Cette parole est répétée sept fois dans la Genèse. La création était bonne, mais pourquoi s’être engagé dans une telle création. Saint-Jean de la Croix donne une réponse dans une magnifique romance[1]. Mais la tradition de l'Église nous aide à décrypter la nature de cette perfection : les dons préternaturels reçus par Adam et Ève. Ces dons sont la clef de lecture de l’écologie intégrale.
Malheureusement, la chute originelle a été un véritable big-bug ontologique qui nous oblige à reconstruire toute l’harmonie de l’homme avec Dieu, lui-même, autrui et la création.  Les réponses aux questions essentielles du dessein divin ne peuvent s’entendre que dans le silence

Analyse: "les2ailes.com"

Pourquoi la Création ?

Avant de méditer sur la nature de la création, il convient de méditer sur le pourquoi d'un tel dessein créateur. Saint-Jean de la Croix donne la réponse en des termes assez proche de ce qui suit :
L’un, le Père, résidait en l’autre, son Fils, comme l’aimé en son amant. Le Père dit au Fils : « Rien ne me contente si ce n’est ta compagnie. Je voudrais te donner une épouse qui t’aime et mérite de nous tenir compagnie ».
L’épouse, c’est l'Église, vous et moi. Nous sommes appelés à être divinisés pour tenir compagnie au Dieu Trinité. Pourquoi sommes-nous sur terre ?
Le fils répond : « Je t’en remercie beaucoup, Père. À l’épouse que tu me donneras, moi, je l’appuierai sur mon bras et, avec une éternelle joie, elle exaltera ta bonté ». – « Que cela soit, dit le Père, puisque ton amour le méritait ». Et dans cette parole, il avait créé le monde, fait en grande sagesse, un palais pour l’épouse, lequel il divisait en deux appartements haut et bas, composait celui du bas de variétés infinies ; mais embellissait celui du haut d’admirables pierres précieuses, pour que l’épouse sache quel époux elle possédait. Dans le haut, il plaça la hiérarchie angélique, mais, dans le bas, mettait la nature humaine.
Ceux d’en bas, dans l’espérance de foi qu’il leur infusait en leur disant qu’un temps viendrait où il grandirait et se ferait semblable à eux et qu’i s’en viendrait avec eux et habiterait avec eux.
Ainsi, donc, Noël était prévu de tout temps : avant la création, et bien avant la faute originelle, Jésus annonçait qu’il se ferait semblable aux hommes. Il n’y a pas d’autres raisons à la création que cette surabondance d’amour.

Mais peut-on parler d'avant et après dans un état d'éternité, hors du temps et de l'espace? Comme souvent en théologie, il faut avoir recours à des approximations pour approcher les réalités du ciel. Soulignons que même Saint-Paul, dans son épitre aux Ephesiens, évoque un plan divin imaginé "dès avant la fondation du monde": "C'est ainsi qu'il nous a choisi en lui, dès avant la fondation du monde... déterminant d'avance que nous serions pour Lui, des fils adoptifs par Jésus-Christ... Il nous a fait connaître le mystère de sa volonté, ce dessein bienveillant qu'il avait formé en lui par avance pour le réaliser quand les temps seraient accomplis: ramener toutes choses sous un seul chef, le Christ, les êtres célestes comme les terrestres. C'est en lui encore que nous avons été mis à part, désignés par avance, selon le plan préétabli de Celui qui mène toutes choses au gré de sa volonté pour être à la louange de sa gloire, ceux qui ont par avance espéré dans le Christ"" (Ep 1,4-5 et 9-12).

Dieu fit « un Palais pour l’épouse » et vit que sa création « était bonne »

  • 1er jour (Gn 1, 1-5) : Dieu créa le ciel et la terre,… les ténèbres et la lumière [dont il vit qu’elle] était BONNE
  • 2ème jour (Gn 1, 6-8) Dieu fit le firmament qu’il sépara des eaux
  • 3ème jour (Gn 1, 9-13) Dieu fit sépara le continent et les mers et vit que cela était La terre produisit des herbes portant semence et fruits, et Dieu vit que cela était BON.
  • 4ème jour (Gn 1, 14-19) Dieu dit "Qu'il y ait des luminaires au firmament" et Dieu vit que cela était BON
  • 5ème jour (Gn 20-23). Dieu créa les grands serpents de mer et tous les êtres vivants qui glissent et qui grouillent dans les eaux selon leur espèce, et les oiseaux, et Dieu vit que cela était BON
  • 6ème jour : Gn (1, 24-31) Dieu dit: "Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce: bestiaux, bestioles, bêtes sauvages et Dieu vit que cela était BON. Dieu créa l'homme à son image, … homme et femme il les créa. Dieu vit tout ce qu'il avait fait: cela était TRES BON.
  • 7ème jour (Gn 2,2), Dieu chôma, après tout l'ouvrage qu'il avait fait.

Les dons préternaturels accordés à l’homme :

La tradition de l'Église, reprise dans le catéchisme, nous en dit un peu plus et nous enseigne qu’Adam et Ève reçurent:

  • Des dons naturels, correspondant à leur condition de créature : une dépendance au créateur: "La création n’est pas un changement ; c’est la dépendance même de l’être créé par rapport à son Principe" disait Saint-Thomas d'Aquin [1bis]
  • Des dons surnaturels, c'est-à-dire un destin supérieur de divinisation, pour qu’ils méritent de tenir compagnie à Dieu à leur table
  • Des dons préternaturels que le catéchisme, sans utiliser le mot, résume à
    • L’immortalité : l’homme ne devait pas mourir (CEC § 376)
    • L’impassibilité : l’homme ne devait pas souffrir (CEC § 376)
    • L’intégrité : l’homme était dépourvu de toute concupiscence (St-Jean 16,1), c'est-à-dire n’avait ni « convoitise de la chair, des yeux, ni d’arrogance de la richesse », ni « affirmation de soi contre les impératifs de la raison » (§ 377).
      Le catéchisme parle d’harmonie intérieure de la personne humaine, d’harmonie entre l’homme et la femme, d’harmonie entre le 1er couple et toute la création appelée « justice originelle », c'est-à-dire ajustement originel de la création (§ 374)
  • Le don de Science : l’homme « a été constitué dans une amitié avec son créateur » (§ 374) et « dans un état de "participation à la vie divine" (§ 375)

En quoi les dons préternaturels sont-ils une clef de lecture de l’écologie intégrale?

L’ « écologie intégrale » n’a rien à voir avec l’ « intégralité de l’écologie ».
Il s’agit de l’intégralité des quatre relations existentielles et essentielles à l’homme

  • Sa relation à Dieu : le don de science
  • Sa relation avec lui-même : l’harmonie intérieure
  • Sa relation avec autrui : sans concupiscence ni domination d’autrui
  • Sa relation avec le reste de la création : sans arrogance de la richesse

Vienne à disparaître une seule de ces relations et c’est toute l’écologie intégrale qui s’effondre, car « tout est lié ». C’est ce que nous enseigne Laudato si :

  • Relation à Dieu : « L’amour très particulier que le Créateur a pour chaque être humain lui confère une dignité infinie» (Ls § 65)
  • Relation à soi-même : ne pas détruire « ma relation intérieure avec moi-même », (Ls § 70).
  • Relation avec autrui : « la fraternité, de la justice ainsi que de la fidélité aux autres » (Ls § 70).
  • Relation avec les créatures non humaines : même si « cela ne signifie pas que tous les êtres vivants sont égaux ni ne retire à l’être humain sa valeur particulière » (Ls § 90).

Quand le péché originel nous oblige à reconstruire l’écologie intégrale

Adam et Ève ont voulu se passer de Dieu… et c’est toute l’harmonie de l’écologie intégrale qui s’est effondrée. Toute la création aurait pu retourner au néant :

  • La mort s’immisce dans le dessein d’immortalité : « tu es glaise et tu retourneras à la glaise » (Gn 3,19)
  • La souffrance remplace l’impassibilité : « dans la peine tu enfanteras des fils » (Gn 3,16) « A force de peines tu tireras subsistance du sol » (Gn 3, 17)
  • La concupiscence remplace l’Intégrité: « Ta convoitise te poussera vers ton mari et lui dominera sur toi." (Gn 3,16) 
    Dans sa théologie du corps, Jean-Paul II parle d’un « désir insatiable d’une union différente » (§ 31 Audience du 25.6.1980)
  • Le doute remplace le Don de science : « j'ai eu peur parce que je suis nu et je me suis caché ». (Gn 3,10)

Reconstruire l’écologie intégrale, c’est retrouver des réponses à des questions essentielles de l'existence humaine :

Qui suis-je ? Que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que puis-je espérer ?
Quelle est ma mission ? Aimer et se sentir aimer ?
Pourquoi l'homme ? Quel est le dessein de salut que Dieu réalise dans toute l'histoire de l'humanité ?
Qu’est-ce que la vie éternelle ? Quelle vie après la mort ?
Pourquoi le mal ? Dieu nous punit-il ? Le Démon existe-t-il ? Pourquoi Dieu est-il mort ?

Benoît XVI observe que « … l'homme contemporain est souvent bombardé de réponses à des questions qu’il ne s’est jamais posées… [Le silence] peut être bien plus éloquent qu’une réponse hâtive et permettre à qui  s’interroge de descendre au plus profond de lui-même et de s'ouvrir à ce chemin de réponse que Dieu a inscrit dans le cœur de l'homme....  ».
L’intégralité de l’écologie soumet l’homme à des questions qu’il ne se serait jamais posées seul.

« L’étonnement précède le silence ».

Cette phrase de Voltaire appelle à faire l’expérience de l’étonnement en matière d’écologie pour retrouver un peu de silence en soi au plan écologique. En cela, le dissident est souvent, comme le dit le Pape François, quelqu’un qui vit « aux périphéries de la pensée ». Quand on vit aux périphéries, on a quelque chose à dire qui peut  nous  faire éviter les pièges de « l’esprit mondain », nous aider à ne pas «  discerner selon les critères du monde et préférer les critères du monde »[2]. Le Pape ajoute : " Il existe une menace qui parcourt le monde. C’est celle de la « mondialisation de l’uniformité hégémonique » caractérisée par la « pensée unique » »[3].

Le dissident aide à faire taire nos peurs, en soulignant des données qui peuvent susciter l'étonnement, étonnement qui précède le silence :

  • Peur des OGM?
    • Et pourtant, ils n’ont jamais fait un mort : point besoin d’étude de laboratoires sur quelques rats quand chacune des millions de carcasses de porcs et de bovins, nourris au maïs OGM, font l’objet d’inspection de vétérinaires dans les abattoirs.
  • Peur du réchauffement climatique?
    • Et pourtant les explications anthropiques ne sont fondées que sur 150 ans d’observation, là où il faut reprendre les 1000 ans d'observations reconstituées par la paléoclimatologie pour expliquer les causes de la période chaude médiévale, du temps où le Groenland était une terre verte, ni à expliquer le petit âge glaciaire, du temps de la Berezina.
    • Et pourtant, dans les calculs du Giec,  « Les probabilités "Objectives" et "Subjectives"  ne sont pas toujours explicitement distinguées » [4]
    • Et pourtant, le Giec élimine certains facteurs pour limiter la complexité, en particulier le rôle des nuages et ne retient que « des conditions de ciel clair »[5]
    • Et pourtant le Giec reconnaît que 22 des 23principaux centres de modélisation climatiques qu’il a interrogés paramétraient « pour obtenir les propriétés souhaitées »[6].
    • Et pourtant, le Giec estime qu’un modèle « n’exige ni n’implique que chaque aspect de la réponse au facteur causal en question soit correctement simulé»[7]
    • Et pourtant, le Giec reconnait que"dans la recherche et la modélisation du climat, ... nous avons affaire à un système chaotique non linéaire couplé, et donc que la prévision à long terme des futurs états climatiques n'est pas possible" [8]
    • Et pourtant des milliers de publications attribuent la période chaude contemporaine à des variations d’activité solaire[9]
    • Et pourtant, le Giec retient comme méthode de travail "par consensus", oubliant qu'en sciences, les preuves ne se négocient pas [10]
    • Et pourtant, le débat interne au Giec est impossible quand on connaît les critères de recrutement de leurs experts "suivant les instructions données par le Groupe d’experts pour ... les inventaires nationaux de gaz à effet de serre, parmi les experts inscrits dans les listes communiquées par les gouvernements ...". [11]: Hors de l'effet de Serre, point de recours possibles à d'autres scientifiques ! 
  • Peur de l’acidification des océans ?
    • Pourtant il n’existe pas d’indicateur mondial permettant de mesurer les évolutions moyennes sur de longues périodes[12]
  • Peur d'une recrudescence des typhons, sécheresses et inondations?
    • Pourtant le Giec lui-même reconnaît que ces phénomènes ne sont pas corrélés avec le réchauffement climatique[13]
  • Peur des migrations climatiques?
    • Pourtant on entretient la confusion avec les migrants de la pauvreté et les migrants résultants de catastrophes naturelles hors phénomènes climatiques[14]
  • Peur de la disparition de l’ozone?
    • Et pourtant, même les organes de l’accord de Montréal reconnaissent « la capacité de lier les changements d'ozone aux changements d'UV-B sur des échelles de temps relativement longues»[15].
  • Peur des particules fines?Certes, au plan local, il faut dépoussiérer les cheminées des usines, investir dans des pots d’échappements modernes,…
    • Mais, pourtant, au plan planétaire, l’impact humain n’est rien au regard des vents de sable, des poussières volcaniques et des pollens qui traversent les océans[16]
  • Peur des pesticides, des poisons dans mon assiette?
    • Et pourtant les allégations santé les plus mises en avant, comme celle concernant le glyphosate, ont fait l’objet d’une étude épidémiologique qui « n'a révélé aucune association statistiquement significative avec l'utilisation de glyphosate et le cancer, »[17].
  • Peur de la 6èmeextinction des espèces et de la disparition des abeilles?
    • Et pourtant, au plan planétaire, il n’existe aucun indicateur permettant de modéliser une sixième extinction des espèces[18]. Même l'IPBES (Giec de la biodiversité) le reconnaît [19]
  • Peur de la surpopulation, de la raréfaction des ressources et du jour du dépassement planétaire?
    • Et pourtant, la principale ressource naturelle est l’homme. Il existe autant de manières d’exploiter les ressources limitées que de jouer du piano sur un clavier limité à 88 touches.
    • Et pourtant le calcul de l’empreinte écologique intègre l’équivalent d’une planète « virtuelle » au seul objectif de recycler les émissions de CO2[20]
  • Peur d’une pénurie d’eau?
    • Et pourtant, il pleut plus de 20 fois les besoins humains, sans compter les ressources océaniques. Le problème est économique pour l’accès à l’eau potable[21].
  • Peur du risque en général
    • Et pourtant le principe de précaution a été érigé en principe constitutionnel, mais cela ne fait qu'accroître les sentiments de peur

La question n'est pas de convaincre qui que ce soit, mais simplement de suscinter des interrogations sur tel ou tel thème préoccupant plus ou moins untel ou untel. En tout état de cause, ne soyons pas victimes de la concupiscence de pouvoirs qui utilisent la peur pour nous faire suivre leur programme et nous éloigner du projet divin.

Agir au nom de Dieu ou au nom des hommes?

Dans un des évangiles (Mt 21, 23-27), Jésus pose la question de la source de l'autorité de nos actions : « les grands prêtres et les anciens du peuple s’approchèrent de lui et demandèrent : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t’a donné cette autorité ? » Jésus leur répliqua : « À mon tour, je vais vous poser une question, une seule ; et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela : Le baptême de Jean, d’où venait-il ? du ciel ou des hommes ? ».
Quand il s'agit de questions prudentielles, de quelle autorité parle l'Eglise?
Quand elle met en place un label « Eglise verte » dont 3/4 des critères relèvent de la réduction carbone, le fait-elle au nom « du ciel ou des hommes »?
Quand, dans la pastorale écologique, elle laisse si peu de place à la réflexion sur les questions essentielles de l'existence humaine, parle-t-elle au nom « du ciel ou des hommes »? 

N’ayez pas peur, …soyez dans la joie

Parler au nom de Dieu, c'est commencer par proclamer ces paroles du Christ: "N'ayez pas peur... soyez dans la joie". Dans une approche pastorale, le dissident peut aider à renoncer à la peur. Il peut créer l'étonnement, cet étonnement que précède le silence pour nous aider à découvrir que, malgré la chute originelle d’Adam et Ève, Dieu n’a pas voulu renoncer à son projet de divinisation pour l’homme. Certes, le concile parle de la "figure de ce monde déformée par le péché" (Gaudium & Spes 39.1). La nature n’est donc plus totalement bonne : la beauté du rouge gorge engendre la mort du vers de terre ! Mais n'ayons pas peur!
Mais Dieu va impliquer l’homme comme co-créateur, dans une « création continuée » que le Christ Roi, récapitulera à la fin des temps. Soyons donc dans la joie.
Il nous appartient de commencer par travailler notre « terre intérieure » pour qu’elle devienne conforme à l’image divine telle que nous avons été créé. Travailler cette terre intérieure, c’est marcher vers cette écologie intégrale perdue. 
Il faut également cultiver notre terre. En effet, « l’attente de la terre nouvelle, loin d’affaiblir en nous le souci de cultiver cette terre doit plutôt le réveiller, car … tous ces fruits de notre nature et de notre industrie, que nous aurons propagés sur terre selon le commandement du Seigneur et de son Esprit, nous le retrouverons plus tard, mais purifiés de toute souillure, illuminés, transfigurés lorsque le Christ remettra à son Père un Royaume éternel et universel » (Gaudium & Spes 39-2 et 3)


[1] Il s’agit d’un vrai conte de Noël inspiré du Dialogue entre le Père et le Fils, dans la Romance de Saint Jean de la Croix (Œuvres complètes, Cerf, 2004, p.157 à 165). Il l’écrivit quand il avait à 35 ans, dans le cachot de Tolède où il fut enfermé, à Noël 1577, par ses frères carmes de la règle des mitigés pour avoir suivi Thérèse d’Avilla dans le but d’inaugurer une fondation des réformés.

[1bis] Thomas d’Aquin, Contra Gentiles, II, ch. 18.

[2] VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS AU CHILI ET AU PÉROU (15-22 JANVIER 2018) RENCONTRE PRIVÉE AVEC LES JESUITES PAROLES DU SAINT-PÈRE Sanctuaire de saint Alberto Hurtado, Santiago Mardi 16 janvier 2018.

[3] PAPE FRANÇOIS MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE Lundi 18 novembre 2013 (L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 47 du 21 novembre 2013)

[4] (AR5 GT2, § 2.6.2)

[5] Giec-IPCC “Most intercomparison studies on RF of greenhouse gases are for clear-sky” IPCC, WG1 Fifth Assestment Report,  § 8.3.1, p. 8-18/124, ligne 17, www.climatechange2013.org/images/report/WG1AR5_SOD_Ch08_All_Final.pdf (consulté le 28/08/19)

[6] «22 of 23 groups reported adjusting model parameters to achive desired properties such as radiation balance at the top of the atmosphere”, source: Frédéric Hourdin, The Art and Science of Climate Model Tuning  (L’art et la science du réglage des modèles climatiques), American Meteorological Society , 9 juillet  2016, https://journals.ametsoc.org/doi/full/10.1175/BAMS-D-15-00135.1 , (consulté le 18/08/19)

[7]Attribution does not require, and nor does it imply, that every aspect of the response to the causal factor in question is simulated correctly”. GIEC-IPCC, 
www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2018/02/WG1AR5_Chapter10_FINAL.pdf (consulté le 28/08/19)
(Climate Change 2013 – The Physical Science Basis: Working Group I contribution to the  5th assesment report  of the IPCC,   page 873)

[8] IPCC, "Advancing our understanding" (Third Assessment Report march 2018, chapitre 14, page 774, § 14.2.2.2)

[9] http://www.larminat.fr/les2ailes/index.php?option=com_content&view=article&id=665:une-avalanche-de-publications-contredisant-le-giec&catid=12&Itemid=101#_ftn10

[10] Communiqué de presse IPPC n° 2015/19/PR du 6 octobre 2015 (chap: Qu'est ce que le Giec, §5)

[11] "Appendice A des Principes régissant les travaux du GIEC, PROCÉDURES À SUIVRE" page 8, § 4.3.2: "Choix des auteurs principaux ...suivant les recommandations et instructions générales données par le groupe de travail réuni en session ou par le Groupe d’experts pour les rapports établis par l’Équipe spéciale pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre, parmi les experts inscrits dans les listes communiquées par les gouvernements et les organisations ayant le statut d’observateur et d’autres experts, connus pour leurs travaux et leurs publications".

[12]  Létude "Planetary boundaries" , publiée publié le 15 janvier 2015 par la revue Sciences express,  reconnait qu’« aucune nouvelle preuve n’a émergé pour suggérer que la limite initiale proposée (≥80% de la moyenne préindustrielle annuelle Ωarag mondiale) devrait  être ajustée » et que « l'hétérogénéité géographique est importante pour suivre la nature de limites pour les océans du monde ».

[13]  « On peut dire avec un degré de confiance élevé que des inondations plus importantes que celles observées depuis 1900 se sont produites au cours des cinq derniers siècles dans le nord et le centre de l’Europe, dans l’ouest de la région méditerranéenne et dans l’est de l’Asie ». {Rapport GIEC - AR5 § 2.6.2 et 5.5.5}
« La confiance reste faible quant aux changements d’activités sur le long terme des cyclones tropicaux".... "les chiffres actuels n’indiquent pas de tendance significative dans la fréquence des cyclones tropicaux par rapport au passé" (« Rapport 2013 pour les décideurs » du Giec p. 7/60)

[14] Un rapport de référence : "Global Estimates 2014 - People displaced by disasters" , établi par deux institutions reconnues par l’ONU, le Norwegian Refugee Comite (NRC)  et l’Internal Displacement Monitoring Centre  (IDMC), donnent la liste de "catastrophes liées aux risques géophysiques" en précisant qu’il s’agit de "risques naturels liés au hasard ". Les chiffres indiquées sont, par ordre décroissants :  Typhon Haiyan = 4.1 millions de personnes déplacées,  Typhon Trami = 1.7 millions, Tremblement de terre de Visayas = 0.35 millions,  Typhon Man-Yi (Japon) = 0.260 millions,  Inondations Alberta canada = 0.120 millions... Les grands évènements ne sont pas liés au changement climatique. "Les chiffres, dit l’étude, ont augmenté parce que les villes ont triplé de dimension, parce que les mesures de prévention sont plus efficaces et qu’il y a donc plus de survivants qui sont déplacés".

[15] Dix ans après l’adoption du protocole de Montréal, un rapport officiel de son organe de gouvernance a d’ailleurs reconnu l’impact des variations de rayons UV : « Des augmentations locales des UV-B ont été mesurées en 1992/93 aux latitudes moyennes et élevées de l'hémisphère Nord. Les signatures spectrales des améliorations impliquent clairement l'ozone anormalement bas observé au cours de ces années, plutôt que la variabilité de la couverture nuageuse ou de la pollution troposphérique. De telles corrélations renforcent la capacité de lier les changements d'ozone aux changements d'UV-B sur des échelles de temps relativement longues » (Rapport WMO 1994, résumé pour décideurs, p. xx). C’est confirmé dans le cœur du rapport : « Les variations du flux ultraviolet solaire (UV) peuvent affecter les quantités et profils d'ozone de la colonne, les changements les plus importants se produisant dans la haute stratosphère (Hood et al., 1993, Brasseur, 1993, Fleming et al., 1994). » (Rapport WMO 1994, § 4.16, p.210). Mais aucune conclusion pratique n’a été tirée de ces observations. Y a-t-il une réelle volonté de comprendre ? Dans le rapport de 2010, tout un chapitre est consacré à l’hypothèse solaire, mais la conclusion est « L'origine d'une telle réponse dynamique au cycle solaire n'est pas totalement comprise » (rapport WMO 2010, § 2.4.3.2).

[16] http://www.larminat.fr/les2ailes/index.php?option=com_content&view=article&id=100:malthus-revient-avec-des-limites-planetaires-9-les-particules-fines&catid=83&Itemid=110

[17]  L'étude épidémiologique publiée dans le Journal of the National Cancer Institute (JNCI du 9 nov. 2017
Le protocole retenu prévoyait l’observation de 54.000 agriculteurs et a duré plus de 20 ans. Elle a observé un grand nombre d'habitude de vie des personnes retenues, alimentation, addictions, poids, exposition à cinq autres pesticides… L’étude était longitudinale, c'est-à-dire qu’elle a suivi des agriculteurs pendant cinq ans. L’étude était ciblée cancer par cancer, au motif que des données générales auraient pu masquer l’existence d’un cancer meurtrier dû au glyphosate. 

Le sérieux de ce protocole a été reconnu : « C’est un excellent travail scientifique, robuste et sérieux », a affirmé au Figaro le Dr Luc Multigner, épidémiologiste et directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm)

[18] Létude "Planetary boundariessur la biodiversité, publiée publié le 15 janvier 2015 par la revue Sciences express,  reconnaît qu’il « peut y avoir un risque important dans l’utilisation du taux d’extinction comme variable de contrôle ». Malgré tout, l’étude estime que la limite du taux de perte de PSV ne devrait pas dépasser celui constaté au cours de l’Holocène ! Faute de le connaître, elle propose de  se rabattre sur la limite, bien qu’imparfaite, de 1 à 10 millions d’années-espèces. L’étude reconnaît que « nous ne savons ni les niveaux, ni les types de perte de biodiversité,  qui peuvent éventuellement déclencher des changements non linéaires ou irréversibles du Système-Terre ».

[19] Le G.I.E.C. de la biodiversité qu’on appelle l’I.P.B.E.S (Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services éco-systémiques),  reconnaît qu’il "existe d’importantes lacunes dans les données disponibles pour construire et tester les scénarios et les modèles". (IPBES- Analyse méthodologique des scénarios et des modèles de la biodiversité et des services écosystémiques (produit 3 c) - Résumé à l’intention des décideurs,  - Principale Conclusion n° 3.5., p. 15 , 25.11.2015 , www.ipbes.net/system/tdf/downloads/IPBES-4-4_FR.pdf?file=1&type=node&id=13340 (consulté le 28/08/19))

[20] http://www.larminat.fr/les2ailes/index.php?option=com_content&view=article&id=384:l-empreinte-ecologique-ou-empreinte-ideologique-sur-les-consciences&catid=49&Itemid=110

[21] http://www.larminat.fr/les2ailes/index.php?option=com_content&view=article&id=102:malthus-revient-avec-des-limites-planetaires-7-l-eau-potable&catid=78&Itemid=110