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La période du 20ème siècle a vu à la fois, la diminution du spirituel dans nos sociétés, la croissance de la température moyenne, une augmentation de l’activité solaire, une croissance des émissions humaines de CO2 !
Est-ce à dire que « tout est lié » ? La réponse passe par un effort de vulgarisation.
Réflexion: "les2ailes.com"
La philosophie nous enseigne que les relations sont de trois types principaux délicates à vulgariser[1] :
- Les relations arbitraires
Une relation « arbitraire » se comprend par le rapport d’un objet à un autre objet. Ce sont des réalités relatives. Cette relation n’a pas vraiment de signification métaphysique.
- Les relations accidentelles
Une relation est « accidentelle » au sens où son fondement est accidentel au sujet. Par exemple, la discipline enseignée par le maître, fondement même de sa relation avec le sujet disciple, n’est qu’un ajout « accidentel » au sujet : le disciple ne disparaît pas quand le maître se retire. La diminution du spirituel dans nos sociétés est accidentelle par rapport à la croissance de la température moyenne. Lorsque l’activité solaire entraînera un refroidissement, assistera-t-on à un retour du spirituel ?
- Les relations essentielles
Une relation devient « essentielle » quand elle est impossible à distinguer du sujet de la relation. Par exemple, il n’est pas possible de couper la relation entre la Créature et son Créateur.
Il ne faudrait pas que l’usage de l’expression « tout est lié » devienne un simple jeu de mot. Une personne, éminemment respectable, s’interrogeait en ouverture d’une conférence[2] : « le refroidissement de la foi ne serait-il pas l’envers du réchauffement climatique ? ». Il s’agissait, certes, d’un trait d’humour et d’un effet oratoire. Il n’empêche qu’il faut éviter d’en arriver à tout mélanger : les relations d’ordre écologique et celles d’ordre ontologique.
[1] Source : Abbé François Para Du Phanjas, philosophe (1724-1797).: « Éléments de métaphysique sacrée et profane »,
[2] Colloque de Nantes Le développement durable à la lumière de la DSE, 4 fév. 2012.
