Le 27 septembre 2019, un modélisateur climatique, reconnu et expérimenté aux compétences incontestables,  a rejeté les bases non scientifiques du catastrophisme face à une prétendue crise climatique. Son travail n'a pas encore été repris dans ce pays, mais c’est sur le point de changer. En écrivant sur le site australien Quadrant, Tony Thomas présente au monde anglophone la vérité du Dr Mototaka Nakamura.
Cet océanographe et météorologue de haut niveau est prêt à crier au « Non sens ! » sur la "crise du réchauffement climatique". C’est évident pour les modélisateurs du climat mais pas dans le monde réel. Il est aussi bien ou mieux qualifié que les modélisateurs qu'il critique - ceux dont les prévisions de réchauffement du 4°C en l'an 2100 ont amené le monde à dépenser 1,5 trillion de dollars US par an pour combattre les émissions de CO2.
Nous reprenons ici le résumé de ses propos. 

Source : (American Thinker, Thomas Lifson , Life site)

Traduction: "les2ailes.com"

L'iconoclaste est le Dr Mototaka Nakamura. En juin, il a publié un petit livre en japonais sur "l'état lamentable de la climatologie". Il s'intitule Confessions d'un climatologue : l'hypothèse du réchauffement climatique est une hypothèse non prouvée, et il est tout à fait qualifié pour prendre position. De 1990 à 2014, il a travaillé sur la dynamique des nuages et les forces mélangeant les flux atmosphériques et océaniques, de l'échelle moyenne à planétaire. Ses bases étaient le MIT (pour un doctorat en météorologie), le Georgia Institute of Technology, le Goddard Space Flight Centre, le Jet Propulsion Laboratory, les universités Duke et Hawaii et l'Agence japonaise des sciences et technologies marines et terrestres. Il a publié une vingtaine d'articles sur la dynamique des fluides[1].
La vaste panoplie actuelle de la "science du réchauffement climatique" est comme une pyramide inversée construite sur le travail de quelques dizaines de modélisateurs sérieux du climat. Ils prétendent avoir démontré que les émissions de CO2 d'origine humaine sont la cause du réchauffement climatique récent et projettent ce réchauffement vers l'avenir. Tous les chercheurs en climatologie orthodoxe prennent ces résultats comme une donnée dans les boîtes noires de leurs modéles.

Le Dr Nakamura vient de mettre ses travaux à la disposition du monde anglophone:
Il n'y a pas eu d'édition anglaise, en juin, de son livre et seuls quelques extraits ont été traduits et diffusés. Mais le Dr Nakamura a offert en sept 2019, via une version gratuite de Kindle, sa propre version en anglais. Il ne s'agit pas d'une traduction, mais d'un nouvel essai qui le ramène à ses conclusions originales.

La critique qu'il fait est complète et concerne les points suivants :

1- Intégrité des données

American Thinker  a publié le 22 septembre 2019 l'histoire de l'Agence canadienne de l'environnement qui s'est débarrassée des données historiques réelles et a remplacé ses modèles de ce que les données auraient dû être en la matière.
Entre temps, Nakamura les a retrouvées, accusant les scientifiques orthodoxes de "falsification des données" en ajustant les données de température précédentes pour augmenter le réchauffement apparent.  "Les données sur les changements de température moyenne à la surface du globe n'ont plus aucune valeur scientifique et ne sont plus qu'un outil de propagande pour le public", écrit-il.
Les modèles climatiques sont des outils utiles pour les études universitaires, dit-il. Cependant, " les modèles deviennent des déchets inutiles ou pires (pires en ce sens qu'ils peuvent produire des résultats très trompeurs) lorsqu'ils sont utilisés pour les prévisions climatiques ". Pourquoi ?

Ces modèles sont dépourvus de certains processus et rétroactions climatiques d'une importance critique et représentent d'autres processus et rétroactions climatiques d'une importance critique de manière très déformée, à tel point que ces modèles sont totalement inutiles pour toute prévision climatique sérieuse.
J'ai moi-même utilisé des modèles de simulation climatique pour des études scientifiques, et non pour des prédictions, et j'ai appris à connaître leurs problèmes et leurs limites dans le processus.

2- Ignorance des déterminants climatiques autres que le CO2

Les prévisions climatiques sont tout simplement impossibles, ne serait-ce que parce que les changements futurs de la production d'énergie solaire sont inconnaissables. Quant aux impacts du CO2 d'origine humaine, ils ne peuvent être retenus "compte tenu des connaissances et de la technologie que nous possédons actuellement".
Voici d'autres simplifications du modèle brut

  • Ignorance de la dynamique des océans à petite et à grande échelle
  • Absence totale de représentation significative des changements d'aérosols qui génèrent des nuages.
  • Manque de compréhension des déterminants des rétroactions de l'albédo de glace (réflectivité) : "Sans une représentation raisonnablement précise, il est impossible de faire des prévisions significatives des variations et des changements climatiques aux latitudes moyennes et élevées et donc sur la planète entière."
  • Incapacité à gérer les éléments de vapeur d'eau
  • Réglages arbitraires de paramètres clés qui ne sont pas compris

En ce qui concerne les changements de CO2, il dit:

Je tiens à souligner un simple fait : il est impossible de prédire correctement même le sens ou la direction d'un changement de système lorsque l'outil de prédiction fait défaut et/ou déforme grossièrement des processus non linéaires importants, des rétroactions en particulier, qui sont présents dans le système même...
... Le système climatique réel ou simulé de façon réaliste est beaucoup plus complexe qu'un système simple et absurde simulé par les jouets qui ont été utilisés pour les prévisions climatiques à ce jour, et sera difficile à surmonter pour les chercheurs climatiques naïfs qui ont une compréhension nulle ou très limitée de la dynamique géophysique des fluides. Je comprends un peu la dynamique des fluides géophysiques, mais suffisamment pour comprendre que la dynamique de l'atmosphère et des océans est une facette absolument essentielle du système climatique si l'on veut un jour faire une prédiction significative de la variation climatique.

L'apport solaire, de façon absurde, est modélisé comme une "quantité qui ne change jamais" dit-il.  " Cela ne fait que quelques décennies que nous avons acquis la capacité de surveiller avec précision l'énergie solaire entrante. Au cours de ces quelques décennies seulement, elle a varié d'un à deux watts par mètre carré. Est-il raisonnable de supposer qu'elle ne variera pas plus que cela au cours des cent prochaines années ou plus pour les besoins des prévisions ? Je dirais, non."

Il y a beaucoup, beaucoup plus. Lisez tout l’article.
Mais qui allez-vous croire : un scientifique japonais superbement qualifié ou un adolescent suédois atteint de troubles mentaux ?


[1] Ils comprennent (pour en avoir un aperçu)

  • "Déstabilisation de la circulation thermohaline par les courants de Foucault atmosphériques"
  • "Effets de l'albédo de glace[réflectivité] et des rétroactions de ruissellement sur la circulation thermohaline"
  • "Diagnostic d'une simulation d'un modèle de l'océan Atlantique à résolution tourbillonnaire à proximité du Gulf Stream"
  • "Une étude de simulation de la canicule de 2003 en Europe"
  • "Impacts des anomalies de la température de surface de la mer dans le système du courant des Aiguilles sur les variations climatiques en Afrique australe et dans ses environs."
  • "Les changements de température à la surface de la mer du Groenland et les changements climatiques de l'hémisphère nord."

Commentaires  

# Robert 29-09-2019 20:50
""""Mais qui allez-vous croire : un scientifique japonais superbement qualifié""""

Qui allons nous croire, un scientifique japonais qui écrit un fascicule non revu par les pairs, ou des milliers de scientifiques dont les études démontrent que le réchauffement va non seulement perdurer mais s'accentuer ?
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# les2ailes.com 29-09-2019 21:07
# Robert

Poser une question, c'est déjà y répondre un peu, dit l'adage. Votre renversement de la question semble indiquer votre préférence pour la thèse du consensus. Or, même les philosophes grecs le disaient, le consensus est un argument d'autorité, mais n'ajoute aucune autorité aux arguments.
Jeter l'anathème sur ceux qui contestent le consensus n'apporte rien au débat.
Quant aux brochures scientifiques revues par des pairs, même si c'est une bonne chose, ce n'est pas non plus une garantie. Il suffit de voir que, le 31 octobre 2018, la prestigieuse revue scientifique Nature publiait un important article sur le réchauffement des océans semblant prouver que les océans se réchauffent très rapidement et donc que la « sensibilité climatique » est très forte. Les auteurs, proches du Giec ont été obligé de se rétracter à la demande de la revue. Le processus de review avait échoué!
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