchestré par un habitué de ce type de campagne. Il a été rendu public par une ONG, 350.org, dont le site explique toute l’opération dénommée « pas un euro de plus » qui se déroule sur 3 jours :
Cette opération est relayée par toute une série d’ONG militantes[2] qui « préparent ensemble des mobilisations de masse, pour faire entendre [leurs] voix ». Sont prévus, le 10 décembre 2017, un « Tribunal des peuples qui, après les témoignages des personnes impactées jugera la finance climaticide » et le 12 décembre à 8 heures du matin, « une action de masse, place du Panthéon  pour faire entendre haut et fort notre voix et appeler la France et la communauté internationale à passer enfin aux actes et exiger l’exemplarité de la France ». La sémantique signe le caractère militant de cette opération: "Climaticide,... Action de masse". On voit mal l'expertise économique ou scientifique dans ce vocabulaire.
D’ailleurs, les signataires, ne sont pas des responsables économistes, engagés dans l’action, mais des théoriciens et universitaires, plus soucieux de ce que pensent leurs collègues que de fondements scientifiques.
L’ONG, 350.org est présidée par le méthodiste américain, Bill McKibben. Il a toujours eu le goût du catastrophisme qui ressort de son premier livre  « The End of Nature ». L’ONG « 350.org», qu’il a fondée, tire son nom de l'affirmation selon laquelle une concentration atmosphérique de dioxyde de carbone supérieure à 350 parties par million serait dangereuse. Bill McKibben est un malthusien notoire. Il apparaît dans la vidéo "Population Decline is Part of the Solution" mise en ligne le 9 décembre 2008 expliquant que la baisse de la population est une partie de la solution aux problèmes planétaires.
350.Org avait déjà réunit, le 16 juin 2015, des signataires pour un appel à « désinvestir les énergies fossiles » [sic]. Mais désinvestir en économie ne signifie pas ne pas investir ailleurs. L’appel de 2015 appelait à des investissements alternatifs dans Google, très active dans le transhumanisme,  IBM, connue pour ses engagements managériaux favorables au Gender,  Rolls-Royce Holding, 14ème fabricant d’armes au monde, ou  dans Johnson Controls Inc.,  fabriquant mondial n°1 des batteries électrochimiques contestées pour leur pollution.
Nous reproduisons ici la liste des signataires[3]. Il en ressort qu’il n’y a aucun responsable d’entreprises, mais seulement des professeurs d’université souvent engagés dans des ONG militantes.Reste à décrypter les grandes méprises scientifiques, économiques et éthiques de ce type d'appels. 

Commentaire: "les2ailes.com"

1- Analyse des signataires de l’appel des 80 "économistes"

On trouve 24 françaisn parmi les signataires. Ils affichent des curriculum universitaires brillants, mais une recherche rapide sur leurs activités permet de retrouver

  1. Trois militants d’Attac: Dominique Plihon (Porte parole d’Attac), Jean Gadrey (membre du Conseil scientifique de Attac), Maxime Combes, (économiste pour Attac)
  2. Un conseiller scientifique de Nicolas Hulot, Alain Grandjean, Conseiller scientifique de la Fondation pour la Nature et l’Homme, créée par Nicolas Hulot, Membre du comité de veille écologique et du comité stratégique de la Fondation Nicolas-Hulot depuis 2005. Il a participé à la rédaction de la partie « Taxe carbone » du « pacte écologique » de Nicolas Hulot.
  3. Des malthusiens notoires : Alain Karsenty plaidant pour le planning familial et pour le mariage tardif des filles
  4. Un membre d’un Think-Tank « humaniste » (Aurore Lalucq, directeur du Veblen Institute, basé à Paris et « soutenu par la Fondation Charles-Léopold Mayer pour le Progrès de l’Homme »). Un lecteur un tant soit peu habitué de la sémantique utilisée dans cette dénomination devinera aisément la philosophie sous jacente de ce genre d’Institut.
  5. Un chercheur ne cachant pas leur travaux dans une » tradition de l’économie politique marxiste » (Cédric Durand)
  6. Quatre personnes très marquées au plan politique :
    - Jean Gadrey dans le mouvement « Nouvelle Donne », fondé entre autres par la journaliste militante Marie-Monique Robin, le sociologue Edgar Morin, Susan George (présidente d’Attac) Denis Dupré, professeur d’Éthique, Développement durable et de Finance, en particulier à l’Institut National Polytechnique de Grenoble (ENSIMAG)
    - Katheline Schubert, nommée par Emmanuel Macron présidente de la commission d’expert pour évaluer le traité de libre-échange UE-Canada
    - Thomas Porcher,  Coordinateur du projet de campagne de Cécile Duflot en 2016,
    - Véronique Seltz, candidate suppléante à la députation pour « la France Insoumise » dans la 6° circonscription du Loiret
  7. Deux militants autour de concepts écologiques sans fondements scientifiques :
    - Katrin Millock, adepte du concept de « migrant climatique »
    - Véronique Seltz, militante Vegane,
  8. - Un membre notoire du Giec, Patrick Criqui, Auteur rédacteur du Groupe de Travail N°3 du GIEC qui a même reçu, à ce titre le, prix Nobel de la Paix collectif avec Al Gore !
  9. Une représentante de la commission Famille et Société de la Conférence des Évêques de France, Cécile Renouard, active au sein du Centre Sèvres de l’Université jésuite de Paris. Elle avait déjà signée l’appel de 350.Org en 2015 !

Parmi les 10 autres signataires français, on ne trouve pas un seul responsable d’entreprise. Comment prendre au sérieux des théoriciens qui n’ont jamais eu la responsabilité d’un budget d’investissement ?

Il nous est plus difficile de faire le même type d’analyse pour les signataires étrangers. On peut toutefois citer, parmi eux, au moins :

  1. Deux personnalités proches du très malthusien Club de Rome, le Dr. Ashok Khosla (Son coprésident), et Neva Rockefeller Goodwin, fille de David Rockefeller
  2. Deux personnalités influentes de l’ONU : Ian Kinniburghartement de l’ONU  des affaires économiques et sociales, mais surtout, Jeffrey Sachs, Économiste, Conseiller Senior à l’ONU, Il a pris position publique sur l'avortement dans son livre « Common wealth : Economics for a Crowded Planet » de 2008, dans lequel il « a fait un plaidoyer pour légaliser l’avortement comme un coût efficace pour parvenir à éliminer "les enfants non-désirés" quand la contraception a échoué ». Il décrit l’avortement comme  une option à faible risque et low-cost "préférable à de nouvelles vies humaines dans le monde". Il a aussi écrit avec enthousiasme que "la légalisation de l’avortement réduit significativement le taux global de fertilité en moyenne d’au moins un demi enfant". Il est un des principaux contributeurs de la rédaction des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU.

2- Le mécène de l’appel de l’opération : Bill McKibben, un méthodiste malthusien notoire !

William Ernest "Bill" McKibben (né en 1960) est un écologiste américain, auteur et journaliste qui a beaucoup écrit sur ​​l'impact du réchauffement climatique. Son goût pour le catastrophisme n’a d’égal que le titre de son premier livre « The End of Nature ».
L’ONG « 350.org», qu’il a fondée, tire son nom de l'affirmation selon laquelle une concentration atmosphérique de dioxyde de carbone supérieure à 350 parties par million serait dangereuse.
Bill McKibben  est un malthusien notoire. Il apparaît dans la vidéo "Population Decline is Part of the Solution" mise en ligne le 9 décembre 2008 expliquant que la baisse de la population est une partie de la solution aux problèmes planétaires.
Dans son livre "May be one - Personal and Environmental Argument for Single Child Families", Bill McKibben fait valoir que la terre est de plus en plus dangereusement surpeuplée, et que si d’avantage de gens choisissaient d'avoir un seul enfant, cela ferait une différence cruciale pour assurer un avenir sain pour nous-mêmes et notre planète. Il fait valoir que la question environnementale à elle seule, ne peut pas convaincre la plupart des gens d'envisager d'avoir un seul enfant. 80% des Américains ont des frères et sœurs... Pour lui les enfants uniques sont comme tout le monde, ne sont pas susceptibles d'être solitaires, timides, plus que les enfants ayant des frères et sœurs. Ils auraient même souvent de meilleurs résultats à l'école, et seraient plus matures [3].

Bill McKibben a même une vision relativement "ethnique" de la question environnementale : Dans un article paru dans Los Angeles Times  le 14 mars 2013, il souhaite une "réforme de l'immigration - pour le climat ". Pour lui, "les immigrants arrivent aux États-Unis déterminés à mener une nouvelle vie. Très souvent, ils sont plus ouverts aux changements qu'il faut mener contre le changement climatique". Bill McKibben part du principe que, "pour les écologistes, la population est depuis longtemps un problème. Beaucoup de problèmes que nous avons ne devraient pas se poser si nous n’étions pas aussi nombreux. C’est la raison pour laquelle ... je n’ai eu qu’un enfant".

Bill McKibben voudrait régulariser le maximum de migrants après avoir fait le constat que "l’Amérique blanche est tombée sur un bec : ... Élection après élection, ces citoyens nés de vieille souche ont tiré le levier du négationnisme climatique... ". Or, ajoute-t-il, "77% des électeurs latinos pensent que le changement climatique est déjà une réalité, comparativement à seulement 52% de la population générale". C’est la raison pour laquelle Bill McKibben estime "qu'il est urgent que nous obtenions une réelle réforme de l'immigration, permettant à des millions de sortir de l'ombre et d’obtenir la citoyenneté". Il conclue que  les États-Unis ont besoin des immigrés pour concevoir plus facilement les politiques nécessaires à lutter contre le changement climatique.

En bref, Bill McKibben instrumentalise l'immigration en levier émotionnel. Il n'est pas le premier !

3- Une méprise scientifique grave de la part des signataires

L’appel des 80 économistes affirme solennellement « Les études montrent que le C02 contenu dans les gisements de combustibles fossiles actuellement exploités suffit à nous amener au-delà du seuil de réchauffement climatique critique ».
Le consensus auquel ils semblent faire référence n’a pas sa place en science. Le consensus n’est qu’un argument d’autorité là où la science cherche une autorité des arguments scientifiques ! On s’étonne que d’éminents professeurs d’économie soient capable d’un anticonformisme économique fondé sur un tel conformisme scientifique. Certains pourraient devenir schizophrène dans un tel écartement psychologique !

3.1- En climatologie, la complexité est extrême

Des climatologues, océanographes, thermo-physiciens, glaciologues, agronomes, biologistes, mathématiciens, chimistes, astronomes, hélio-sismologies, s’emploient, tous avec sérieux, à en comprendre les mécanismes. Mais qu’y a-t-il de commun entre chacune de ces spécialités, entre la recherche sur les facteurs causaux ou résultants de la variation climatique ?
Quelle science est légitime pour quantifier des relations de cause à effet ? Une telle méthodologie existe. Il s’agit d’une branche de la systémique, l’« identification  des systèmes dynamiques et complexes », discipline enseignée dans toute les universités depuis plus de 30 ans. 
Le Groupement intergouvernemental des études sur l’évolution du climat (Giec) a consacre 131 pages à cette discipline (Giec AR5, chap 10), lui donnant le nom de "Détection et attribution", détection d’un effet, la température, et son attribution à une cause. Faut-il encore que les causes soient ouvertes (CO2, volcans, soleil,…). Or, le Giec a reçu mission de "comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d'origine humaine" (Cf: Principes de gouvernance Giec-§ 2). Exclut-il, a priori, l’effet de l’activité solaire en se limitant à l’origine humaine (sic) ?
Les grands praticiens de l’identification -or ils sont moins d’une dizaine au Giec- savent que pour qu’une détection/attribution soit fondée, il faut :

  • Retenir des observations sur environ 1.000 ans pour expliquer

- tant l'« Optimum médiéval » correspondant à la période chaude du 10ème au 14ème siècle, à l’époque du Groenland, étymologiquement « terre verte »
-que le petit âge glaciaire de Louis XIV à la Bérésina.
Quelle légitimité a le Giec à se limiter à 150 ans d'observations (Giec AR5, Chap. 10,  Fig. 10.1, p. 107)?

  • Ne pas confondre les causes et les effets d’un mécanisme. Le Giec a-t-il raison d’introduire El Nino dans les facteurs causaux (Giec, AR5, Fig 10.5)? On sait que ces oscillations océano-atmosphériques du pacifique sud ne sont que des boucles internes de la mécanique climatique, et ne sont pas causes des variations longues. Comment comprendre que le Giec puisse dire que la "détection attribution" « n’exige ni n’implique que chaque aspect de la réponse au facteur causal en question soit correctement simulé» (Giec- AR5- chap 1) ?
  • Chiffrer, avec de véritables tests d’hypothèses, les fourchettes de sensibilité du climat à chacune des causes envisagées. Or le Giec parle d’une probabilité de 95% que le réchauffement soit d’origine humaine, et ajoute qu’il s’agit d’une probabilité non calculée et subjective et que « les probabilités "Objectives" et "Subjectives" ne sont pas toujours explicitement distinguées» (Giec AR5 GT2, § 2.6.2)
  • Se méfier des excès de données théoriques qui n’améliorent pas le fonctionnement des dites «planètes numérique s». Le Giec reconnait que ses modèles sont élaborés dans "des conditions de ciel clair et libres d’aérosols; l'introduction de nuages compliquerait grandement les objectifs de la recherche" (Giec WGI-AR5_WGI 8.3.1). Le Giec admet que toute « complexité ajoutée, bien que destinée à améliorer certains aspects du climat simulé, introduit aussi de nouvelles sources d’erreur possible » et que « de nouvelles interactions entre les composantes des modèles qui peuvent, ne serait-ce que temporairement, dégrader une simulation de modèle sur d’autres aspects du système climatique »  (Giec, AR5, chap 9 FAQ, p.82). Comment le Giec peut-il parler de « modèles de connaissance » (Knowledge-based model) quand tout son chapitre 7 (AR5, Chap 7) consacré aux nuages ne parle que de « compréhension pauvre » ( 13), d’« importante faiblesse dans la compréhension actuelle » (p. 29), de « complexité non encore paramétrée» (p. 29), de « résolution non réaliste  » (p. 11), d’absence « d’évidence de lien…  » (p.21), de  « besoin d’explication » (p. 30), d’« erreur possible dans le modèle » (p. 22), d’« incertitude dans l’estimation des forçages » (p. 4) et de « besoin de quantifier  » (p.31) ?
  • Expliquer a posteriori les écarts entre les observations et les prévisions annoncées. Or le Giec  a été incapable de prévoir, et maintenant d'expliquer, les raisons de la panne du réchauffement observée depuis 15 ans, hiatus que le Giec lui même reconnait : « une confiance moyenne que la différence de tendance entre les modèles et les observations durant 1998-2012 est causée à un degré substantiel par la variabilité interne, avec une possible contribution venant d’erreurs de forçage et une surestimation par certains modèles de la réponse à l’augmentation de forçage par les gaz à effet de serre». (Giec -WG1-AR5 - Chap 9  743).

Pourtant, le Giec a mis en place un « Good practice guidance paper on detection and attribution related to anthropogenic climate change ». Mais ce guide pratique souffre de plusieurs lacunes :

  • Son titre lui-même indique que l’attribution est fixée a priori puisqu’il est sensé s’appliquer au changement climatique « anthropogénique » (sic).  Or, une approche par identification doit rester ouverte aux principales causes et chiffrer leur sensibilité au climat
  • Ses auteurs ne sont qu’au nombre de sept, menés par son leader, Mme Gabriele Hegerl. On ne peut plus parler de milliers de scientifiques spécialistes de la quantification des relations de cause à effet.
  • Ce guide ne donne aucune précision sur les méthodologies retenues, ni sur la manière d’estimer les états du système climatique à partir de mesures incomplètes ou bruitées (utilisation éventuelle de filtres de Kalman), ni sur les test d’hypothèses utilisés pour valider des hypothèses extrêmes, ni sur les tests de projections rétroactives pour vérifier que telle situation réalisée était prévisible avec les modèles utilisés. Pourquoi cette absence ? Probablement parce que ses auteurs ne se sont jamais confrontés à la communauté internationale des milliers de scientifiques praticiens de cette discipline.

3.2- L’activité solaire est le facteur essentiel. 

  • A contrario, il existe d’autres études appliquant l’identification au système climatique et qui respectent les règles de la méthode par identification. Pour en rester à l’étude d’un auteur français, citons la maison d'édition Elsevier B.V.qui a mis en ligne le 25 octobre 2016, un article, intitulé « identification du climat terrestre vs. détection et attribution ». Cette publication, référencé sur le site ScienceDirect, a été revu dans les règles par les pairs du comité de lecture de Annual Reviews in Control (ARC, 2016 1-12), une des sept revues scientifiques de l'IFAC, fédération internationale qui regroupe des milliers d'experts en contrôle, automatique et modélisation des systèmes complexes. Son auteur conclut que « avec un niveau de probabilité de 90%, on ne peut pas rejeter l'hypothèse d'une contribution anthropogénique nulle ou insignifiante ». Par ailleurs, « l'hypothèse d'une faible contribution de l'activité solaire doit être rejetée avec un niveau de probabilité supérieur à 90% ».

L’article clarifie les origines des contradictions entre ses conclusions et celles de la méthode de détection et attribution telle que pratiquée par le Giec.
L’auteur de cette publication explique également que: « Ni les consensus, ni les votes n'ont de place en science; seules les preuves importent. A l’argument d’autorité, Descartes opposait l’autorité de l’argument. Or, le consensus n'est qu'une soumission à l'argument d'autorité, le plus faible qui soit ». Dès lors, pourquoi le Giec a-t-il reçu mission de « travailler par consensus » (communiqué Giec n° 2015/19)?

  • Cette publication mettant en cause l’origine anthropique de la période chaude contemporaine n’est pas la seule. Chaque année, plus d’une centaine de papiers, publiés dans des revues mondiales avec comité de lecture, voit dans les variations d’activités solaires l’explication de la fin du XXème siècle. Citons, pour nous limiter aux plus récentes, à quelques exemples :
    - le 1er avril 2017, dans l’International Research Journal of Advanced Engineering and Science, Sudhir K.Pandey et S.C.Dubey, Professeurs à l’Institut Indien de technology de Mandi, écrivent que « les rayonnements électromagnétiques qui coule de l’activité solaire sont importants sur les variations climatiques à long terme ».
    - le 1er mars 2017, dans Quaternary cience Reviews, Andreas Koutsodendris, professeur à l’université de Heidelberg, montre que le « petit âge glaciaire (LIA) est marquée par une longue période multi-centennale de refroidissement (14-19èmes siècles de notre ère) qui a précédé le récent « réchauffement global » du 20ème siècle. Le refroidissement a été principalement attribué à la réduction de l’activité solaire ».
    - le 1er mars 2017, dans Quaternary Science Reviews,  Jianyong Li, professeur de biochimie à l’institut polytechnique de Virginie, écrit que « l’activité solaire pourrait jouer un rôle clé dans la conduite des fluctuations climatiques ». Il ajoute que « le renforcement de l’activité solaire pouvait être considérablement amplifiée par les variations dans le rayonnement ultraviolet, mais aussi par celle des nuages ».
    - le 9 février 2017, dans Climate of the past, Ernesto Tejedor, professeur à l’université de Saragosse, parle de l’activité solaire comme « moteur principal à grande échelle des épisodes chauds et froids». Il définit « Quatre périodes chaudes - 1626-1637, 1800-1809, 1845-1859 et 1986–2012- identifiés pour correspondre à l’augmentation de l’activité solaire ». Il fait « arrêter à 2012 la période chaude contemporaine ».

N’importe quel esprit curieux, et un tant soit peu habitué à la consultation des grandes revues scientifiques avec comités de lecture, pourrait en citer ainsi des dizaines et des dizaines.

4- La méprise économique

La pétition déclare qu’« il n’y a plus de place pour de nouvelles infrastructures fossiles, et il n’y a donc aucune raison de continuer d’investir dans le secteur ». Pour les signataires, « les investisseurs, les institutions et tous les acteurs internationaux du développement doivent reconnaître que la poursuite des investissements dans la production d’énergies fossiles est incompatible avec une réelle action pour le climat ».
La campagne internationale[4] de Bill McKibben appelle à soutenir activement les entreprises[5] impliquées dans la transition vers une économie dite durable.
Reste que le concept de durabilité ne se résume pas à un "désinvestissement" du secteur des énergies fossiles.
Jouer la "croissance verte" n’est pas un but en soi. Que deviendront les milliards investis dans des fonds financiers verts, s’il advenait que le réchauffement climatique s’est inversé ? Depuis 15 ans, le Giec lui-même a reconnu un plateau dans l’évolution des températures. Ne prépare-t-on pas une "green crise", après la "subprime crise" ? Dans les deux cas, il s’agit d’une mauvaise approche de la gestion de la dette économique. Si les acteurs économiques investissent à tort dans les "économies vertes", il créent une dette sur le futur qui pourrait être à l’origine d’une crise très grave.

L’exemple du réseau « Investor Network on Climate Risk » (INCR) est là pour le montrer :
Il s’agit du « réseau de plus de 110 investisseurs[6], eux aussi institutionnels, représentant plus de 13.000 milliards de $ déterminés à investir dans les opportunités du changement climatique et autres défis en matière de durabilité »[7]. On y trouve, par exemple le Gestion de Generation Investment (GIM) fondé par Al Gore. On sait comment cet ancien vice-président des USA s'est enrichi en étant le principal actionnaire de la seule "bourse de marchandise", le "CCX-Generation Investment Management", échangeant les quotas de CO² au niveau mondial. Il avait même réussi la performance de faire entrer le président du GIEC de l'époque, Rajandra Pachauri, comme membre du conseil de surveillance de cette bourse ! 
En 2009, l’INCR s’était inquiété d’une éventuelle « green crise » pouvant amener un effondrement de la valeur des actifs investis. Il avait entrepris un important lobby en demandant aux chefs de la majorité et de l’opposition au Sénat de prendre conscience de la nécessité de continuer à « investir et à produire des crédits taxables ». En effet, précise le courrier, « on risque de perdre plus de 116.000 emplois et 19 milliards de dollars d’investissement en 2009 rien que dans l’industrie des énergies solaire et éolienne ». L’INCR est ainsi en première ligne pour s’inquiéter de la pérennité de ce type d’économie qui pourrait ne pas répondre aux besoins réels de nos sociétés dans le futur.

5- La méprise éthique

L’association 350.Org donnait une liste de sociétés dans lesquelles il faudrait investir[8]. Elle recommande, pour ne prendre que quelques exemples d'investir dans des entreprises considérées comme éthiques au motif qu’elles ne seraient pas actives dans les énergies fossiles. Mais c’est oublier que les réalités ne sont pas aussi simples. Parmi les entreprises considérées comme "durables", sont citées :
- Google, très active dans le transhumanisme
- IBM, connue pour ses engagements managériaux favorables au Gender
- Rolls-Royce Holding, 14ème fabricant d’armes au monde,
- Johnson Controls Inc.,  fabriquant mondial n°1 des batteries électrochimiques contestées pour leur pollution.

Tous ceux qui ont une expérience du monde économique savent qu’il n’y a rien de plus délicat que de prétendre définir les critères éthiques pour juger une entreprise. Les signataires, en lançant l’appel à « désinvestir les énergies fossiles » ont une vision techno-centrique des problèmes, comme si  « le bien et la vérité surgissaient spontanément du pouvoir technologique et économique lui-même » (Laudato si § 105) !

6- Conclusion

Quand on sait la caution apportée par l'éco-malthusien Bill McKibbenaux, on comprend que le contenu de cet appel ne soit pas inspiré par l'encyclique. Laudato si. Le Pape a pourtant bien exclu tout amalgame éco-malthusien accusant la croissance démographique d’être la cause des désordres planétaires : « Au lieu de résoudre les problèmes des pauvres et de penser à un monde différent, certains se contentent seulement de proposer une réduction de la natalité. Les pressions internationales sur les pays en développement ne manquent pas, conditionnant des aides économiques à certaines politiques de “santé reproductive”... Il faut reconnaître que la croissance démographique est pleinement compatible avec un développement intégral et solidaire » (§ 50).

 

[1] Le texte de l’appel est le suivant (rédigé en orthographe inclusive)
"Nous, sous-signé.e.s, appelons à la fin immédiate de tout investissement dans de nouveaux projets de production et d’infrastructure de combustibles fossiles, et encourageons une hausse significative du financement des énergies renouvelables.
Nous publions cet appel à l’action à l’approche du sommet sur le climat organisé à Paris en décembre par Emmanuel Macron. Le président français et d’autres dirigeant.e.s se sont déjà exprimé.e.s sur la nécessité d’un soutien financier accru aux solutions climatiques, mais ont gardé le silence sur l’autre partie de l’équation, plus problématique : les financements qui continuent à être accordés à de nouveaux projets de production et d’infrastructures charbonnières, gazières et pétrolières.
Partout dans le monde, le changement climatique et les destructions environnementales prennent une ampleur sans précédent, et des actions inédites seront nécessaires pour limiter les conséquences néfastes de notre dépendance au pétrole, au charbon et au gaz.
Il est crucial de réduire drastiquement l’intensité carbone de nos systèmes économiques. Mais il est tout autant essentiel de mener sans délai des actions ambitieuses pour mettre un terme à l’exploration et à l’expansion de projets fossiles ; ainsi que de gérer la baisse de la production existante, conformément aux objectifs de l’accord de Paris.
Les études montrent que le C02 contenu dans les gisements de combustibles fossiles actuellement exploités suffit à nous amener au-delà du seuil de réchauffement climatique critique. Les nouveaux projets d’exploration et de production sont incompatibles avec le maintien du réchauffement de la planète en dessous des +2 °C (et le plus près possible de +1,5 °C), mais de nombreux projets en cours devront être abandonnés plus rapidement qu’en suivant le rythme de l’épuisement des ressources. Pour le dire autrement : il n’y a plus de place pour de nouvelles infrastructures fossiles, et il n’y a donc aucune raison de continuer d’investir dans le secteur.
Il est temps que l’ensemble des acteurs économiques mondiaux se tournent pleinement vers des énergies renouvelables sûres et d’abandonner les combustibles fossiles. Nous affirmons par cette lettre que les institutions de développement comme les investisseurs publics et privés ont la responsabilité urgente et l’obligation morale de montrer la voie en mettant fin à l’exploitation des combustibles fossiles.
La transition mondiale vers un avenir sobre en carbone est déjà entamée, et nous savons que l’abandon total des combustibles fossiles offre la possibilité de passer à un nouveau paradigme économique de prospérité et d’équité. L’expansion continue du charbon, du gaz  et du pétrole ne fait que ralentir cette inévitable transition, tout en contribuant à exacerber les conflits, alimenter la corruption, menacer la biodiversité et les ressources d’eau et d’air non pollués, mais aussi à enfreindre les droits des peuples indigènes et ceux des pays et des communautés vulnérables.
La demande et l’accès à l’énergie peuvent et doivent être entièrement couverts par les énergies renouvelables du XXIe siècle. L’idée que de nouveaux combustibles fossiles (comme l’attrait renouvelé pour le gaz) sont nécessaires à cette transformation est erronée, et elle contribue à bloquer la pénétration des énergies renouvelables.
La communauté des investisseurs a le pouvoir de créer les conditions pour rendre ce changement possible. Les investissements actuels et futurs dans la production de combustibles fossiles vont à l’encontre d’une transition sûre et équitable visant à éviter des désastres climatiques encore plus grands.
Les investisseurs, les institutions et tous les acteurs internationaux du développement doivent reconnaître que la poursuite des investissements dans la production d’énergies fossiles est incompatible avec une réelle action pour le climat. Il faut au contraire accorder la priorité aux incroyables opportunités d’investissement que représentent les énergies 100 % renouvelables du futur, grâce auxquelles nous pourrons construire une économie saine tout en protégeant les salarié.e.s du secteur de l’énergie, les communautés et en tenant compte des limites écologiques d’une planète finie.

[2] 350.orgAlternatiba, les Amis de la Terre FranceANV-COP21Attac FranceBizi!, la Confédération paysanne, la Coordination Eau Bien Commun France, la Coordination Eau Bien Commun Ile de France, le CRIDFrance Nature EnvironnementGreenpeace FranceNotre Affaire à Tous, la Fondation pour la Nature et l’HommeOxfam France, le REFEDD, le Réseau Action Climat France, le Réseau sortir du nucléaireSciences Po Zéro Fossile, l’Union Syndicale SolidairesZEA

[3] L’appel « pas un euro de plus » a été signé par :

  • Alain Grandjean, polytechnicien, économiste, Conseiller scientifique de la Fondation pour la Nature et l’Homme, créée par Nicolas Hulot, Membre du comité de veille écologique et du comité stratégique de la Fondation Nicolas-Hulot depuis 2005. Il a participé à la rédaction de la partie « Taxe carbone » du « pacte écologique » de Nicolas Hulot.
  • Alain Karsenty, directeur de recherche au Centre de coopération Internationale en rechercheAgronomique pour le Développement (Cirad) à Montpellier. Il réserve une place à la démographie dans ses analyses : « Comment accélérer la transition démographique? •Le Planning familial : utile, mais historiquement insuffisant (sauf en Chine…) • Accès aux soins en milieu rural: réduction de la mortalité infantile corrélée avec baisse de la fécondité (effets biologiques et comportementaux) (El Daw, 2003) • Le rôle clé de l’accès prolongé des filles aux études (et du mariage tardif) • Importance de l’électrification rurale: condition des études prolongées, accès télévision et diffusion de modèles d’émancipation et d’autonomie auprès des femmes
  • Ann Pettifor, Director of Policy Research in Macroeconomics (PRIMe) à Londres, réseau de macroéconomistes
  • Anu Muhammad, Professeur d’économie de l’Université de Jahangirnagar à Dhaka, Bangladesh
  • Aurore Lalucq, Économiste et directeur du Veblen Institute, basé à Paris et présidé par Philippe Frémeaux et James Galbraith et dans lequel on retrouve Gaël Giraud. Cet institut est « soutenu par la Fondation Charles-Léopold Mayer pour le Progrès de l’Homme » et dont la  mission est de « faire de la transition écologique un projet de société »
  • Camilla Toulmin, Professor, Dr
  • Carolina Burle Schmidt Dubeux, économiste environnementale, PhD and professeur à l’Université fédérale de Rio de Janeiro · COPPE/Centro Clima,
  • Cédric Durand, Maître de conférences en Économie, à l’université Paris 13. Il présente son travail comme s’inscrivant « dans la tradition de l’économie politique marxiste, régulationiste et post-keynesienne »
  • Claudia Kemfert, chef du département Énergie, Transport et Environnement du German Institute for Economic Research à Berlin
  • Co-Pierre Georg, professeur associé de l’Université du Cap en Afrique du Sud, chercheur économiste à la Deutsche Bundesbank , …
  • Denis Dupré, professeur d’Éthique, Développement durable et de Finance, en particulier à l’Institut National Polytechnique de Grenoble (ENSIMAG)
  • Dominique Plihon, Professeur Émérite en économie, Directeur de l’Université Paris-Nord et du Centre d’Economie de l’Université Paris-Nord. Il se présente comme Militant altermondialiste, porte-parole d'Attac France depuis 2013 après avoir été président de son conseil scientifique. Il est membre des économistes atterrés.
  • Dr Ben Groom, Associate Professor of Environment & Development Economics, London School of Economics (LES)
  • Dr Michael Mason, Associate Professor, Department of Geography and the Environment, London School of Economics (LES)
  • Alaa Al Khourdajie, Teaching Fellow in Environmental Economics, School of Economics, University of Edinburgh
  • Ashok Khosla, Président de « Development Alternatives » dont le siège est à New Dehli. Il est Coprésident du Club de Rome, Think tank réputé pour ses analyses malthusiennes
  • Charles Palmer, professeur associé d’Environnement et de Développement à la London School of Economics and Political Science (LSE),
  • Ron Milcarek, Département d’économie à l’Université de Massachusetts (UMASS)
  • Simplice Asongu, Directeur de recherche en Économie à l’African Governance and Development Institute
  • Emilio Padilla Rosa, Professeur associée au département d’économie appliquée de l’université autonome de Barcelone . Il est l’auteur d’une étude sur « Les facteurs causaux de l'inégalité internationale dans les émissions de CO2 par habitant » dont il fait ressortir « la part importante de la contribution des facteurs démographiques.. »
  • Frank Ackerman, Économiste principal à Synapse Energy Economics, société de conseil et de recherche spécialisée dans les domaines de l'énergie, de l'économie et de l'environnement basé à Cambridge (USA-Massachusetts)
  • Cambridge, MA 02139Gail Whiteman, Professeur de changement climatique et de durabilité à l’école de Management de Rotterdam, coauteur d’articles sur le concept malthusien de « limites planétaires »
  • Gautam Sethi professeur associé d’économie et d’économétrie au Bard Center for Environmental Policy à New-York
  • Helene Ollivier, assistant au CNRS et professeur associé à Paris School of Economics (PSE)
  • Herman Daly, professeur émérite à l’Université du Maryland
  • Ian Kinniburgh, ancien directeur du Département Policy and Analysis Division du département de l’ONU  des affaires économiques et sociales.
  • Ilan Noy, président de the Economics of Disasters, à l’Université Victoria de Wellington, New Zealand
  • Ivar Ekeland, mathématicien français , inventeur de la théorie du Chaos, membre de la Royal Society of Canada, ancien Président de l’université de Paris-Dauphine
  • Jaime De Melo, directeur scientifique à la Fondation pour les Études et Recherches sur le Développement International (Ferdi) basée à Clermont-Ferrand, Professeur émérite à l’Université de Genève.
  • James Kenneth Galbraith, Économiste, proche de l’aile gauche du parti démocrate républicain,
  • Jean Gadrey, ancien professeur d’économie à l’Université de Lille, membre du Conseil scientifique de l'organisation altermondialiste Attac, membre mouvement politique de gaucheNouvelle Donne, fondé entre autres par la journaliste militante Marie-Monique Robin, le sociologue Edgar Morin, Susan George (présidente d’Attac)..
  • Jean-Pierre Ponssard, chercheur senior membre à la chaire énergie et Prospérité du CNRS France
  • Jeffrey Sachs, Économiste, Conseiller Senior à l’ONU, Il a pris position publique sur l'avortement dans son livre « Common wealth : Economics for a Crowded Planet » de 2008, dans lequel il « a fait un plaidoyer pour légaliser l’avortement comme un coût efficace pour parvenir à éliminer "les enfants non-désirés" quand la contraception a échoué ». Il décrit l’avortement comme  une option à faible risque et low-cost "préférable à de nouvelles vies humaines dans le monde". Il a aussi écrit avec enthousiasme que "la légalisation de l’avortement réduit significativement le taux global de fertilité en moyenne d’au moins un demi enfant". Il est un des principaux contributeurs de la rédaction des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU
  • John C. Quiggin, membre lauréat du Conseil de Recherche Australien et Professeur à la School of Economics de l’université du Queensland
  • John Hewson, ancien dirigeant de la Federal Opposition, en Australie
  • Jon D. Erickson, professeur de durabilité, science et politique « David Blittersdorf » à L’Université de Vermont à Burlington (USA-Vermont)
  • José Almeida de Souza Jr., Économiste et avocat
  • Jusen Asuka, rpofesseur à l’Université Tohoku
  • Kate Pickett, Professeur d’épidémiologie à l’Université de recherche de York , Champion for Justice & Equality,
  • Kate Raworth, Senior Visiting Research Associate, Environmental Change Institute, Oxford University,
  • Katheline Schubert, Professeur associée à L’école d’Économie de Paris (EEP) et chercheur du Centre d’économies de la Sorbonne. Elle a été nommée par Emmanuel Macron présidente de la commission d’expert pour évaluer le traité de libre-échange UE-Canada
  • Katrin Millock, professeur associée à L’école d’Économie de Paris (EEP), et membre chercheur du Elle est une adepte du concept de « migrant climatique » !
  • Lionel Fontagné, professeur d’économie à L’école d’Économie de Paris (EEP) et à l’Université de Paris 1
  • Maria Rosa Ravelli Abreu, à l’Université de Brasilia
  • Mariana Mazzucato, Professor in the Economics of Innovation and Public Value, Director, à l’University College of london (UCL) Institute for Innovation and Public Purpose
  • Mark Campanale, Fondateu et directeur Executif de l’Initiative « Carbon Tracker Initiative », think-tank basé à Londres,
  • Marzio Galeotti, Ph.D. Professeurr d’économie Environmentale and d’Energie à l’université de Milan, Italie
  • Maxime Combes, economiste pour ATTAC, se présentant comme un « Economiste et militant pour la justice climatique »
  • Michael Jacobs, Visiting Professor, School of Public Policy, University College London (UCL)
  • Michael Pirson, Professor, Gabelli School of Business, université américaine catholique privée de Fordham située à New York
  • Mohammad A Jabbar, économiste agricole à l’International Livestock Research Institute (ILRI) au Kenya et en Ethipie
  • Mouez FODHA, professeur d’économie à l’école d’Économie de Paris (EEPet à l’Université de Paris 1 Pantheon-Sorbonne.
  • Mutsuyoshi Nishimura, ancien ambassadeur du japon à l’ UNFCCC (United Nations Framework Convention on Climate Change, chargé de l’organisation des COP), conseiller spécial au cabinet chargé du changement climatique, chercheur au Japan Institute of International Affairs (JIAA)
  • Neva Rockefeller Goodwin, co-directrice de l' Institut de Développement Global et Environnemental (GDAE) à l'Université Tufts à Medford, dans le Massachusetts. Elle a donné de nombreuses conférences, notamment au Club de Rome. Goodwin est un membre de la quatrième génération de la famille Rockefeller . She is the third child of David Rockefeller and Margaret McGrath, along with siblings David, Abby , Peggy , Richard , and Eileen . Elle est la troisième enfant de David Rockefeller.
  • Nicolas Bouleau, Mathématicien, Économiste, professeur émérite de l’École des Ponts ParisTech
  • Oliver Sartor, PhD, membre sénior de recherche sur le climat et l’énergie à l’IDDRI
  • Patrick Criqui, directeur de recherche au CNRS, prix Nobel de la Paix collectif avec Al Gore ! Auteur rédacteur du Groupe de Travail N°3 du GIEC
  • Peter A. Victor, D.,FRSC, Professor, Faculty of Environmental Studies, York University
  • Pierre-Richard Agenor, Professor of International Macroeconomics and Development Economics, University of Manchester
  • Pirax Didier, Econnomiste
  • Prof Ross Garnaut, Professorial Research Fellow in Economics, Faculty of Business and Economics, University of Melbourne
  • James Renwick , Victoria University of Wellington
    Professor at Victoria University of Wellington, School of Geography, Environment and Earth Sciences
  • Michael Finus, Chair in Environmental Economics à l’Université de Bath. Il est un habitué de la signature d’appels dont celui adressé aux ministres des finances du G20.
  • Phoebe Koundouri, Athens University of Economics and Business, Director of International Center for Research on the Environment and the Economy, Chair Sustainable Development Solutions Network Greece
  • Simone Borghesi, President Elect IAERE - Italian Association of Environmental and Resource Economists
  • Ramón López, Professor of Economics, Department of Economics, University of Chile, Santiago, Chile
  • Renouard Cécile, professeur Centre Sèvres de l’Université jésuite de Paris, ESSEC Business School
  • Reyer Gerlagh, Professor of Economics, Tilburg University, Netherlands
  • Richard Denniss, Chief Economist, The Australia Institute
  • Richard Wilkinson, Emeritus Professor of Social Epidemiology University of Nottingham.
  • Rick Van der Ploeg, Professor of Economics and Research Director of the Oxford Centre for the Analysis of Resource Rich Economies at Oxford University, former Chief Financial Spokesperson in the Dutch Parliament
  • Robert Costanza, VC's Chair in Public Policy, Crawford School of Public Policy, The Australian National University
  • Robert M. Freund, Theresa Seley Professor in Management Science, Sloan School of Management, MIT
  • Serge Reliant, Economiste, université de Lille
  • Seyhun Orcan Sakalli, Postdoctoral Research Fellow, Department of Economics, University of Lausanne
  • Shahriar Shahida, Co-Chief Investment Officer Constellation Capital Management LLC
  • Shuzo Nishioka, Counsellor, Institute for Global Environmental Strategies
  • Slim Ben Youssef, Professor, ESC de Tunis
  • Suzi Kerr, Senior Fellow, Motu Economic and Public Policy Research,
  • Takeshi Mizuguchi, Professor Takasaki City University Of Economics,
  • Terra Lawson-Remer, Fellow at the Stanford Center for Advanced Studies in the Behavioral Sciences
  • Thomas Porcher, Professeur associé à l’école supérieure de management de Paris (ESG), il a participé au groupe de travail de la mission sur la transition verte confiée à Corinne Lepage par Ségolène Royal, Coordinateur du projet de campagne de Cécile Duflot en 2016,
  • Thomas Sterner, Chair LOC World Conference of Environmental Economics
  • Tim Jackson, Professor, University of Surrey, UK
  • Tom Sanzillo, Director of Finance for the Institute for Energy Economics and Financial Analysis
  • Tom Steyer, Founder and former co-senior managing partner of Farallon Capital and the co-founder of OneCalifornia Bank
  • Valentina Bosetti, Associate professor at the Department of Economics, Bocconi University, President of the Italian Association of Environmental Economists
  • Véronique Seltz, PhD en Economie, militante Vegane : « Le Végane, une innovation majeure », candidate suppléante à la députation pour « la France Insoumise » dans la 6° circonscription du Loiret
  • Yanis Varoufakis, Greek Economist, Academic and Politician
  • Yifat Reuveni, Head of social-finance innovation JDC College of Management business school, Faculty of Management - Tel Aviv University

[4] http://greencentury.com/wp-content/uploads/pdf/DivestmentGuide.pdf

[5]  Liberty Property Trust, ABB Ltd., EMC Corporation, BorgWarner, Inc., First Solar, Inc., Ormat Technologies, Inc., Google Inc., EnerNOC, Inc., Quanta Services, Polypore International, Inc., Wabtec Corp., Tesla Motors, Inc, Rolls-Royce Holding PLC, Valmont Industries, Inc., Trimble Navigation, Ltd., United Natural Foods, Inc., Whole Foods Market, Inc., The Hain-Celestial Group Inc., Pentair, Ltd., Itron, Inc., IBM, Interface Inc.

[6] On y trouve les institutionnels suivants : Arjuna CapitalArdsley PartenairesAFL-CIOAddenda CapitalBoston Common Asset Management, LLCCapital Advisors BreckinridgeBritish Columbia Investment Management CorporationCalvert Asset Management Company, Inc.Capital DynamicsChristian Brothers Investment Services Inc.,  Investissements ClearBridgeCtW Investment GroupDBL Investors,Fondation de la famille Laird NortonLandon Butler & Co.Macroclimate LLCGestion Marshall StreetLa Fondation de la famille RussellLa Fondation McKnightInsight Management Capital durable, ... qui gèrent, entre autres, les fonds de grandes familles : Fink, Laird Norton, Serena Merck, Russel, William et Maude McKnight, Kresge, ...

[7] http://www.ceres.org/investor-network/incr

[8] Le « top 10 » des entreprises dans lesquelles il ne faudrait plus investir est : ExxonMobil Corp., Chevron Corp., ConocoPhillips, Peabody Energy Corp., Occidental Petroleum, Arch Coal Inc.,Devon Energy Corp., Consol Energy Inc., Apache Corp, Anadarko ,...