"Ce qui est simple est toujours faux. Ce qui ne l'est pas est inutilisable"  (Paul Valéry)

Une présentation simple est perçue comme une affirmation gratuite ! Une présentation trop élaborée décourage le lecteur et le renforce dans ses croyances ! A chacun de faire son choix pour se forger une idée personnelle !
Ce dossier a pour objectif d’éviter à la fois: 

  • une soumission aux consensus mous: « l’homme doit bien avoir une part de responsabilité », forme d’esquive permettant d’éviter de s’impliquer personnellement
  • ou, a contrario, un déni simpliste ou le piège d’un complotisme réducteur

Seul un minimum de culture générale sur la structuration d’un modèle permet de juger personnellement de la pertinence des prévisions climatiques du futur

Sept conditions sont nécessaires pour modéliser un système complexe climatique. Aucune ne se suffit à elle-seule:

  1. Disposer d’indicateurs plausibles d’entrée et de sortie du système climatique
  2. Reconstituer des historiques de données climatiques.
  3. Définir les limites du système observé
    • Soit le niveau planétaire dans son ensemble
    • Soit une « planète numérique » d’un grand nombre de cellules de continent, d’atmosphère ou d’océan
  4. Quantifier des relations de causes à effet entre les indicateurs en utilisant des « modèles climatiques à bilan énergétique » basés sur quelques lois physiques reconnues
  5. Paramétrer les modèles pour leur assurer une représentativité de la réalité. Ainsi, la sensibilité climatique est un paramètre défini,
    • Soit a priori, à partir de lois élaborées en laboratoire
    • Soit a postériori, calculés par les modèles eux-mêmes (identification des systèmes complexes de type « boite noire »)
  6. Quantifier les résultats et les niveaux de confiance ou d’incertitude :
    • Soit sous forme de probabilités subjectives
    • Soit sous forme de probabilités objectives
      … les premières nécessitant d’être confirmées par des tests d’hypothèses
  7. Établir des prévisions étant entendu qu’un modèle …
    • … est légitime à prévoir l’évolution future (10 à 50 ans) et à établir des relations de cause à effet entre les variations climatiques et les phénomènes extrêmes : sècheresses, inondations, tornades, typhons…,
    • … sauf s’il est incapable de reconstituer les évolutions passées (1000 ans)

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Table des matières

  1. Points-clés pour comprendre les modélisations climatiques. 
  2. Sommaire. 
  3. Une guerre des graphes… au service d’un négationnisme historique. 

3.1- Reconstruction des données de température : se libérer de l’histoire ?  

3.1.1- La « crosse de hockey » de Mann ?. 

3.1.2- La « crosse de hockey » du rapport AR6 du GIEC. 

3.1.3- Et pourtant d’autres reconstructions de températures sont exploitables. 

3.2- Une guerre qui s’est étendue sur le terrain de l’activité solaire  

3.2.1- Les données solaires à variation d’amplitude importante. 

3.2.2- Les reconstructions minimalistes. 

3.3- Une guerre stratégique pour les climatologues du Giec  

3.3.1- Des modèles très sensibles aux données utilisées. 

3.3.2- Le Giec en plein négationnisme historique. 

3.3.3- Un déni intentionnel ou une intime conviction ?

  1. Structuration des modèles par des lois de la physique. 

4.1- Les concepts impliqués dans les bilans énergétiques planétaire  

4.1.1-    Les concepts de forçage et de réaction. 

4.1.2-    Les concepts de bilan thermique et de bilan radiatif terrestres. 

4.1.3-    Les concepts de transferts d’énergie dans la mécanique climatique. 

a) Certains processus climatiques sont dépourvus de transferts d’énergie. 

b) Les principaux modes de transferts d’énergie. 

4.2- Les transferts d’énergie par rayonnement et l’« effet de serre »  

4.2.1-    L’approche microscopique du rayonnement 

4.2.2-    Le spectre de rayonnement thermique solaire et terrestre. 

4.2.3-    L’effet de serre : une mécanique mal interprétée. 

a) L’effet de serre à la surface : une quantification trompeuse. 

b) L’effet de serre de basse altitude est saturé quelle que soit la teneur en CO².

c) L’effet de serre ne bloque pas les infrarouges émis par l’atmosphère intermédiaire. 

4.3- Les transferts d’énergie par changement d’état et par conduction  

4.3.1-    Les transferts de chaleur latente. 

4.3.2-    Les transferts de chaleur sensible par conduction. 

4.3.3-    Des transferts compliqués à modéliser dans les « planètes virtuelles ». 

4.4- … Ne pas se limiter aux facteurs énergétiques !... 

4.4.1-    Intégrer l’impact des rayons cosmiques sur la formation des nuages….. 

4.4.2-    … car le taux de couverture nuageuse a un impact considérable sur le climat. 

4.4.3-    Les cycles d’activité solaire « de Suess ». 

  1. Paramétrage : une nécessité… à risques. 

5.1- Paramétrer un modèle pour quantifier  

5.1.1- Observer les données, c’est insuffisant. 

5.1.2- Expliquer les phénomènes, c’est mieux. 

5.1.3- Quantifier des relations de cause à effet, c’est indispensable. 

5.2- Les planètes virtuelles : une structuration de l’espace géographique trop complexe  

5.2.1-    Qu’est-ce qu’une planète numérique ?

5.2.2-    Les paramètres à prendre en compte. 

5.2.3-    Un sur-paramétrage dangereux. 

5.2.4-    L’empirisme des paramétrages !

5.2.5-    Les paramétrages en fonction des résultats souhaités. 

5.2.6-    Des paramétrages qui accentuent la fragilité des modèles. 

5.3- L’alternative : le paramétrage calculé par des modèles de type « boite noire »  

5.3.1-    Les modèles de faible complexité. 

5.3.2-    Le concept de boite noire. 

  1. Quantifier les résultats et leurs niveaux de confiance ou d’incertitude. 

6.1- Passer de probabilités subjectives…   

6.2- … à des probabilités objectives  

6.3- Un consensus n’est pas une probabilité de vérité  

  1. Des prévisions justes… pour un agir efficace. 

7.1- Comment concilier niveau d’incertitude et qualité des prévisions ?  

7.2- Prévoir le futur et simuler le passé : une même problématique  

7.3- Des paramétrages à tester sur le passé  

7.3.1- Les historiques disponibles. 

7.3.2- Des résultats dépendant des reconstructions solaires. 

7.4- Quels scenarios pour prévoir le futur ?  

7.4.1- Évolution des facteurs causaux potentiels. 

7.4.2- Catastrophes annoncées… ou appels au calme ?

  1. Des évènements extrêmes … ou classiques et aléatoires ?

8.1- Inondations et sècheresses  

8.1.1- Si la température augmente, les pics de haute température se multiplieront-ils ?

8.1.2- Inondations : conséquence du réchauffement climatique ?

8.1.3- Incidence sur les feux de forêts ?

8.2- Tempêtes et cyclones  

8.3- Hausse du niveau des océans : un cycle entamé depuis 100.000 ans ! 

8.4- Epidémies, mortalités et famines…  

8.4.1- Qu’est-ce qu’un « décès lié au climat » ?

8.4.2- Baisse des rendements agricoles ?

8.4.3- Va-t-on vers des migrations climatiques ?

8.4.4- Peut-on parler de mortalité climatique ?

  1. Conclusion – Essai typologique des attitudes possibles 

9.1- Se forger un jugement personnel 

9.1.1-     L’utilité d’entrer dans une démarche de comparaison des modèles

9.1.2-     Oser prendre parti : une attitude responsable, même quand on se juge incompétent

9.2- Le ralliement à un consensus qui n’est qu’un argument d’autorité  

9.3- Le risque de la collaboration avec l’ennemi n°1 : la peur  

9.3.1-    La peur est souvent précédée du mensonge

9.3.2-    Un exemple de manipulation à grande échelle : Les « fresques du climat »

9.3.3-    La joie, antidote de la peur

9.4- Assumer une forme de scepticisme qui n’est pas aussi infantile qu’il y parait ?  

9.5- Le risque d’enfermer l’écologisme dans une posture religieuse ? 

9.6- Entre conformisme et complotisme : la lucidité sur l’« effet d’aubaine »

  1. Exorciser la peur – Appel pour une écologie subsidiaire

9.1- Qu’est-ce qu’une écologie subsidiaire ?  

9.2- Le débat contradictoire : une démarche apaisante et subsidiaire  

9.3- Une approche subsidiaire : Privilégier l’agir local et non le penser global 

  1. Et en attendant ?

11.1- Une éthique antigaspi 

11.2- Pour une véritable justice climatique  

11.2.1- La décarbonation rend les pays pauvres encore plus pauvres

11.2.2- Les « normes-carbone » privent les classes sociales les plus pauvres de l’essentiel 

11.3- S’engager dans une transition énergétique, mais laquelle ?  

11.3.1- Le Nucléaire ?

11.3.2- Les énergies éoliennes et solaires ?

11.3.3- L’hydrogène ?

11.3.4- La méthanisation ?

11.3.5- Le grand gaspillage de la décarbonation des énergies ?

11.4- S’attacher à certains éléments de langage