Quand Trump a décidé de se retirer des accords de la COP21 sur le climat, il a eu raison.
En revanche, que penser de son tweet posté le 29 décembre disant que dans l’Est des USA, « cela pourrait être le réveillon le plus froid jamais enregistré. Pour s’en protéger, peut-être qu’on pourrait utiliser un peu de ce bon vieux réchauffement climatique contre lequel notre pays, mais uniquement notre pays, s’apprêtait à payer des milliers de milliards de dollars.. Couvrez-vous!" ?  Les médias américains ont raison de dire qu’il y a, dans ce type de discours, confusion entre météorologie (variation de court terme) et climatologie (tendance de long terme). Ils oublient le ton ironique de Trump que n'importe quel américain a parfaitement compris... sauf les écologistes qui n'ont jamais le sens de l'humour.
Mais cette critique s’applique tout autant aux gros titres retenus par les médias qui disent en boucle que  « le réchauffement climatique accentue-t-il les vagues de froid ? », tout en suggérant le contraire : « La prudence reste de mise :  toutes les études scientifiques ne s'accordent pas sur le lien assuré entre le réchauffement climatique et la baisse généralisée des températures » (Europe1 du 28.12.2017)[1]. D'autres travaux doivent être effectués, notamment dans le cadre de la prévision polaire du CNRM qui court de mai 2017 à mai 2019. 
Certes, un réchauffement ponctuel à certains points de la planète peut provoquer une vague de froid à un autre. C’est de la Météo. Mais la climatologie sur le long terme est incapable de prouver des allégations laissant croire que la période chaude contemporaine aurait provoqué des vagues de froids concomitantes plus importantes. Une seule discipline permettrait une telle conclusion : l’identification des systèmes complexes, mais le Giec ne l’a jamais mise en œuvre.

Commentaire : "les2ailes.com"

Les Oscillations Arctiques

Qu'a dit Matthieu Chevallier, chercheur au CNRM au Figaro le 28 décembre? "Le jet-stream est moins directionnel et plus sinueux. Cela peut donc provoquer des incursions d'air froid chez nous", a-t-il expliqué. De quoi s'agit-il? 

Ces "oscillations arctiques" du Jet Stream sont du même type que celles du Jet subtropical. Il y a des périodes où les oscillations arctiques sont très actives et d’autres moins. Les masses d’air froid de l’arctique peuvent, lors de certaines oscillations importantes, descendre vers le sud plus que pendant d’autres phases. 

Tout cela n’a donc rien de nouveau ! D'autant plus que ce type de sinuosité serait fonction de l'activité solaire: une publication, parue déjà en 2011 dans la revue Nature[2], montrait que « les variations  de phases négatives de l’AO  semblent suivre les variations UV de l’irradiance solaire ». Or, il se trouve que depuis 2000, le soleil est entré dans une phase de moins en moins active qui pourrait expliquer les incursions de l'air arctique dans des zones plus méridionales qu'habituellement.  

Une seule discipline pour prouver des allégations globales : la systémique

La climatologie sur le long terme est incapable de prouver des allégations laissant croire que la période chaude contemporaine aurait provoqué des vagues de froids concomitantes plus importantes.
L’identification des systèmes complexes permet de quantifier des relations de cause à effet entre un effet climatique et des causes éventuelles indépendantes (CO2, volcans ou irradiance solaire).
Cette discipline se fonde sur une règle essentielle : ne pas confondre une cause indépendante avec des « boucles d’interactions internes », comme peuvent l’être les oscillations océanographiques et atmosphériques comme El Nino (ENSO), les Oscillations Arctiques (AO) ou  Nord-Atlantiques (NAO).
Malheureusement, les experts en systémique du Giec font une erreur grossière systémique en intégrant, dans leurs modèles, des phénomènes comme celui des courants océaniques tels que El Nino et en leur attribuant un rôle en disant : « le renversement de tendance du réchauffement depuis 1998 s’explique par la combinaison d’une basse activité solaire dans les 10 années récentes et par l’exceptionnel évènement qui est arrivé sur El Nino » (Chap. 10.3.1.1.3 p. 21). 

Conclusion

Les alarmistes s’emploient en général à parler du réchauffement pendant les périodes chaudes d’été. La ficelle est assez grosse de vouloir en parler pendant les périodes de froids importants pour continuer à faire croire qu’ils sont causés par le réchauffement climatique.
En tout état de cause, il ne s’agit que d’observations sur les températures et en rien d’explications sur la période chaude contemporaine.

[1] http://www.europe1.fr/sciences/pourquoi-le-rechauffement-climatique-accentue-t-il-les-vagues-de-froid-3532115

[2] Sarah Ineson -Nature géoscience – 9.10.2011