• La première grande nouvelle concerne la résurrection du Christ. Par cet évènement, le mal est vaincu ! Définitivement ! Et pourtant, les disciples d’Emmaüs continuaient, le lendemain, à dire « Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël » (Luc 24,13-35). Ils le répétaient encore la veille de l’ascension : « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? » (Ac 1, 1-11). Aujourd’hui, peut être attendrions-nous l’homme sauveur de la planète qui aurait le courage de se lancer dans une « action urgente» comme le souhaite le  « Mouvement catholique mondial pour le climat »[1]
    Il faut attendre la Pentecôte pour que l’Esprit explique aux disciples qu’« en matière de jugement, ... déjà le prince de ce monde est jugé. ». À nous donc de nous remettre en cause, pour terminer les opérations finales de nettoyage  contre le prince de ce Monde.
  • La seconde grande nouvelle est tombée récemment sur toutes les agences de presse : Le Giec a reconnu sa méprise quant à la cause humaine du réchauffement climatique en particulier parce qu’il ne s’est fondé que sur 150 ans d’observations, rendant impossible toute explication des causes de la période chaude médiévale, du temps où le Groenland était une terre verte, ni à expliquer le petit âge glaciaire, du temps de la Berezina. Le Giec reconnaît que ses calculs de probabilité ne distinguaient pas « explicitement les probabilités objectives et subjectives», car ses modèles n’impliquaient pas « que chaque aspect de la réponse au facteur causal en question soit correctement simulé». Le Giec admet que ses modèles avaient été paramétrés « pour obtenir les propriétés souhaitées ». Cette nouvelle rend justice aux milliers de publications attribuant la période chaude contemporaine à des variations d’activité solaire.
    Heureusement, cette nouvelle n’a pas lieu de remettre en cause nos pastorales écologiques. En effet l'Église, dans Laudato si, avait fait preuve de la prudence élémentaire vis-à-vis des questions temporelles : « l’Église n’a pas la prétention de juger des questions scientifiques …, mais j’invite à un débat honnête et transparent » (Ls § 188).

Que conclure?

Réflexion "les2ailes.com"

 

Chacun aura compris que la seule vraie nouvelle est la première. La seconde grande nouvelle, concernant le Giec, n’est qu’un demi-mensonge. Vrai mensonge, car le Giec n’a bien entendu pas diffusé ce communiqué de presse mais, demi-vérité car les citations retenues sont toutes extraites des rapports du Giec.  La question qui doit nous remettre en cause est donc celle-ci : nos pastorales écologiques  ont-elles pris à la lettre Laudato si en refusant de prétendre juger des questions scientifiques ? Si demain,  la vérité explose et que preuve est apportée que la période chaude contemporaine est le fait des variations d’activité solaire, quelles seront les modifications à apporter au contenu de nos pastorales écologiques ? Comment interpréter l’idée que l’écologie puisse être un chemin d’évangélisation si on ne recentre pas nos pastorales sur la seule vraie bonne Nouvelle, celle de la résurrection du Christ qui nous ouvre la porte de la Terre Nouvelle ?

 

[1] https://fr.zenit.org/2021/05/26/plateforme-dinitiatives-laudato-si-nous-avons-besoin-dune-action-urgente/