La période chaude climatique que nous avons connu pendant la seconde moitié du XXème siècle serait-elle devenue la nouvelle peste noire ? En tout état de cause, la COP21 nous affirme que  la planète est sauvée. Curieusement, nous ne le devrons pas à l’accord conclu au Bourget ! Ainsi en a décidé le soleil : l’objectif de franchir à la baisse le seuil de 2°,  et même celui de 1,5° est acquit d’avance...  pour des causes naturelles.
Cet article veut montrer :
- Que le contenu de l’accord fera une victime : l’homme (1)
- Que les arguments scientifiques existent pour sortir d’un climato-scepticisme, douteux par essence, et aller vers un héliocentrisme inflexible (2).

Commentaire: "les2ailes.com"

1- Une victime de la COP : l’homme !

1.1 - L’homme victime d’hystérie médiatique avec la COP21

Il fallait voir la joie de François Hollande et Ban ki Moon, et celle de Laurent Fabius, équipé d’un marteau de commissaire priseur, lors de l’annonce de l’adoption à l’unanimité de l’accord. Mais que dit cet accord ?

a) Le caractère non contraignant de l’accord.

C’est bien le point clef qui montre l’hypocrisie de cet accord : "Les actions des pays développés sont bien en dessous de leurs responsabilités historiques", a notamment commenté Prakash Javadekar, ministre de l'environnement indien.
Il était écrit que « les pays développés doivent continuer à être en première ligne pour mener à bien des plans nationaux de réduction d’émissions de gaz à effet de serre ». Or, dans ce cadre, "doivent" est juridiquement contraignant. A la dernière minute, Pékin a fait largement pression pour que les autres nations valident l’utilisation du "devraient". John Kerry, pour le compte des USA, a, lui aussi, fait changer le mot.  C’est ainsi que le mot "devraient" apparaît 33 fois et le mot "devront"  a complètement disparu.
Qui plus est, pour entrer en vigueur en 2020, l’accord devra être ratifié, accepté ou approuvé par au moins 55 pays représentant au moins 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Par ailleurs, "à tout moment après un délai de trois ans à partir de l’entrée en vigueur de l’accord pour un pays", celui-ci pourra s’en retirer, sur simple notification.

b) Un objectif de résultat sans engagement de moyens

Que n’a-t-on dit que l’accord est plus ambitieux que l’objectif initial de la COP21 : il visait à contenir le réchauffement sous le seuil des 2 °C. L’accord définitif prévoit de le maintenir « bien en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels » et de « poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C ».
Mais, ce volontarisme est contrebalancé par la faiblesse de l’objectif à long terme de réduction des émissions mondiales. Il est seulement prévu de viser « un pic des émissions mondiales de gaz à effet de serre dès que possible ». On est loin du projet d’accord qui retenait un objectif de baisse de 40 % à 70 %, ou même de 70 % à 95 %, d’ici à 2050. Ces mentions, jugées trop contraignantes par certains pays, ont été gommées. A plus long terme, "dans la seconde moitié du siècle", l’objectif est de parvenir à "un équilibre" entre les émissions d’origine anthropique et leur absorption par des puits de carbone.
D'ailleurs, pourquoi les négociateurs ont-ils ramené l'objectif en dessous de 1,5°? Certains d'entre eux savent, à l'évidence, que l'objectif descendra naturellement plus pas, du fait de l'activité solaire. Ils pourront en attribuer, le moment venu, la victoire à la gouvernance mondiale !
- On pense en particulier à Hervé Le Treut, membre du Giec, qui répondait à la question suivante: Est-on certain que l’homme est responsable ? La réponse relève de la contorsion intellectuelle:

"Il existe beaucoup d’éléments très forts qui vont en ce sens, en particulier l’adéquation avec des prévisions antérieures. Mais cette notion de certitude est difficile, car nous ne sommes qu’au début du processus que nous voulons éviter. On peut faire une analogie avec un puzzle. Au départ, on place des petites pièces, mais elles ne représentent rien. Et puis, au bout d’un moment, un visage apparaît. Cela ne dépend pas d’une pièce mais de la façon dont les pièces sont agencées. C’est un peu pareil pour le climat. Chacun des éléments de changement n’est pas en soi une preuve absolue, mais, au fil du temps, la cohérence de tous les effets désigne de manière très claire les activités humaines" (Le Figaro - 30 novembre 2015).

Ainsi, il existe des scientifiques du Giec modérés qui reconnaissent que la certitude est difficile. [1] Faut-il classer, dans cette catégorie de scientifiques prudents, la française Valérie Masson-Delmotte qui a été élue co-présidente du GIEC international, reconnait que a reconnu dans le Monde, que, depuis le dernier rapport du GIEC, "30 articles scientifiques... continuent à essayer de comprendre" pourquoi la température ne monte plus depuis 15 ans. Y parviennent-ils ? Elle reconnaît qu’« on a eu un léger ralentissement de l'activité du soleil » pendant cette période !
- A l'opposé, on trouve des dogmatiques catastrophistes comme Jean Jouzel, qui dit, le 12 décembre 2015, que faute de "révision des engagements actuellement pris par les pays ... le monde [est placé] sur une trajectoire de trois degrés avant 2025". Mais peut-on encore classer Jean Jouzel dans la catégorie des scientifiques ou des militants politiques? En effet l'intéressé soutenait la liste "Nouvelle Donne" aux élections européennes de Mai 2004 avec son slogan "1000 milliards pour le climat" !.

c) Des engagements individuels qui créent l’illusion

On s’est félicité de voir 195 pays prendre des engagements concrets. On croirait de mauvais élèves à l’école prenant l’engagement de mieux travailler. Mais, dans le concret, la lecture de ces engagements sont des aveux de ne pas toucher à leurs intérêts vitaux :

  • · Les engagements de l’Inde

La contribution indienne expose d’une manière argumentée la politique envisagée par ce grand pays. Ses rejets de CO2, qui sont de 2,6 milliards de tonnes actuellement vont atteindre 6,5 milliards de tonnes en 2030. Cette multiplication par 2,5 est une augmentation de 150%. On est loin de la diminution de 20% visée par la COP21 (pour 2050). Qu’à cela ne tienne, la propagande officielle, avec ses "éléments de langage" relayés par à peu près tous les médias français, présente la contribution indienne comme un grand pas en avant : "l’implication de l’Inde est de bonne augure pour la conférence de Paris sur le climat" titrait un grand quotidien économique ; "COP21 : l’Inde se met dans les pas des pays développés" affichait un autre. Par quels tours de passe-passe transforme-t-on un +150% en un -20% ? On en utilise deux, un grand et un petit :
- Le grand tour de passe-passe consiste à parler uniquement de « l’intensité carbone », que les Indiens promettent de réduire de 35%. L’intensité carbone, c’est le rapport des rejets de CO2 à la production du pays. Elle diminue en Inde, comme à peu près partout dans le monde, et il faut s’en féliciter. Le taux annuel réduction est de 2,5% et l’Inde s’engage à faire tout son possible pour le maintenir à ce niveau. Mais la production du pays augmente, et va continuer augmenter, à un taux bien plus élevé, ce dont il faut aussi se féliciter. La contribution indienne évalue ce taux pour 2014-2030 à 8,5% par an. En d’autres termes, l'Inde prévoit que les rejets de CO2 vont augmenter de 6% par an. Pour le grand public, la distinction entre intensité carbone et émissions de carbone est un peu difficile à comprendre. En disant que l’intensité carbone va diminuer – ce qui est vrai – et en disant seulement cela, on laisse entendre que les émissions de carbone vont diminuer – ce qui est complètement faux.
- Le deuxième tour de passe-passe porte sur les dates. La diminution de l’intensité carbone prévue est de 35% entre 2005 et 2030. Depuis 2005, elle s’est déjà réduite de quelque 18%. Entre maintenant et 2030, elle ne va donc diminuer que de 17%. C’est moitié moins que 35%.

  • · Les engagements de la Chine

Le 30 juin 2015, la Chine a rendu publiques ses propositions. Un centre d’études officiel chinois (National centre for climate change strategy, NCSC) en a fait une analyse d’une dizaine de pages, publiée le 2 juillet 2015.
La chine  présente un tableau dont ressortent les chiffres ci-dessous en noir. Si on extrapole ce tableau, on en tire quelques calculs (en bleu), permettant de mieux comprendre.
On voit que ces engagements reviennent à dire que la consommation d’énergie continue à augmenter jusqu’en 2040. En 2050, elle est multipliée par 2,2 par rapport à 2005. Les émissions chinoises de CO2 sont multipliées par 2 en 2030 par rapport à celles de 2005. Elles marquent alors un maximum et décroissent ensuite. C’est ce que la Chine avait en effet annoncé. Les émissions retrouvent leur niveau de 2005 entre 2045 et 2050. Mais tout cela est très probablement illusoire, car, la Chine fait des hypothèses sur le niveau de sa population. Or, La population en 2030 résulte d’une simple prolongation de tendance ; par contre, la brusque stabilisation est artificielle et improbable . Comme la Chine émet actuellement 27,5% des émissions mondiales de CO2 et que cette proportion continue à augmenter, la perspective de cette augmentation substantielle n’est pas sans conséquences sur la réalisation des objectifs ambitieux de réduction que la communauté internationale a cru devoir se fixer pour 2030.

  • · Les engagements des USA

Le 31 mars 2015, les États-Unis ont soumis leur contribution officielle dans le cadre des négociations internationales sur le climat à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc). Comme annoncé en novembre 2014, ils s'engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de 26 à 28% en 2025 par rapport au niveau de 2005 mais assortissent le propos d'un simple engagement "à faire tous les efforts possibles pour réduire les émissions de 28%". Mais, cet objectif cache un transfert d’utilisation du charbon par les gaz de schistes.

  • · Les engagements des pays en voie de développement

Nous prendrons, à titre d’exemple, le cas d’un pays très symbolique, celui de Haïti :  ce pays s’engage dans des mesures symboliques :
- Diffuser 1.000.000 lampes à basse consommation pour la substitution des ampoules à incandescence.
- Réduire la consommation de bois-énergie de 32% d’ici à 2030.
Quand on sait le coût économique et la faible « durabilité » des ampoules, on pourrait presque être scandalisé que la communauté internationale ose accepter de pareilles mesures. En tout état de cause, Haïti estime l'enveloppe financière globale pour la mise en œuvre des actions prévues dans cette contribution est évaluée à 25.387 milliards USD. Le problème est donc essentiellement économique.
Tout cela fait dire au commentateur Claude Foucard, journaliste à Le Monde, que "le pays le plus ambitieux est la Dominique qui propose de réduire de 73% ses émissions/hab entre 2010 et 2030". On voit poindre un zest d’humour noir dans une telle affirmation !
Dans la plupart de ces engagements, les questions relatives au transport maritime ou à l’aviation ne sont jamais évoqués.
Huit pays ont refusé de présenter des engagements, à commencer par le Nigéria, première économie et démographie du continent africain.

d) Un financement en trompe l’oeil

 

Les Parties demandent « fermement aux pays développés parties d’amplifier leur aide financière, en suivant une feuille de route concrète afin d’atteindre l’objectif consistant à dégager ensemble 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 ». Il ne s’agit donc que d’une demande globale d’atteindre un objectif de 100 milliards. Mais rien n’est dit sur l’engagement pays par pays.  L’accord exclut toute « responsabilité ou compensation » des pays du Nord pour les préjudices subis par les pays en développement. Les pays du nord sont courageux mais pas téméraires : ils ne voudraient pas être obligés, un jour, de devoir solder une « dette climatique ».
Par ailleurs, rien ne dit que ces budgets ne seront pas, tout simplement, des transferts de budgets existants. En la matière, la France ne montre pas l’exemple puisque L’entité française accréditée pour participer aux instances du Fonds Vert est l’ Agence Française de Développement (AFD). Elle a mandaté Pierre Forestier pour représenter la France au Fonds vert. Or dans son budget 2014 l’AFD avait reçu des autorisations pour 8,078 milliards d’€. L’essentiel correspond à des prêts pour 6,5 Milliards. Les budgets dépassant 150 millions par pays concernent, par ordre décroissant :

  • Colombie = 394 millions : Aménagement durable de la ville et des territoires et appui à des politiques publiques vertes et solidaires de l’Etat Colombien (pour rendre les territoires à la fois plus solidaires par l’accès aux services pour tous et plus vertueux au plan environnemental (eau et assainissement, transports collectifs moins polluants, logement social ou services publics de proximité, efficacité énergétique, gestion responsable des ressources en eau)
  • Maroc  = 334 millions:  L’activité de l’AFD s’est progressivement diversifiée (eau, énergie, développement rural , transport, industrie et mines, éducation et formation, santé, habitat social)
  • Turquie = 226 millions : L’AFD soutient les objectifs prioritaires que s’est fixés la Turquie dans ces domaines : réduire l’empreinte carbone pour une croissance durable , préserver les biens publics régionaux, favoriser le rééquilibrage du développement des territoires ...
  • Sénégal = 167 millions: deux objectifs directs ont été retenus : l'amélioration de l'environnement et des performances des entreprises, et l'amélioration de l'accès des populations aux services sociaux de base
  • Mexique = 158 millions: L’action de l’AFD se concentre essentiellement sur l'accompagnement du plan national de lutte contre le changement climatique, la mise en œuvre de programmes de préservation de la biodiversité et l'appui aux grandes réformes sectorielles favorisant l’atténuation ou l’adaptation au changement climatique (énergie, eau, transport, etc.).

On est donc en pleine hypocrisie.

e) Des objectifs de réduction de la pauvreté simplement évoqués

Les États ont refusé d’ancrer dans l’accord cette reconnaissance et notamment celle de la sécurité alimentaire. Il n’est fait mention dans l’article 2 que de « production alimentaire » : le texte souligne que les réductions d’émissions de gaz à effet de serre ne doivent pas menacer la production agricole. L’article 2 rappelle cependant l’objectif de développement durable d’éradication de la pauvreté.
Le Pape n’est sans doute pas dupe de l’inefficacité de cet accord vis à vis des plus pauvres puisqu’il a dit, lors de l’Angelus du 11 décembre : "La conférence sur le climat vient de se finir à Paris avec l’adoption d’un accord défini par beaucoup comme historique". Il ne fait référence qu’au "qu’en dit-on ?" .

f) Conclusion

Tout cela pourrait être sans importance étant donnée notre conviction inflexible que les variations climatiques sont d’origine solaire. On réalise à quel point on est en pleine hystérie médiatique puisque ce sont les variations naturelles climatiques qui permettront à l’« objectif » de 2° d’être atteint.
Les conséquences de cette COP21 sont d’un tout autre ordre : elle fait une victime, l’homme lui-même. Pourquoi ?

1.2- L’homme victime du mensonge

Nous reviendrons sur  le mensonge qui sert de fondement au pseudo « consensus » scientifique sur le climat.
Le rapport du Giec explique très clairement que "les probabilités objectives et subjectives ne sont pas toujours distinguées". Certes, dit le rapport, la "science objective" est une "vue populaire", comme si elle n'était pas une nécessité scientifique ! Comment s'étonner, alors, que le Giec  en soit réduit à en appeler à des "probabilités subjectives" et des "degrés de croyance ?: "Ces niveaux de confiance ne sont pas des statistiques fréquentistes mais "probabilités subjectives» qui représentent des degrés de croyance qui sont basés sur une combinaison de sous-composantes objectives et subjectives de l'ensemble du système... La probabilité d'un événement est le degré de croyance qui existe parmi les auteurs principaux et les réviseurs que l'événement va se produire, compte tenu des observations, des résultats de la modélisation et la théorie actuellement disponibles, qui toutes contribuent à une estimation de probabilité "avant" de l'occurrence d'un résultat"[2].
L’intime conviction de 95 % des chercheurs ne suffit pas à fonder une « vérité scientifique ».
Deux grandes erreurs scientifiques ont fait l’unanimité de la communauté scientifique.

- La théorie de la « dérive des plaques continentales »,
Elle a été inventée par le géologue Alfred Wegener à partir de  1912. Dans les années 1930, Harold Jeffreys, géologue britannique a montré que le modèle de Wegener ne marchait pas. On s’est alors mis à douter de la valeur du modèle de Wegener. En 1940, le nombre de scientifiques qui croyaient au modèle de la tectonique des plaques avait encore baissé. Après la seconde guerre mondiale, le développement des sonars acoustiques et des magnétomètres, utilisés pour la chasse aux sous-marins, ont favorisés la connaissance de la topographie des fonds des océans. Certains laboratoires ont alors commencé à faire progresser l’acceptation de la dérive des continents. Il aura fallu attendre 1965 une réunion à Washington de l’ american geophysical union pour que  trois conférenciers, dont le français Xavier Le Pichon, vont convertir la majorité des chercheurs. Ainsi, si on veut atteindre un taux de 90% des chercheurs, il faut plus de 60 ans. En climatologie, on en est aux balbutiements : Il faudra peut-être 60 ans pour que soit reconnu la cause hélio-centriste climatique !

- La thérapie à base de cellules souches embryonnaires.
Depuis plusieurs décennies, la communauté scientifique médicale a fait croire aux miracles potentiels des cellules souches embryonnaires. Dès le début, des chercheurs ont expliqué que la nature totipotente de ces cellules conduirait à un échec et à des développements cancérigènes. Il a fallu attendre la découverte des cellules souches adultes pour que les premiers essais cliniques soient couronnés de succès, là où les essais ont tous échoués à partir des cellules embryonnaires.

Il est vrai que les budgets scientifiques sont hélas, le plus souvent, accordés par les états aux laboratoires développant des théories « à la mode », tant les décideurs ont peur d’être distancés par les autres.

1.3- L’homme victime du relativisme et des consensus

Avec l’accord signé à l’issue de la COP21, l’homme est victime du relativisme. Les opinions publiques ayant de grandes difficultés à discerner la vérité au sein de ces théories en arrivent à conclure que toutes les théories sont possibles. Ils s’en remettent aux idées consensuelles, oubliant qu’en langage international, il s’agit d’une « procédure qui consiste à dégager un accord sans procéder à un vote formel, ce qui évite de faire apparaître les objections ...» (Larousse). Le marteau agité par Laurent Fabius pour entériner l’accord de la COP21 est symbolique à cet effet.
Les instances internationales courent après des décisions sensées satisfaire une majorité d’intérêts particuliers et non qui servent la vérité. Dès lors, le consensus est un processus qui vise au contraire à occulter certaines vérités pour mieux parvenir à un accord. L’approbation des "résumés pour les décideurs" du Giec est devenu un "processus intensément politique, où s’exprime toute une gamme d’intérêts nationaux divergents". C’est, mot à mot, ce qu’a rappelé un chercheur du CNRS, Amy Dahan Dalmedico.
Prenons garde à la tyrannie des consensus qui sont diffusés par ce que la novlangue appelle les "agents de consensus" ! Tout " consensus" est suspect: il prépare les esprits à de toutes sortes d’idéologies, bien éloignées du réel.

1.4- L’homme victime du technicisme

Avec l’accord signé à l’issue de la COP21, l’homme est victime d’un technicisme rampant. Culturellement, les idées écologistes semblent condamner les solutions technicistes : ils refusent le nucléaire, les OGM, l’agriculture intensivement durable, etc... Mais en fait l’idée que les variations climatiques puissent être tout simplement le fait des variations naturelles devient insupportable à l’homme. La culture contemporaine veut tout maîtriser et veut rendre l’homme tout puissant, y compris sur la nature.
Le physicien Serge Galam a raison de dire que le changement climatique a des causes naturelles "est beaucoup plus angoissant, car il n’est pas garanti que nous puissions y faire face. ... Derrière ce consensus, il y a le mythe d’une nature idéale, où la terre débarrassée de l’homme aurait un climat qui ne bougerait pas. C’est faux".

1.5- L’homme victime des états

Avec l’accord signé à l’issue de la COP21, l’homme est victime d’états qui renoncent à régler les vrais problèmes. Ils auront joué de la peur et du mensonge scientifique pour déplacer les regards des citoyens et leur faire croire qu’ils ont la capacité de s’occuper de sauver leur planète. Mais que deviennent les problèmes de chômage, de précarité sociale, de solitude, de délinquance de la jeunesse, de communautarisme, etc... ? Plus aucun média n’en parlait pendant la COP.
Malheureusement, le matraquage ne va pas s’arrêter là. On créera des évènements artificiels sur le sujet. Il y aura dès 2016 la COP22 à Marakech. On annoncera la réunion d’une Coalition "haute ambition" s'engageant à une première révision avant 2020, même s’il s’agira, pour l’essentiel, de l’UE et de pays africains ou d’Amérique latine.

1.6- L’homme victime de l’ONU

Avec l’accord signé à l’issue de la COP21, l’homme est victime d’un phénomène culturel qui va prendre de l’ampleur, celui de la Tour de Babel. On aura réussi à faire croire aux opinions qu’à problème global, le climat, il faudrait une gouvernance mondiale, l’ONU. Le Pape Benoit XVI avait pourtant appelé dans Caritas in veritate à ne "pas proclamer trop hâtivement la fin de l’État". (CV § 41)
On se demande ce que deviendra, dans le temps, ce principe sacré de la subsidiarité. Qu’en sera-t-il d’une véritable gouvernance démocratique ? Qu’on ne vienne pas nous parler d’une "démocratie participative" à laquelle ne participent que des ONG financées elles-mêmes par les subventions de cette "gouvernance". Comment peut-on parler d’organisations "Non Gouvernementales" quand leur financement ne dépend plus des adhérents qu’ils sont sensés représentés !

1.7- L’homme victime du néocolonialisme écologique

Le plus grave est que l’accord signé à l’issue de la COP21 entérine la mise en place d’entraves au développement des pays les moins avancés. Comment pourront-ils développer leurs réseaux d’assainissement d’eau, leur parcs routiers, leur habitat, tout en limitant leurs émissions de gaz à effet de serre ? Il y a dans cette affaire un égoïsme caché du Nord vis à vis du Sud !

1.8 - L’homme victime des idéologies malthusiennes

Pendant que le mot de "solidarité" avec les pays les moins avancés disparaissait de l'accord, les négociateurs de la COP21 s’attachaient à conserver les concepts d’« égalité des sexes » et d’« autonomisation des femmes ». Que voilà de beaux idéaux ! Mais ces éléments de langage cachent, comme dans un fourre tout, le devoir des états de faire la promotion des idéologies du Gender, de l’avortement et de la contraception ! Il y a là une grande cohérence avec les objectifs du développement durable qui ont été adoptés par l’ONU en septembre 2015. Le second de ces objectifs prévoit bien que « tous les pays ont le droit au développement qui ... contribue à stabiliser la population mondiale d’ici le mi-siècle ». On imagine le chantage dont seront l’objet certains pays d’Afrique pour atteindre cet objectif d’« autonomisation des femmes » !

1.9 -L’homme victime de l’instrumentalisation  des religions

Lors d’un entretien avec Contexte-information le 9 décembre, Mgr Bernadito Auza, d’origine philippine et observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU,  a précisé que l’État du Vatican n’était qu’un observateur de la Convention,  et que le Saint-Siège n’avait pas eu obligation à publier les chiffres de son engagement climatique (INDC) pour la COP21. Malgré tout il a confirmé dans un autre interview que "le Saint Siège se penche sur la possibilité de signer la convention de l’UNFCCC (c’est-à-dire le texte permettant d’être partie prenante aux négociations, NDLR) dès l’année prochaine. Il est vrai que nous n’émettons pas de gaz à effet de serre, mais ce sera un geste important pour montrer l’exemple". (10.12.2015 - France 24).
Mgr Auza  a précisé : "Nous allons démarrer en janvier de sérieuses études, parmi lesquelles un bilan carbone, etc." L’accord de Paris sera ouvert à ratification le 22 avril 2016, et le Vatican veut être prêt. Adhérer à la convention prend trois mois. “Mieux vaut le faire maintenant que plus tard ”.
On n’oublie pas, toutefois, que le pape François, dans l’encyclique a écrit que "sur beaucoup de questions concrètes, en principe, l’Église n’a pas de raison de proposer une parole définitive et elle comprend qu’elle doit écouter puis promouvoir le débat honnête entre scientifiques, en respectant la diversité d’opinions" (§ 61). Dans le "dialogue" conclusif de l’encyclique on lit aussi que "dans certaines discussions sur des questions liées à l’environnement, il est difficile de parvenir à un consensus. Encore une fois je répète", insiste le Pape, "que l’Église n’a pas la prétention de juger des questions scientifiques ni de se substituer à la politique, mais j’invite à un débat honnête et transparent, pour que les besoins particuliers ou les idéologies n’affectent pas le bien commun" (§ 188).
En tout cela, l’encyclique est fidèle à la recommandation conciliaire qui veut que les laïcs n’attendent pas de leurs pasteurs qu’ils "aient une compétence telle qu’ils puissent leur fournir une solution concrète et immédiate à tout problème, même grave, qui se présente à eux, ou que telle soit leur mission"  (Gaudium et spes § 43.2).
On comprend le souci du Vatican d’être actif au plan diplomatique. On comprend que le Vatican puisse particper au débat avec des actes concrets. Mais les opinions risqueraient d’être instrumentalisés s’ils en restaient à ce type d’information brute. Il y a là une forme de gestion des conflits comme a toujours aimé la pratiquer le Cardinal Bergolio : "l’unité passe par le dépassement du conflit, sans le refuser et sans s’y embourber... dépassement qui se réalisera sur un plan plus élevé... seule façon pour que l’unité soit supérieure au conflit[3].
L’encyclique ne consacre qu’une faible part à cette analyse sur le climat. Le pape François sait que pour parvenir à "l’union des esprits, il y a un fondement non négociable,... la doctrine commune" [4].
Ce qui importe dans les positions du magistère, ce sont bien les questions doctrinales.

1.9- La nécessité de revenir au réel

Quelles que soit les forces politiques en présence, c'est le fait d'avoir des protagonistes "inflexibles" dans un camp qui permettra de libérer les opinions de cette "obésité intellectuelle" dont elle est victime La Mal-information dont elles sont victimes ressemble à la malbouffe. Les citoyens ont ingurgité de la COP21 à s’en étouffer. Notre état de santé mentale se dégrade d’autant plus que la malbouffe s’accompagne d’une sédentarité intellectuelle périlleuse. Nous lisons toujours le même journal, écoutons les mêmes qualificatifs en boucle.

Comment en sortir ?

2- La température va baisser : ainsi en a décidé le soleil !

Comme on l’a vu, en première partie, les opinions ont été gavées de COP21 au point de nous infantiliser et de faire de l’homme la première victime des états, de l’ONU, et des médias.

La réalité est pourtant là : la température va baisser très naturellement.

Reste à en apporter la preuve.

Malheureusement, le climato-scepticisme ne permet pas de convaincre. On ne persuade pas avec des doutes.... Même si un esprit ouvert reconnait que le progrès scientifique avance grâce au doute. Mais les opinions ne supportent pas le doute. Il ne suffira pas d’organiser des débats publics en démontrant que les données scientifiques du Giec sont incomplètes et en disant que personne ne peut, en raison de l'état actuel des connaissances scientifiques, prétendre à une certitude absolue. Mettre en exergue les arguments scientifiquement réfutables du Giec peut être nécessaire mais n’est pas suffisant pour gagner un débat public.

Un physicien au CNRS et à l’École polytechnique, Serge Galam, a élaboré ce qu’il appelle des "modèles de la dynamique d'opinion" dont il ressort que seule l'existence d'agents inflexibles et leur degré d’émergence dans l’opinion peuvent être à l’origine de supports pertinents. Au contraire en se concentrant sur des agents ouverts d'esprit, on n’arrive à rien dans la mesure où, comme le disait Chesterton, les esprits sont tellement ouverts que les idées leurs passent à travers. « Il faut se rappeler que cette «ouverture d'esprit» n’est en rien plus importante que l’ouverture de la bouche. Tant que la bouche ne se referme pas sur quelque chose, le corps n’est jamais nourri. Tant que l'esprit ne se referme pas sur la vérité, il n’est jamais en paix". (Gilbert Keith  Chesterton [5]).
Ce sont les acteurs inflexibles, plutôt que les données, qui peuvent conduire l'opinion de la population. Il faut en tirer des leçons pour  espérer gagner un débat public. En effet, “souvent, les gens ne veulent pas voir, entendre, ou parler de la vérité parce qu’ils ne veulent pas que leurs illusions soient détruites.” (Friedrich Nietzsche).

Dans ce second paragraphe, deux approches scientifiques illustrent le propos précédent :

- Les illustrations apportées par un des leaders du climato-scepticisme français actuel, Vincent Courtillot
- La démonstration apportée par le systémicien Philippe de Larminat qui ne se prétend ni climato-sceptique ni anti-réchauffiste : "Je ne me reconnais pas dans ces appellations malsonnantes... Mon travail a eu pour objet de dégager des certitudes, ce qui est le contraire du scepticisme" [6].

2.1- L’intervention de Vincent Courtillot à l’Académie des Sciences

Vincent Courtillot, a expliqué le rôle du soleil lors de son intervention du 16 décembre 2014 à ladite Académie. Il a fait état de l’observation d’une forte corrélation entre la variabilité de la température et de l’activité solaire.
"De 1910 à l’an 2000 environ, on a une corrélation  qui correspond à une variation bien connue de l’activité solaire, avec un grand maximum autour des années 1950 et (12 :20), une chute en 1970, un rebondissement dans les années 1980 et une chute qui se poursuit en 2000. Dix ans plus tard, on a encore descendu et les astrophysiciens prévoient pour les décennies qui viennent des valeurs très basses de l’activité solaire. Certains, à l’échelle de 50 ans, prévoient un retour dans une période qui pourrait ressembler à celle du XVIII° siècle, celle qu’on a appelé le minimum de Maunder".

D’autant plus, ajoute Vincent Courtillot, que "nous avons retrouvé dans plusieurs études très différentes une trace absolument indiscutable de l’activité solaire... : en bleu, sur une quarantaine d’années, de 1960 à 2010, les variations d’une composante majeure de la longueur du jour, c’est à dire la rotation de la terre. La durée du jour est de  86.400 secondes, mais que cette durée varie de quelques micro ou millisecondes. Ici, sur une période de 6 mois, cette variation est de l’ordre de 0,34 millisecondes avec des variations d’amplitudes de 0,1, c’est à dire de 30% : ce n’est pas une petite variation. En rouge, les indicateurs solaires en haut les taches solaires et en bas les rayons cosmiques qui se corrèlent très bien sur 4 cycles solaires avec ces variations" [7].

Pendant son intervention à l’Académie des Sciences, Vincent Courtillot ajouta une dernière observation : « l’évolution des taches solaires depuis leur découverte par Galilée dans les années 1610. La période sans tache solaire correspond, en gros, au règne  de Louis XIV entre 1650 et 1700. Vous voyez  la renaissance du cycle des taches solaires. Ces cycles qui semblent très réguliers sont très irréguliers. Leur longueur va de 9 ans pour les plus courts à 14 ans pour les plus longs et leur amplitude est énormément variable ».[8] La ligne rouge définit la ligne depuis 1750 la valeur moyenne de ces cycles solaires. On a calculé tout simplement un cycle moyen et on a attribué à tous ces cycles l’attribut supérieur à la moyenne ou inférieur à la moyenne.
Et pour chacun de ces cycles, on a été chercher les trois uniques stations au monde qui, à notre connaissance, ont 250 années de données de mesure de la température souvent faites, pour les périodes anciennes, par des moines,  dans des monastères à Prague à Bologne et Uccle. Ces courbes représentent la variation moyenne de la température minimum à gauche du 1er janvier et à droite du 31 décembre. La moyenne bleue correspond à toutes les années ou le cycle solaire était inférieur à la moyenne ; la moyenne rouge correspond aux cycles supérieur à la moyenne. On peut leur appliquer le test de Kolmogorov-Smirnov [9]. La différence entre ces deux courbes est significative. Elle fait 1°C à 99%. Il n’y a qu’1% de doute - c’est mathématiquement calculé et non au doigt mouillé- pour que à Prague, à Bologne ou à Uccle, la distribution de la température de l’année « sait » toujours si on est dans un cycle solaire faible ou fort ".

L’approche de Vincent Courtillot, malgré le vif intérêt que l’on peut tirer d’écouter un scientifique dont la qualité n’est pas en cause, mérite deux remarques :
- d’un côté, il n’a pas raison de commenter les corrélations qu’il présente en disant qu’ « une telle corrélation établie, au delà de tout doute, le fait qu’il y a une relation de causalité, éventuellement avec un facteur forçant externe » entre l’activité solaire et les évolutions de température.
- d’un autre côté, il n’oublie pas, à juste titre, de dire que « causalité et corrélation ne sont pas directement liées- mais quand on a une corrélation comme celle-là, il vaut mieux se poser la question de savoir s’il pourrait y avoir un moteur commun plutôt que de ne pas se la poser ». Mais, se poser la question n’apporte pas la preuve d’une relation de cause à effet.

C’est ce qu’a réussi à faire le Professeur Philippe de Larminat.

2.2- La preuve apportée par un systémicien, le Professeur Philippe de Larminat

Il ne suffit pas de présenter des observations montrant que l’activité solaire est corrélée avec des variations de température. Il est nécessaire d’établir des relations de cause à effet avec les variables causales possibles indépendantes du système climatique : l’activité humaine, le volcanisme ou l’activité solaire. Le Giec ne peut pas se contenter de probabilités subjectives, fussent-elles assises sur l’intime conviction de milliers de chercheurs de disciplines trop disparates pour apporter une preuve. Or, il existe une discipline qui largement établie dans le monde pour ce faire, l’identification des systèmes complexes et dynamiques.
Un de ses plus grands spécialistes, Philippe de Larminat, a appliqué cette discipline à la dynamique climatique. Sa conclusion est que "non seulement il n’est pas possible d’estimer avec quelque précision la sensibilité au CO2, mais on ne peut même pas détecter avec certitude l’existence d’une relation de cause à effet. … L’hypothèse d’un impact insignifiant de l’ensemble des gaz à effet de serre et de l’activité humaine en général ne peut pas être écartée. … On doit considérer comme un fait établi que l’activité solaire, en tant que variable explicative causale, constitue effectivement l’explication première du "changement climatique". … Dans le scénario envisageable d’un retour aux faibles activités solaires des années 1700 ou 1800, les modèles identifiés font craindre, au contraire, une baisse des températures qui pourrait annuler la hausse du siècle dernier. Cette éventualité est ni plus ni moins probable que la reprise alarmante que nous promet le GIEC".

Ces travaux ont été publiés en 2014 dans "Changement climatique- Identification et projections", chez Iste et Wiley, maison d’édition scientifique prestigieuse dans le monde anglo-saxon. Philippe de Larminat a présenté ses travaux aux Journées du CNRS, devant le Groupe de recherche MACS- Groupe de Travail Identification, à Grenoble, le 5 octobre 2015. Il est également intervenu dans une conférence débat le 15 décembre 2015 à Polytech’Nantes dans les locaux de l'Institut des Sciences de l'Ingénieur en Thermique-Énergétique et Matériaux (ISITEM) sur le thème « Les causes du réchauffement climatique : humaines ou naturelles ? ».
Il ne fait aucun doute que les travaux de Philippe de Larminat seront suivis, avec toute la fécondité qui sortira de traitements croisés par d’autres chercheurs.

En attendant, ses conclusions permettent  à des hélio-centristes climatiques inflexibles d’émerger dans l’opinion. Restera alors aux physiciens solaires à faire leur travail pour expliquer pourquoi l’activité solaire va se réduire dans les prochaines années.

2.3- Des prévisions d’activité solaire à la baisse.

Le soleil devrait continuer à se calmer au cours des prochaines décennies. Cette prévision est devenue le consensus parmi les physiciens solaires. Les dernières études sur le sujet proviennent de Roth & Joos 2013, qui supposent qu’une baisse à des niveaux normaux de l’activité solaire aura lieu au cours du 21e siècle. Salvador 2013 va plus loin et prévoit un minimum solaire pour les 30-100 prochaines années [10]. Dans le Journal of Geophysical Research une étude par Goelzer et al. parue en décembre 2013 prévoit aussi une baisse de l’activité solaire.

2.4- Température à la baisse ou record de hausse ?

L’activité solaire est à l’origine de la période chaude des années 1970-2000. Or, depuis 15 ans, la température n’augmente plus. C’est attesté par tous les centres de données et cela a posé beaucoup de problème à beaucoup de climatologues qui ne s’y attendait pas et dont les modèles précédents ne prévoyaient pas cela [11]...
Dans la mesure où nous sommes dans une plateau élevé de la courbe de température et qu’elle a une variabilité considérable, tous les records de température du siècle passé sont dans ce plateau ou presque. Les deux messages suivants sont donc parfaitement exacts :
- pas d’augmentation de température depuis 15 ans
- et la plupart des records de température dans les 15 dernières années.
Malheureusement, l’opinion publique à qui on n’assène que l’un des deux messages et jamais l’autre, ne sort pas avec la même impression.
Si les prévisions des physiciens solaires se révèlent exactes, les efforts décidés par nos gouvernants  ne serviront donc à rien. La température passera toute seule sous le seuil des 1,5° de hausse fixée par la COP21 !

3- Conclusion

La COP21, à force de contrevérités, ne fait qu’encourager l’émergence d’ extrémismes  prêts à continuer le « business as usual ».
Or, nous avons besoin de nouveaux référentiels pour notre agir. Être un hélio-centriste inflexible n’est pas contradictoire avec la conviction qu’il faut changer de référentiels de comportements sociaux. Pourquoi ?

3.1- Les vraies raisons d’agir

OUI à la lutte contre les conséquences de toutes catastrophes naturelles. C’est ce que la COP21 appelait l’atténuation. Cela passe par le développement des pays les moins avancées. Pour cela, deux pistes sont à retenir :
-  Sevrer les états de L’aide fatale : "le modèle de dépendance de l’aide maintient le continent africain dans une perpétuelle enfance" comme le dit très bien la zambienne Dambisa Moyo.
-  Dénoncer l’OMC et inciter les Pays les Moins Avancés (PMA) à se protéger par des frais de douane. C’est la recommandation du Prix Nobel Joseph Stiglitz qui y voit le seul moyen de les mettre à l’abri des exportations du Nord,  de leur permettre d’accéder aux technologies nouvelles et de favoriser le commerce Sud-Sud.  Le Pape a d’ailleurs, lors de son Angelus qui a suivi la COP21, lancé un appel aux participants de la prochaine réunion de l’OMC de Nairobi le 15 décembre, « pour que les décisions qui seront prises tiennent compte des besoins des pauvres et des personnes les plus vulnérables, comme aussi des légitimes aspirations des pays moins développés et du bien commun de l’entière famille humaine »

3.2- Les vraies raisons de réduire le carbone

- Réduire le CO2 pour se libérer de l’addiction aux produits arabes qui utilisent leurs recettes pour financer les islamistes.
- Réduire le CO2 en investissant dans les techniques rentables du futur pour ne pas conduire les générations futures dans une situation économique insurmontable.
- Réduire le CO2 qui est un indicateur de ma surconsommation de biens artificiels, car la multiplicité d’ « avoir » empêche le développement de l’ « être », dans toute sa dimension intégrale
- Réduire le CO2  qui est l’indicateur de tout ce qui m’empêche de me dépouiller et ainsi d’être à l’écoute de Dieu et des plus pauvres. Pour cela, ne pas être esclave du libéralisme économique mais remettre l’économie au service du développement intégral de l’homme.
A contrario, la lutte contre les causes du climat, la mitigation pour reprendre le jargon de la COP21, n’est qu’un gaspillage et un leurre.


[1] Hervé Le Treut parle-t-il de l'effet de serre quand il dit que certains "des éléments de changement n’est pas en soi une preuve absolue"? Parle-t-il des difficultés à élaborer des modèles quand il parle "de la façon dont les pièces sont agencées"? En tout état de cause l'apparition d'un visage relève de la poésie plus que de la science. Comme si l'élaboration d'une logique de preuve scientifique relevait de l'art et de li'illusion d'optique ! Tout cela ne relève que de l'intime conviction d'un observateur, fut-il scientifique, et non de la science des corrélations de cause à effet. Tout les scientifiques sont (ou ont été) d’accord pour voir un sexe féminin dans les canaux sur la planète Mars ou dans les séries de planches de taches symétriques, sous le nom de test de Rorschach, proposées à la libre interprétation des personnes évaluées par les psychanalystes. Hervé Le Treut en est-il là quand il voit “un visage apparaître” ?

[2] Rapport AR5 GT2, § 2.6.2

[3] Cardinal Bergolio, « Réflexions sur l’espérance II (1192) », in Espérance ; institutions et politique, I » (Parole et Silence, 2014), p. 55

[4] Cardinal Bergolio, « Réflexions sur l’espérance II (1192) », in Espérance ; institutions et politique, I » (Parole et Silence, 2014), p. 45

[5] ... they are willing to hear all sides, but refuse to accept any. Their minds are so "open" that ideas pass right through. It is to be remembered that the "open mind" is no more important than the open mouth. Unless the mouth shuts on something, the body is never nourished. Unless the mind shuts on truth, it is never at peace.[G.K Chsterton « The Quotable Fulton Sheen (Image, 1989)]

[6] Source : interview dans « Monde et Vie » du

[7] Vincent Courtillot ajoute : «   La seule interprétation que nous pouvons voir, c’est que ces variations de la longueur du jour sont dues aux variations de l’intégrale de tous les vents zonaux à la surface de l’atmosphère, et que donc, cette intégrale de la vitesse de tous les vents zonaux -qui est un indicateur climatique qu’il serait bien difficile de déterminer à partir de satellites ou de ballons- elle est intégrée tout naturellement par la terre. C’est un excellent indicateur qui montre, de façon claire, que l’ensemble du système des vents est corrélé à l’activité solaire »

[8] Vincent Courtillot ajoute : « Si vous faites une « transformée de Fourier », , pour ceux qui utilisent cet outil, le pic à 11 ans n’est absolument pas un beau pic spectrale parce que c’est une raie astrophysique,  une raie de convection  liée au fonctionnement de la dynamo solaire et ce n’est pas un phénomène astronomique qui donnerait une raie particulièrement plus étroite ». [NB : La transformation de Fourier est un outil mathématique de traitement du signal numérique qui permet d’obtenir une représentation spectrale  du signal échantillonné]

[9] Test d'hypothèse utilisé pour déterminer si un échantillon suit bien une loi donnée connue par sa fonction de répartition continue, ou bien si deux échantillons suivent la même loi.

[10] En voici le résumé : "En utilisant de nombreuses caractéristiques de la théorie du Couple des Marées d’Ian Wilson, un modèle mathématique du cycle des taches solaires a été créé. Il reproduit l’évolution des durées de cycle des taches solaires et a une corrélation de 85% avec le nombre de taches solaires de 1749 à 2013. Le modèle permet une représentation raisonnable du cycle des taches solaires sur les 1000 ans passés, en plaçant tous les minimums solaires à leurs périodes exactes. Plus important encore, je crois que le modèle peut être utilisé quantitativement pour prévoir les cycles solaires futurs pour les 30 ans à venir et pour les tendances sur 100 ans. Ces prévisions sont réalisées pour un soleil minimum et calme pour les 30 à 100 prochaines années. Le modèle est un système chaotique à évolution lente avec des phases qui ne sont jamais répétées exactement de la même façon. Les causes des cycles de taches solaires peuvent être trouvées en regardant les phases du modèle et en les reliant à des aspects de la théorie des Couples des Marées et, éventuellement aux interactions des champs magnétiques de Jupiter".

[11] Vincent Courtillot ajoute : "même si maintenant on sait partiellement l’expliquer par cette ondulation de 60 ans qu’on retrouve dans l’AMO (Atlantic Multidecadal Oscillation ) et la PDO (Pacific Decadal Oscillation)  et qui serait piloté par le système océanique".