Lors du Conseil National du Parti Républicain qui s’est tenu les 13 et 14 février 2016,  Luc Chatel a dit : "Les Républicains doivent être le parti du gaz de schiste, le parti des OGM". Ce propos a valu à Sens Commun une réaction de son porte-parole, Madeleine Bazin de Jessey, dans le Figaro.fr du 16 février 2016. Elle pose très directement la question : "entre l'innovation et la précaution, que choisir?". Le Figaro met en exergue l'élément de réponse suivant : "Ériger la technique comme finalité suprême de l'action politique, c'est accepter, demain, les utérus artificiels, les manipulations génétiques à visée eugénistes ou encore la prolifération anarchique des nanotechnologies au détriment de la santé publique, de l'environnement ou des libertés individuelles et collectives". Cet élément de réponse est-il satisfaisant ?

Source : « le Figaro.fr » du 16 février 2016

Commentaire "les2ailes.com"

Sens Commun doit être remercié pour son engagement dans le Parti Républicain et tous les efforts déployés pour remettre le bien commun au centre des préoccupations politiques. Ce sera le fondement d’un renouveau politique qui aujourd’hui n’a comme ressort que le clientélisme. On comprend que ceux qui entourent Madeleine Bazin de Jessey puissent être gênés par le refus de l’opinion publique d’accepter les OGM ou les gaz de schistes. Dès lors elle court, elle aussi, le risque d’une réponse démagogique si on ne rappelle pas, parallèlement, les fondements des réticences contemporaines sur certains sujets.  Or sa réponse[1] mériterait d’être approfondie.

1- La peur a toujours accompagné le progrès technique ?

  • Au moyen âge : la marine à voile

Le développement de la marine à voile a développé en son temps une véritable peur dans les populations qui voyaient dans son développement, une des causes de la peste noire. Mais l'ignorance du véritable agent de transmission contagieux provoqua l'isolement, le repliement sur soi. On invoqua le ciel ou la « génération spontanée ».

  • Au début du 20ème siècle : la TSF

Quand, au début de 20ème siècle, se développa la « télégraphie sans fil », certains y voyaient une cause du détraquement du climat.

  • A la fin du 20ème siècle : l’accouchement sans douleur, les semences hybrides

Le développement de l’accouchement sans douleur a fait craindre aux mères qu’elles n’aimeraient pas autant leurs enfants si elles ne soufraient pas pour accoucher. Ne parlons pas du développement qui s’est ensuite développé avec les antalgiques destinés à calmer la douleur. Leur usage faisait peur au motif qu’ils faisaient perdre conscience.
On pourrait aussi évoquer le développement des "semences hybrides" depuis plus de 60 ans qui ont permis le doublement des rendements agricoles et sans lesquelles les famines seraient aujourd’hui considérables. Pourtant leurs découvertes datent de 1908.

Faut-il avoir peur des technologies du futur ? Par exemple, qui ne propose pas d’investir dans les moteurs à hydrogène. Pourtant, il s’agit de la maîtrise d’un gaz éminemment explosif?
La peur face à l’innovation est donc une constante de l’histoire. Comment vaincre cette peur de l’innovation ? La période contemporaine a érigé en principe le « principe de précaution. Qu’en penser ?

2- La précaution est-elle un remède pour assouvir nos peurs ?

Le principe de précaution qui n’a rien à voir avec le principe prudentiel.  L'esprit de précaution se fonde sur une forme de démonstration conquérante des actions humaines, là où la vertu de prudence s'appuie sur une recherche de la conformité de l’action avec la loi morale universelle et des conséquences du bien qui en découlent. Le principe prudentiel relève d’une pesée des bénéfices et des risques face à l’action.
La pesée scientifique et raisonnée des problèmes est la seule réponse à la peur. On gagnerait en transparence à reconnaître qu’un problème à l’horizon peut devenir une opportunité pour l’action. Les gaz de schistes posent-ils des problèmes ? Lesquels ? Quelles solutions sont possibles à mettre en oeuvre ? Personne, dans l’opinion n’est capable d’en parler sereinement.

Chère Madeleine
Vous renouvelleriez avantageusement le discours politique en substituant ce jargon de "principe de précaution" au bénéfice de celui de "principe de prudence". Sinon, vous prenez des risques en disant que "il n'y a pas à préférer l'innovation à la précaution, ou, inversement, la précaution à l'innovation, car l'une ne saurait aller sans l'autre". En effet, malheureusement le "principe de précaution" aujourd’hui tue l’innovation. En appeler au "principe de prudence" n’aurait pas cet inconvénient !

3- Le principe de l’utilité n’est pas un principe premier

a) L’utilité est un principe d’action indispensable mais n’est pas un principe premier

Certains justifient les OGM par leur utilité, et évoquent la nécessité de nourrir les 9 milliards d’habitants sur terre en 2050. En fait, le critère des bénéfices attendus ne suffit pas.
En effet, l’utilité n’est pas un critère moral. Ce n’est pas parce qu’une technique est utile qu’elle est licite. Certes, l’utilité doit guider nos pratiques, mais pas au point d’en faire un principe d’action. C’est toute la différence entre la pratique et le principe.
Ainsi, ce n’est pas parce que la recherche sur l’embryon serait utile (ce qui n’est pas le cas), qu’elle en deviendrait pour autant licite.

Chère Madeleine
D'une certaine manière vous en appelez, à contre-jour, au principe de l’utilité en vous demandant: "L'agriculture française n'a-t-elle pas assez de ressources pour se passer des OGM?". Si la réponse était négative, accepteriez-vous l'utilité des OGM? En tout état de cause, cela ne répond pas à la question du pourquoi "se passer des OGM"? Vous sous-entendez que cela permettrait de rendre "aux agriculteurs français toute leur indépendance vis-à-vis des industries?". Mais en quoi l’indépendance serait-elle une valeur ? L’interdépendance des talents n’est-elle pas une richesse? Certes, il est des dépendances oligopolistiques qui posent des problèmes. Mais dans ce cas, on en arriverait vite à condamner notre dépendance aux techniques issues du transport ferroviaire, de l'aéronautique, ou de la pharmacie, et de tant d'autres, qui sont éminemment oligopolistiques ?
Vous posez une vraie question : "Par amour des générations à venir, par souci du long-terme, ne doit-on pas prioritairement chercher à investir dans les énergies renouvelables ?" Or, ces énergies, on le sait, ne sont pas rentables. On nous oppose le concept d’économie d’échelle pour justifier les subventions qu’on déverse sur ces technologies. Mais voilà trente ans qu’on nous sert l’argument. Or l’effet d’échelle est une forme de ce qu’on appelle un business plan, qui permet, dans l’analyse des postes d’un prix de revient, de prévoir ceux qui pourront se réduire avec le temps et ceux où ce sera illusoire. Malheureusement, chacun sait que les éoliennes ne seront pas plus rentables en les multipliant, ni en accroissant leur dimension. Chacun sait que l'énergie thermique solaire, elle aussi, supportera toujours très mal les aléas de l’offre et de la demande et que cela passe par des installations de stockage intermédiaire assis sur des ateliers de dissolution de soude qui rendent obligatoire la déclaration des champs solaires dans la classification "Seveso". C’est tellement vrai que des collectivités locales en arrivent à refuser ces investissements. Quant au voltaïque, on sait qu'il pose de sérieux problèmes de recyclage en fin de vie des panneaux. Sa rentabilité vient d'être durement mise à l'épreuve avec la faillite de Abengoa, son leader mondial.
Certes, vous avez raison de dire que "les réserves gazeuses se tariront tôt au tard". C’est pourquoi il est urgent de ne pas se tromper en matière énergies du futur. Il y a d’autres énergies dans lesquelles il faut investir : l’hydrogène, le nucléaire sans déchet (à base de lithium), etc...

 

b) Le principe de dignité de l’homme est premier

L’utilité doit donc être passée au crible du service qu’elle apporte au service de l’humanité. L’utilité doit être subordonnée aux principes et valeurs d’ordre moral qui respectent et réalisent la dignité de l’homme dans toute sa plénitude. Le principe d’utilité doit se soumettre au principe de dignité

Chère Madeleine,
Oui, vous avez raison de dire haut et fort que "nous voulons un parti qui fasse de l'homme son unique finalité". Oui vous avez raison de rappeler  que "science sans conscience n'est que ruine de l'âme"  et qu’il ne faut pas "défendre la technique pour elle-même, indépendamment de la fin visée".

c) La technique n’est ni bonne ni mauvaise.

Dès lors qu’on a bien posé la logique d’utilité, on peut accepter de dire que la technique n’est ni bonne ni mauvaise : elle est ce que l’homme en fera. La science et la technologie sont des merveilleux produits de la créativité humaine ; elles nous ont apporté d’extraordinaires possibilités et nous en avons tous bénéficié d’un cœur reconnaissant.

Chère Madeleine,
Oui, vous avez raison de dire que "la modernité et la croissance ne constitueront un progrès qu'à la condition de rester au service de l'épanouissement humain."

4- « La dialectique… ruine le bon sens » (Descartes)

Dans une intervention auprès des veilleurs, le 15 avril 2015, j’avais positionné mon propos autour de l’engagement comme moyen de s'ancrer dans le réel: « Nous avons raison de vouloir repousser "le meilleur des mondes". Mais plus nous sommes complices d’un rêve désincarné, déconnecté du réel, plus nous en deviendrons une proie facile. Réinvestir le champ de l’économie et de la science, peut être une excellente forme de résistance au "meilleur des mondes" ». Mais, j’avais mis en garde sur le risque de s’enfermer dans le virtuel si on ne prend pas un certain nombre de précautions dans la structure de nos discours. Je citais quatre clauses de forme à proscrire:

a) Les "sémantiques fourre-tout"

Utiliser des mots "passe-partout" transmet très peu d’information, et permet de donner le change ou de cacher le réel. On tombe alors dans le piège du virtuel. Croyons-nous que mettre le "développement durable" à toutes les sauces apporte quelque chose. Qui sera contre le développement ? Qui sera contre sa durabilité ? Ce consensus est suspect ! Il prépare les esprits à toutes sortes d’idéologies, bien éloignées du réel.

Chère Madeleine
Quand vous dites que "les Républicains doivent être le parti ...de l'agriculture écologique", vous surfez malheureusement sur le concept holistique d’écologie. Tout le monde s’y retrouve car il n’est pas défini. En ce sens les écologistes ont insidieusement gagné une bataille culturelle : tout le monde est pour ! C’est suspect et cela cache des idéologies. Il ne suffit pas de proposer des objectifs sympathiques et qui agissent sur ma capacité émotive : Certes "la protection des paysages,.. le respect des écosystèmes, ..." ou vouloir un "développement économique au service du vivant" sont unanimement souhaités. Bien sûr que nous sommes favorables à ces objectifs, mais sont-ce, pour autant, des principes supérieurs d’action ?

b) Les arguties dialectiques

Thèse, antithèse synthèse... Tous les philosophes, sauf Marx, considèrent ces raisonnements, qui constituent le fondement de la dialectique, comme parfaitement virtuels, en ce sens qu’ils posent mal les problèmes. La dialectique suppose un choix préalable qu’elle n’explicite pas ...et qu’elle ne veut surtout pas expliciter. Descartes jugeait que "la dialectique… ruine le bon sens".
La dialectique conduit à toutes sortes d’amalgames et de syllogismes. Regardez José Bové dénonçant la PMA, même pour les couples hétérosexuels, au nom de son opposition aux OGM. C’est un bel exemple en matière de syllogismes virtuels: évoquer la PMA ne permet en rien de répondre à la question des OGM, ni vice versa. 
Avec la dialectique, on cherche à manipuler son contradicteur et on s’enferme dans un monde virtuel sans nuance.

Chère Madeleine
Vous avez raison de dire que vouloir choisir entre innovation et précaution est "se cache en réalité une vision binaire qui réduit trop souvent la politique à une lutte à mort entre progressisme et conservatisme. Or toute l'erreur consiste précisément à opposer ces deux camps".  ? Or, très habilement, vous opposez malgré tout les deux camps en opposant une thèse rejetée par la majorité - le développement des OGM et des gaz de schistes- et une antithèse immorale à rejeter,  "accepter, demain, les utérus artificiels, les manipulations génétiques à visée eugénistes ou encore la prolifération anarchique des nanotechnologies au détriment de la santé publique, de l'environnement ou des libertés individuelles et collectives". Cette forme de dialectique vous permet de tirer vos lecteurs vers une synthèse : "la modernité et la croissance ne constitueront un progrès qu'à la condition de rester au service de l'épanouissement humain". Bien sûr que cette synthèse est fondamentale, mais en passant par cette dialectique, vous contribuez à entretenir, à tort me semble-t-il, un sentiment de peur au sujet de l’innovation dont l’histoire montrera probablement le manque de fondement aussi grand que celui des autopsies, de la TSF ou des antalgiques des siècles et décennies passées.

c) L’extrapolation destinée à ridiculiser

Notre époque, pour condamner le scientisme, aime à dénoncer la tentation d’atteindre l’éternité, l’infini, le démesuré, l’immortalité, le trans-humain... Mais attention à ne pas condamner la vertu du dépassement et de l’effort. 
Il y a une manière de dépasser nos limites qui est vertueuse, à la condition, bien sur, qu’on assume nos propres vulnérabilités. 
L’usage d’extrapolations peut cacher une autre forme de manipulation. Je prends l’exemple de cette phrase souvent entendue : "Une consommation qui n’aurait pas de limite conduirait inéluctablement ... à des changements climatiques [...]". Pourquoi forcer le trait et parler de consommation « sans limite ».Cela pourrait bien cacher une grande pauvreté de fondement des relations climatiques de cause à effet que suggèrent ces extrapolations. 
En jouant sur les extrapolations, on cherche à manipuler son interlocuteur. On veut l’enfermer pour lui proposer un modèle tout aussi virtuel.

Chère Madeleine
Ne tombez-vous pas dans ce piège de l’extrapolation en disant:  "Ériger la technique comme finalité suprême de l'action politique",  ou quand vous dites : "c'est aussi et surtout soumettre l'homme à la seule loi du marché", ou encore "subordonner le bien commun aux seules exigences du profit" ? L’utilisation de ces mots "finalité suprême" ou "seul" relèvent de l’extrapolation. Ne contribuez-vous pas à discréditer ainsi la technique, le marché ou le profit ? Certes les risques de dérives existent, mais est-il nécessaire de forcer le trait de la critique de ces concepts qui deviennent les boucs émissaires de tous nos maux ?

d) L’invective

Il est facile, par exemple, d’accuser quelqu’un de lobbyiste, de gauchiste ou de libéral, de franc maçon ou d'intégriste, plutôt que de peser les termes du discours tenu.
Discréditer nos adversaires pour ce qu'ils sont nous retire toute crédibilité dans la contestation de leurs discours. L'invective nous enferme dans un monde virtuel sans différences d’avis.

Chère Madeleine,
N’êtes-vous pas déjà un peu dans l’invective quand vous qualifier d’ "ode à la mondialisation", un propos qui pose simplement la question technique des gaz de Schistes ou des OGM ? Certes, en politique, il n'est pas inutile de faire des effets de manche, mais à condition de ne pas tomber dans l'invective personnelle.

Conclusion.

Quand les problèmes sont mal posés, les solutions ne peuvent pas être au rendez-vous.
Ainsi, se demander « entre l'innovation et la précaution, que choisir? » est une mauvaise manière de poser la question. Il ne faut pas choisir : il faut à la fois l’innovation et à la fois la prudence au sens de la pesée des bénéfices et des risques, le tout avec le souci d’une utilité éclairée par le principe de dignité de l’homme.


[1] «Les Républicains doivent être le parti du principe d'innovation plus que du principe de précaution, le parti du gaz de schiste, le parti des OGM, le parti des biotechs».
Voilà ce que beaucoup retenaient, hier encore, du Conseil national des Républicains. Abondamment relayée et commentée dans les médias, cette formule n'est certes rien d'autre qu'un extrait isolé qu'on aurait tort de faire retomber sur l'ensemble du parti, tant cette ode à la mondialisation était éloignée de la plupart des interventions qui auront émaillé le conseil des Républicains entre samedi et dimanche.
Et pourtant, la formule en interpelle certains: entre l'innovation et la précaution, que choisir? Dans quelle voie engager notre famille politique? Derrière cette question se cache en réalité une vision binaire qui réduit trop souvent la politique à une lutte à mort entre progressisme et conservatisme. Or toute l'erreur consiste précisément à opposer ces deux «camps». De fait, la formule de Luc Chatel met implicitement le parti en demeure de choisir entre l'innovation et la précaution, comme si ces deux «principes» s'excluaient mutuellement. Ou, plus exactement, comme s'il fallait inévitablement donner à l'un l'avantage sur l'autre. En réalité, il n'y a pas à préférer l'innovation à la précaution, ou, inversement, la précaution à l'innovation, car l'une ne saurait aller sans l'autre. Cinq cents ans plus tard, faut-il le rappeler? Science sans conscience n'est que ruine de l'âme.
Par ailleurs, de tels propos semblent défendre la technique pour elle-même, indépendamment de la fin visée. L'agriculture française n'a-t-elle pas assez de ressources pour se passer des OGM? Ne doit-on pas promouvoir une nouvelle révolution agricole rendant aux agriculteurs français toute leur indépendance vis-à-vis des industries? Par amour des générations à venir, par souci du long-terme, ne doit-on pas prioritairement chercher à investir dans les énergies renouvelables plutôt que dans des réserves gazeuses qui se tariront tôt au tard? Autant de questions que des propos prononcés dans un élan de modernisme ne permettent pas de soulever.
Le sujet va d'ailleurs bien plus loin que le gaz de schiste, les OGM et les biotechs. Ériger la technique comme finalité suprême de l'action politique, c'est accepter, demain, les utérus artificiels, les manipulations génétiques à visée eugénistes ou encore la prolifération anarchique des nanotechnologies au détriment de la santé publique, de l'environnement ou des libertés individuelles et collectives. Mais c'est aussi et surtout soumettre l'homme à la seule loi du marché. Alors que les États, depuis plusieurs années, réduisent leur contribution à la recherche, les principaux investisseurs sont aujourd'hui des investisseurs privés, le plus souvent mus par des considérations économiques. Faire du principe d'innovation et de la technique le but final de l'action politique, c'est, en fin de compte, subordonner le bien commun aux seules exigences du profit.
Nos ambitions pour la France sont tout autres: plutôt qu'un parti qui absolutiserait la technique, nous voulons un parti qui fasse de l'homme son unique finalité. Car là où l'artificiel l'emporte, l'humain s'estompe: la modernité et la croissance ne constitueront un progrès qu'à la condition de rester au service de l'épanouissement humain.
A la formule de Chatel, nous répondons donc: «Les Républicains doivent être le parti qui réconcilierait science et humanité ; le parti de l'agriculture écologique et de la protection des paysages ; le parti des énergies renouvelables et du respect des écosystèmes ; en un mot, le parti des avancées technologiques et du développement économique au service du vivant.»